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03/07/2010

Le baiji aurait-il pu être sauvé ?

Dans l’indifférence quasi générale, le dauphin d’eau douce du Yang Tsé Kiang nommé « baiji » a été déclarée « espèce éteinte » il y a quelques années : c’est une très mauvaise nouvelle pour ceux qui sont attachés à la vie et à ses différentes formes animales comme végétales, à cette biodiversité qui fait la richesse de notre planète. Mais elle n’est malheureusement pas isolée et d’autres espèces disparaissent, désormais à un rythme de plus en plus rapide…

 

Mais gémir ne sert à rien si l’on ne propose rien pour empêcher cette dégradation de notre planète. Personnellement, je pense qu’une volonté écologique forte à la tête de l’Etat peut faire bouger les choses dans un sens positif : création de réserves plus vastes pour la préservation et la reproduction d’espèces aujourd’hui en déclin (y compris la petite faune mais aussi la flore), réserves terrestres, fluviales et maritimes bien sûr ; prises en charges (ou aides circonstanciées et programmatiques) d’espèces menacées dans certains pays du Sud aujourd’hui incapables (financièrement, s’entend) de pouvoir faire face aux menaces sur l’environnement, par la construction de partenariats privilégiés ; etc.

 

Si la question du baiji, connue depuis longtemps, avait fait l’objet d’un plus grand soin sur le plan international, l’espèce aurait pu être sauvée, par exemple par un programme de reproduction dans une « zone réservée » appropriée dans un fleuve d’un autre pays susceptible de prendre en charge un tel programme. En offrant un partenariat avec la Chine sur ce sujet, beaucoup de choses auraient été possibles : pensons-y pour les autres espèces menacées.

 

Pas certain que la République actuelle, en France, qui vit de l’élection et, donc, des intérêts particuliers, voire individualistes, soit en mesure de répondre aux attentes environnementales, et le « Grenelle de l’environnement » n’a été, malheureusement, qu’une ébauche plus qu’une réalité écologiste… J’avais fini une intervention à un banquet d’AF par la formule « Pour que vive la vie, vive le roi », et les événements confirment mes impressions : il n’y aura pas de politique environnementale durable sans un Etat durable, c’est-à-dire inscrit dans la durée, par la continuité, c’est-à-dire la Monarchie à transmission héréditaire.

24/06/2010

Un "Waterloo des OGM" en Chine du nord.

En cette fin d’année scolaire, à défaut de corriger les épreuves du bac, je poursuis la préparation des sujets de khôlle et je continue à en faire passer quelques unes. La semaine dernière, parmi les sujets donnés, l’un pouvait ouvrir un certain débat d’actualité sur les avancées et limites de la science et son intégration au système capitaliste : « Les OGM : « anges ou démons » ? ». J’aurai sans doute l’occasion d’y revenir dans une prochaine note. Mais, cette semaine, j’ai découvert une information intéressante sur ce sujet des OGM dans l’article de Patrice de Plunkett (paru dans « Le spectacle du monde », juin 2010) et qui mérite d’être évoquée : il s’agit du cas d’un insecte, la punaise des champs, qui, en Chine, a entraîné ce que l’auteur nomme joliment et férocement un « Waterloo des OGM » en résistant à ceux-ci et en perturbant, du coup, toute la stratégie des semenciers pro-OGM vers le marché chinois ! Cette punaise « se rit du transgène, et vient de le montrer sur 29 millions d’hectares », en Chine du nord.

 

« Les Chinois avaient acheté très cher un coton transgénique, manipulé pour produire la toxine « Bt » contre un certain lépidoptère ravageur. Résultat : le papillon est en fuite, mais la punaise prolifère. Et elle ravage plus que le papillon… Les champs de coton OGM (3 millions d’hectares) sont devenus des geysers de punaises qui débordent alentour sur les cultures vivrières (26 millions d’hectares), rongeant raisin, pêches et poires… Consternation des agronomes ! Angoisse de 10 millions de petits exploitants du Hebei et du Shandong ! Du coup, ils ont dû ressortir les pulvérisateurs de produits chimiques : ce qui annule l’avantage supposé des OGM, et réfute, par l’absurde, le marketing des semenciers biotech. »

 

En somme, il n’est pas certain que les OGM soient vraiment une bonne chose, ni pour les rendements ni pour l’environnement : mieux vaudrait se rappeler la formule célèbre, et qu’il m’arrive de citer en cours : « On ne commande à la nature qu’en lui obéissant ! »…