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27/09/2023

L'union franco-britannique, une possibilité heureuse ?

 

Le récent voyage du roi Charles III est une chance pour la France, si celle-ci sait saisir l’occasion offerte par un Royaume-Uni au tournant de sa géopolitique et soucieux de rétablir des liens forts avec son voisin d’outre-Manche. Bien sûr, l’Angleterre (au sens historique du terme) reste, pour beaucoup des habitants des littoraux français, comme un adversaire ancien dont il faudrait éternellement se méfier depuis la fin de la Guerre de cent ans. Breton natif, j’ai été élevé dans cette méfiance multiséculaire, même si les épreuves communes du XXe siècle ont permis quelques rapprochements. En fait, c’est la Révolution française qui a ruiné les velléités royales de Louis XVI de faire avec le royaume îlien ce que son grand-père avait, en somme, réussi avec l’Autriche : vainqueur en Amérique et dans l’Atlantique, le roi de France voulait profiter de cette nouvelle position de force pour tendre une main ferme mais amicale à la thalassocratie défaite la veille. La Révolution a fait avorter ce projet capétien et l’Angleterre n’aura guère de scrupules à exploiter les malheurs de la France déchirée pour reprendre la place que Louis XVI lui avait, un court moment, subtilisée.

 

Ce rendez-vous manqué et la géopolitique purement terrestre ou continentale du général Bonaparte devenu empereur « terrien » ont, a contrario, laissé le champ ou, plutôt, la mer libre à une Angleterre qui dominera ainsi tout un XIXe siècle qui était pourtant promis, avant 1789, à la France… Mais les regrets sont vains, et il faut penser à aujourd’hui pour préparer demain. Dans Le Figaro (1), l’ancien diplomate François-Joseph Schichan valorise l’idée d’une véritable alliance entre les deux pays jadis rivaux, en profitant des nouvelles circonstances liées au retour de la guerre sur le continent européen et des nouvelles convergences d’intérêts entre les deux nations historiques, mais aussi de la personnalité même du nouveau souverain britannique, « Cette visite d’État (…) apportant à la relation franco-britannique un élément de continuité et en lui redonnant son socle symbolique et affectif. Le roi Charles – qui parle couramment le français et s’est rendu régulièrement dans notre pays par le passé – a un attachement sincère pour notre pays. » Un roi anglais, qui survivra au changement de ministère après les élections prochaines au sein du royaume, est, par sa seule présence tranquille et légitime, le gage de l’inscription dans la durée de l’amitié franco-britannique, sentiment qu’il s’agit d’inscrire dans une vision géopolitique de long terme, en espérant que la discontinuité propre à la République présidentielle ne remette pas toujours tout en cause, comme cela est arrivé trop souvent depuis une quinzaine d’années…

 

« Il faut aller plus loin. La relation avec le Royaume-Uni doit être une priorité pour notre pays. En Europe, le Royaume-Uni est le seul allié qui a du sens pour la France, notamment en matière de défense et de sécurité : la France et le Royaume-Uni sont des jumeaux géostratégiques, puissances moyennes avec des économies et des capacités militaires comparables et une même vocation mondiale. » Sans oublier la proximité des deux grandes métropoles-capitales que sont Londres et Paris, désormais reliées par de fortes voies de communication symbolisées, d’une certaine manière, par le tunnel sous la Manche jadis inauguré par le président Mitterrand et la reine Elisabeth II. L’établissement de liens plus que privilégiés est une possibilité qu’il convient de préciser et de favoriser, dans une logique de « duopole » métropolitain Paris-Londres, dont la formule symbolique pourrait être « 1+1=3 » (2), et qui doit aussi s’inscrire dans une stratégie des deux États pour peser efficacement sur la scène géopolitique européenne autant qu’économique et financière. Le fait que la France soit dans l’Union européenne et que le Royaume-Uni n’y soit plus est, peut-être, une particularité (voire une originalité) qui peut devenir une force, et rappelle aussi et ainsi que la France est capable de s’émanciper de la seule politique de « repli » sur l’Union Européenne, véritable impasse géopolitique et, sans doute, économique (3). Evidemment, cela n’est crédible que si, de part et d’autre et particulièrement du côté de la France, existe une véritable ambition de « faire de la force » et de « ne pas subir, mais agir librement » qui puisse s’enraciner dans la durée, dans cette idée de « l’avenir qui dure longtemps », comme le souhaitait feu le comte de Paris (4)…

 

 

(à suivre)

 

 

 

 

Notes : (1) : Le Figaro sur la toile, à la date du 22 septembre 2023.

