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24/01/2017

De la primaire socialiste au 7 mai...

La Primaire de la Gauche tourne au pugilat entre les deux finalistes, et les discours de MM. Valls et Hamon semblent négliger que c’est bien leur camp politique qui gouverne le pays depuis 2012, les deux candidats ayant été ministres de M. Hollande, pour le premier jusqu’au mois dernier quand le second a quitté le navire dès l’été 2014, marquant alors son désaccord avec la ligne générale incarnée par le président et le premier ministre du moment. Or, à bien écouter les différents débats des dernières semaines, j’ai parfois l’impression que les deux concurrents agissent et parlent comme si le Pouvoir leur était totalement inconnu, ce qui est tout de même un comble…

 

La grande querelle des féodaux socialistes n’est qu’un épisode de ce combat des chefs pour conquérir la magistrature suprême de l’Etat, un feuilleton qui va tenir le Pays légal en haleine jusqu’en mai prochain. Une querelle qui, si l’on entend les commentaires des habitués du « parlement du peuple » (tel que l’entendait Balzac), motive plus par la possibilité de « dégager » l’ancien locataire de Matignon que par les idées mêmes de son adversaire.

 

Mais, dimanche soir prochain, lorsque le candidat officiel du Parti socialiste aura été désigné par les « socialistes d’un jour », la campagne prendra une nouvelle tournure car les principaux protagonistes seront alors tous connus : mais, des cinq présumés favoris, il ne devra en rester que deux pour le combat final du 7 mai, et, il faut bien l’avouer, nul ne sait, à l’heure présente, qui seront ces deux-là ! En trois mois, comme on l’a vu en ces dernières semaines, les pronostics et les évidences peuvent être bouleversés par quelques surprises dont il n’est pas certain qu’elles soient agréables pour tous…

 

De cette lutte électorale, le vainqueur sortira-t-il autrement qu’épuisé et sa victoire sera-t-elle autre chose que l’addition des mécontentements ou des oppositions à son adversaire ultime ? A moins qu’il suscite une espérance qui, bientôt, risque de disparaître devant des réalités qui résistent mieux aux promesses que les électeurs, ou sous les pressions d’une Union européenne qui ne parle que de « respect des règles budgétaires » quand il faudrait penser ambition géopolitique et grands projets…

 

C’est le grand inconvénient de « notre » République contemporaine, celui d’être prisonnière d’une incertitude électorale qui aiguise les appétits et suscite les jeux d’appareil et le choc des ambitions personnelles, alors qu’il faudrait additionner les énergies et les propositions pour les rendre efficaces dans le service de l’Etat : la Monarchie, qui n’est pas « le » régime parfait mais qui prend en compte les imperfections humaines comme politiques pour mieux les dépasser, est le meilleur moyen d’assurer la continuité au-dessus des querelles de partis ou de personnalités politiques. C’est aussi l’incarnation d’une unité qui est celle de la nation ; c’est le trait d’union des diversités françaises, dans tous leurs aspects et toutes leurs contradictions ; c’est ce qui permet et garantit l’expression des opinions politiques sans forcément menacer la magistrature arbitrale suprême de l’Etat…

 

 

 

 

11/10/2011

Primaire socialiste : une envie de politique des Français ?

 

La primaire socialiste de dimanche est plutôt un succès et montre aussi, au-delà même de l'étiquette du parti organisateur, la soif de politique encore bien vivace dans notre pays : je trouve cela plutôt rassurant, tout compte fait, car cela rompt avec un certain fatalisme malsain et démobilisateur.

 

Oui, les Français sont un peuple éminemment politique, et ils n'ont jamais complètement renoncé à l'idée qu'il est possible de « faire bouger les choses », y compris contre les injustices sociales et les puissances financières et économiques qui « gouvernent » (ou y prétendent) le monde : le score même d'Arnaud Montebourg qui a fait campagne sur le thème explicite (mais difficile) de la « démondialisation » en est la preuve la plus éclatante !

 

Tout cela renforce ma conviction que la politique a encore un avenir et d'abord dans notre pays, et qu'il convient d'en discuter et de la pratiquer, non pour sa gloire personnelle ou de vils intérêts financiers, mais pour défendre ce qui doit l'être, notre nation française tout d'abord, première protection sociale des Français, mais aussi une certaine idée de l'équité et de l'honneur ; la liberté de l'esprit et la justice qui vaut encore mieux que l'égalité ; etc.

 

La présidentielle, qui a déjà commencé et qui aboutira au printemps 2012 par les deux tours de l'élection, est l'occasion privilégiée du débat et du combat politique, même si elle n'en est qu'un aspect et qu'il ne faudrait pas limiter toute politique à cette simple joute électorale. A défaut d'avoir un candidat, socialiste ou autre, qui convienne à mes convictions monarchistes, forcément exigeantes, j'ai bien l'intention de faire entendre ma « petite musique royaliste », et de rappeler que « dans le concert des libertés, le roi est le chef d'orchestre nécessaire », tout simplement !