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04/03/2013

La crise, étape nécessaire de la mondialisation ?

 

Les récentes immolations spectaculaires de chômeurs en France et le suicide quotidien d’agriculteurs endettés, dans l’indifférence générale de la presse pour le second cas, montrent à l’envi que notre société est malade et désorientée. Que le nombre actuel de chômeurs atteigne le chiffre pharamineux de plus de 3 millions (plus de 1.300 chômeurs supplémentaires chaque jour en ce début d’année 2013 !) et que 3 autres millions, au bas chiffre, soient en semi-chômage ou n’occupent un emploi que quelques jours par mois ; que le nombre de Français en dessous du seuil de pauvreté dépasse les 8 millions et que les Restos du cœur soient de plus en plus débordés ; que la désindustrialisation s’accélère malgré les efforts d’un Arnaud Montebourg en fait impuissant à enrayer ce mouvement de fond ;… tout cela n’est guère rassurant et suscite quelques réflexions.

 

Tout d’abord, qu’est-ce que cette crise ? Est-elle la fin du modèle capitaliste comme certains ont cru pouvoir l’affirmer péremptoirement il y a quelques années en brandissant bien haut les livres de Karl Marx ? Il semble bien que non : Pascal Lamy, le directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce, et socialiste bon teint, déclarait, lors de son récent passage à Paris fin février 2013 et sur les ondes de RMC, que l’économie mondiale se portait plutôt bien mais que la zone euro, dont la France fait partie, était en difficulté car on assistait au basculement accéléré du monde du Nord vers le Sud, tout simplement. En somme, la crise en Europe et en France n’est rien d’autre que ce moment douloureux pour nos vieilles puissances (et certitudes…) où l’on s’aperçoit que la mondialisation n’est plus « heureuse » mais « profiteuse » et qu’elle est, d’abord, un dépassement des Etats et des peuples au profit du règne de l’Argent et de ceux qui le placent là où il peut leur rapporter le plus… Ce qui est « crise » pour nous et nos pays n’est, en fait, que la poursuite du processus de mondialisation qui a cessé de nous profiter en tant que producteurs et de moins en moins en tant que consommateurs, puisque la société actuelle de consommation raisonne aussi en ces termes et concepts.

 

La mondialisation écrase de plus en plus nos sociétés et échappe aux Etats ou, du moins, à ceux qui ont renoncé à « être Etat » : le terme de « gouvernance » nous est imposé comme une évidence quand il n’est que le masque du « Tout économique » libéral qui croit atteindre enfin son objectif d’un monde « sans liens ni entraves » au profit de l’Argent et de l’Individu, mais au détriment des nations et des peuples, des traditions et de l’Histoire, du politique et du social… Nous vivons à l’échelle du monde un véritable « 1791 », symbole et date de naissance « légale » en France de ce libéralisme capitaliste porté par la bourgeoisie révolutionnaire franklinienne, celle pour laquelle « le temps c’est de l’argent » et rien ne compte plus que ce dernier !


01/01/2009

Aménagement du territoire et combat pour l'emploi.

L'un des prochains grands viviers d'emplois en France peut être constitué par un aménagement intelligent du territoire, par une sorte de nouvelle répartition (et ruralisation ?) équilibrée des populations : deux familles (quatre adultes et plus de quatre enfants, par exemple) de plus dans une petite commune de Bretagne centrale, cela équivaut souvent au maintien d'une classe, voire d'une école ; cela peut permettre de maintenir ou de créer un café, une épicerie, etc. Imaginez si, au lieu de deux familles par commune sur un an, il y en avait cinq, six ou plus...

Voilà une piste à creuser, mais la République centraliste peut-elle le faire ? J'en doute car celle-ci joue depuis toujours la carte d’une urbanisation qui lui permet de contrôler plus facilement des populations d’électeurs et de consommateurs, baptisés citoyens par facilité plus que par réalité ou discernement : pour preuves les proclamations, lois et débats parlementaires depuis 1789 : passionnants et ô combien révélateurs !

Métropolisation et rurbanisation sont les deux stratégies aujourd’hui suivies et appliquées par les Démocraties représentatives pour des raisons qui ne sont pas que politiques. S’il ne s’agit pas de tout dénoncer de ces axes stratégiques (qui sont devenus par la force des choses, des réalités dont il faut tenir compte), il s’agit bien de les dépasser et de repenser le rapport des personnes, des familles et des communautés à l’Etat, à l’économie et au politique.

Une monarchie fédérale des provinces et communes de France, avec un Etat central fort et des communautés démocratiques vivantes et actives, a plus de cartes dans son jeu pour mener à bien une vraie politique d’aménagement intelligent du territoire... C'était l'idée du comte de Paris qu’il exprimait dans son « bulletin » des années 50-60 : à la même époque, les républicains étaient, eux, beaucoup moins favorables à cette nécessaire décentralisation française (voire « fédéralisation » ?), restant attachés à un « jacobinisme théorique » hérité de la Révolution française.