 

(2) : J’emploie à dessein le mot duopole qui s’applique généralement à des entreprises en le transposant dans le domaine urbain : il s’agit de signifier ici une synergie métropolitaine entre deux grandes métropoles pour former, non une simple addition de forces et de chiffres, mais une véritable union (sans être une fusion ou une confusion) qui valorise l’une et l’autre, dans un système d’émulation encadré (mais pas trop, pour éviter de perdre tout ce que pourrait amener une certaine liberté d’initiative et de valorisation). D’où la formule un peu étrange du « 1+1=3 », mais qui a le mérite de différencier l’union véritable de l’addition formelle…

 

(3) : Je parle ici de la politique de repli frileux de l’Union Européenne sur des positions de vassalité peu glorieuses et sur des idéologies (libérale en économie, « progressiste » dans le domaine sociétal) qui « décivilisent » nos nations historiques, plus encore que de l’Union Européenne elle-même… Ai-je encore des illusions sur cette dernière ? Il s’agit plutôt d’un pragmatisme prudent mais qui n’empêche pas la possibilité d’ouvrir d’autres voies…

 

(4) : Le comte de Paris (1908-1999), de jure Henri VI, a écrit un livre intitulé « L’avenir dure longtemps », reprenant une formule éminemment capétienne et valorisée avant lui par le fondateur de la Cinquième République…

 

 

06/09/2023

Les accidents du travail en France. Partie 1 : Trop de blessés, trop de morts...

 

Cela n’arrive pas qu’aux autres ! Mais il y a aussi des métiers qui sont plus touchés que d’autres par le fléau des accidents du travail : les secteurs industriels, le monde de l’hôpital, les métiers du bâtiment, etc., se révèlent beaucoup plus accidentogènes que les professions dites intellectuelles, les activités bancaires ou commerciales. Cela explique en partie que l’espérance de vie en bonne santé (« sans incapacité », en langage administratif) soit inférieure chez les ouvriers d’une bonne dizaine d’années au regard de celle des cadres et des enseignants, par exemple. Or, les dernières études montrent que la France est l’un des pays au bilan le plus lourd en ce domaine, même si les modes de calcul de l’accidentologie ne se sont pas les mêmes d’un État à l’autre. Ainsi que le signale Thomas Engrand dans son article des pages économiques du Figaro publié lundi 4 septembre : « (La France) arrive en quatrième place des pays ayant le plus fort taux d’accidents de travail mortels par an, derrière la Lettonie, la Lituanie et Malte, avec une fréquence de 3,32 pour 100 000 travailleurs en 2021, selon Eurostat. En Allemagne, ce taux n’est que de 0,84. En Suède, il tombe à 0,77 et à 0,33 aux Pays-Bas, le champion en la matière. » Quelles que soient les limites que les différences de mode de calcul d’un pays à l’autre peuvent entraîner dans la crédibilité de ces chiffres, ils n’en restent pas moins significatifs d’un véritable problème de santé publique dans le monde du travail, problème que les récents (et médiatisés) accidents mortels sur le chantier du Grand Paris Express (1) ont remis en valeur à défaut de le régler.

 

D’autres chiffres, plus parlants et non moins inquiétants, permettent de mieux saisir encore l’ampleur du problème qui, pour être peu abordé jusqu’alors dans les médias et encore moins dans les manuels scolaires et universitaires de nos établissements d’enseignement, mérite non seulement l’intérêt mais des réponses appropriées et, disons-le, urgentes : « Car la France a recensé 640 000 accidents du travail en 2021, dont « près de 35 000 se traduisent par une incapacité permanente », pointe Olivier Dussopt. Après avoir longtemps baissé, le chiffre connaît une stagnation depuis plusieurs années. Parmi eux, deux par jour sont mortels en moyenne – 693 en 2021 – (2), rien que sur le lieu de travail. Le chiffre est presque deux fois plus important si on ajoute les accidents de trajet domicile travail et les maladies professionnelles. » Sans oublier qu’un certain nombre « d’accidents moins graves passent sous les radars. La France est régulièrement classée parmi les pays où les accidents sont les plus nombreux en Europe. » Ce tableau sombre est d’autant plus inquiétant que notre pays traverse une « crise du travail » et que les jeunes générations, pour une large part, s’éloignent des métiers considérés comme « trop manuels » ou « trop éprouvants », au risque de renforcer les pénuries de main-d’œuvre déjà fort marquées dans certains secteurs de production et de service. Or, cette accidentologie trop élevée en France risque, si l’on n’y prend garde, d’accentuer la méfiance des nouveaux travailleurs à l’égard de secteurs déjà peu attractifs…

 

Le gouvernement a-t-il pris la mesure du problème ? Le fait qu’il engage une campagne de sensibilisation sur ce sujet dès la fin du mois de septembre peut le laisser entendre, à défaut de le croire… Mais cela sera-t-il suffisant et, au final, satisfaisant ? « Les branches professionnelles les plus accidentogènes vont être mobilisées pour améliorer la prévention, comme le bâtiment », nous est-il annoncé : l’intention est bonne, mais elle risque d’être freinée par le manque criant d’inspecteurs du travail (à peine 2 100 en France aujourd’hui pour une population active de plus de 31 millions de personnes…), pourtant nécessaires pour vérifier les avancées promises dans la sécurité des salariés. C’est aussi là que l’on mesure tout l’intérêt qu’il pourrait y avoir à disposer, en plus de l’Inspection du travail, de structures véritablement corporatives et régionales (voire communales pour certaines) ordonnées à définir et à créer les meilleures conditions de travail possibles, autant dans la recherche de la qualité que dans celle de la sécurité au travail et de sa préservation. En fait, ces structures corporatives ont pu exister dans le passé, sous un Ancien régime aussi décrié que largement méconnu sur le plan social, et elles ont été dissoutes irrémédiablement en 1791, par les lois d’Allarde et Le Chapelier, avant que de renaître, de façon incomplète, au fur et à mesure des XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, ne serait-il pas plus efficace de confier plus largement le contrôle des règles de sécurité et de qualité à des corps socio-professionnels autonomes que de le laisser au gré des disponibilités de services de l’État débordés et parfois kafkaïens ? Non qu’il faille « défaire » l’Inspection du travail (3), utile mais parfois maladroite (voire néfaste dans certains cas, ce qui est le comble au regard de sa mission première…), mais il paraît nécessaire de la compléter, de la décharger de certaines tâches pour la rendre plus efficace et crédible, à défaut d’être toujours populaire… (4)

 

Il y a sans doute une autre limite à la lutte, pourtant nécessaire, contre l’accidentologie au travail : c’est le système même de la mondialisation libérale qui met en concurrence les travailleurs du monde entier, concurrence qui transforme une saine émulation entre secteurs productifs en compétition sauvage favorable aux plus grands prédateurs économiques mondialisés pour qui le sort des travailleurs, où qu’ils soient, n’est qu’une variable d’ajustement. Ainsi, nombre de multinationales ne se soucient guère des conditions de travail des salariés, pourvu que les machines tournent et produisent. Or, la France, après une industrialisation brutale et fort peu sociale à partir de 1791, a recréé peu à peu, au fil des lois sociales et des luttes qui, souvent au XXe siècle, les ont permises, un climat de travail plus favorable aux ouvriers et employés, haussant d’autant le coût de celui-ci et de ses productions matérielles comme immatérielles : trop souvent, ce dernier élément (pourtant éminemment positif et bienvenu pour les salariés) a servi d’alibi à de grands groupes industriels pour expliquer et assumer la délocalisation de leurs usines vers des destinations moins regardantes sur les droits (et les salaires…) des producteurs de base… Cela explique sans doute aussi pourquoi, à l’inverse des délocalisations spéculatives évoquées auparavant mais pas dans un meilleur esprit social, nombre d’entreprises utilisent aussi en France des « travailleurs détachés » issus majoritairement des pays de l’Europe orientale, plus souvent victimes d’accidents du travail que les travailleurs locaux. D’où la prise en compte de cette donnée par l’État lui-même : « En parallèle de cette campagne de sensibilisation destinée à tous les Français, l’exécutif veut en mener une autre spécifiquement pour les travailleurs détachés, avec des outils de prévention déclinés en plusieurs langues. » C’est déjà cela, même si l’on peut légitimement s’interroger sur le statut même de « travailleur détaché », surtout quand ceux-ci s’avèrent trop peu francophones pour recevoir directement et comprendre immédiatement les consignes et conseils de leurs collègues de travail ou des structures d’accueil et d’hébergement…

 

 

 

 

(à suivre : Partie 2 : Réduire les accidents du travail, c’est possible, malgré tout !)

 

 

 

 

Notes : (1) : « Ces derniers mois ont ainsi été marqués par plusieurs accidents graves sur le chantier du Grand Paris Express (…). Dernier en date, début juillet, un ouvrier de 46 ans a été écrasé par un chariot télescopique. En avril, un apprenti de 22 ans était tué par la chute d’un bloc de béton. Au total, cinq ouvriers ont déjà trouvé la mort depuis le début des travaux en 2015. Bien qu’aucun métro n’y ait encore roulé, la ligne 16 compte déjà trois décès. » Des précisions apportées dans l’article de Thomas Engrand.

 

(2) : En 2018, le nombre d’accidents mortels était de 551, soit 142 de moins que trois ans après

 

(3) : L’inspection du travail est d’ailleurs un héritage indirect des études sur les difficiles conditions de vie et de travail ouvriers du docteur Villermé à la suite de celles du préfet royaliste Villeneuve-Bargemont. C’est aussi une institution qui reprend, à un niveau national et sous contrôle étatique, la mission de protection du travail et des travailleurs assumée jadis par les corporations

 

(4) : La proposition d’une nouvelle forme sociale institutionnelle impliquant plus nettement des corps socio-professionnels (que l’on pourrait qualifier, peut-être, de « corporations », du moins dans l’esprit ordonné et positif du terme) n’est, je le précise, qu’une proposition (même si elle me semble fondée et bénéfique pour le monde du travail de demain à défaut d’immédiatement…) qui mérite étude, réflexion et discussion : je rappelle que je ne souhaite pas, bien au contraire, la disparition de l’Inspection du travail qui, dans son principe même, me semble plus qu’utile, véritablement nécessaire malgré ses limites et défauts actuels. Mais le statu quo ne me semble pas plus profitable, et une réponse corporative peut être ainsi envisagée…

 

 

 

 

 

 

 

04/09/2023

Quelle nécessaire politique scolaire française ?

 

Les écoliers de France rentrent ce lundi et demain mardi, après le retour des professeurs dès vendredi dernier dans la plupart des cas. Un nouveau ministre, aux ambitions politiques plus ostentatoires que le précédent, préside (mais est-ce le terme exact dans une République si « présidentielle » ?) aux destinées de l’Education nationale, et ses annonces tonitruantes et martiales, populaires dans le pays, laissent néanmoins sceptiques les enseignants. Sans doute parce que le ministre, tout à ses occupations de communication, n’évoque guère ce qui, aujourd’hui, peut être considéré comme des plus inquiétants : le déclin des connaissances générales des élèves ; leur difficulté à se concentrer et à travailler, réfléchir, écrire sur le long terme ; la concurrence des modes alternatifs de socialisation, d’éducation et d’instruction via les réseaux sociaux… La matière grise est l’une des principales richesses de notre nation et elle semble se dessécher dangereusement depuis quelques décennies, plus rapidement que nos nappes phréatiques pourtant déjà bien mal en point : c’est cela qui devrait, d’abord, inquiéter le gouvernement, ce qui n’empêche évidemment pas d’autres motifs d’inquiétude…

 

Il semble bien que la République ne s’intéresse plus que marginalement à l’école, laissant désormais (presque) ouvertement d’autres acteurs (privés et, parfois, communautaristes) se charger des fonctions d’instruction, d’éveil et de formation des intelligences. Cela, d’ailleurs, n’est pas toujours inutile ou néfaste, et je ne suis pas hostile, a priori, à une certaine séparation de l’Ecole et de l’Etat, voie ouverte à une régionalisation de l’enseignement en France, mieux adaptée aux enjeux sociaux et économiques des différents territoires de France : que les nécessités scolaires, au-delà d’un tronc commun national qu’il s’agit d’organiser principalement autour des matières scientifiques et techniques, soient diversement abordées selon l’endroit considéré serait plutôt une bonne chose, et cela existe déjà (un peu, au gré de quelques professeurs fort investis et souvent enracinés) dans la pratique, à défaut de s’inscrire dans les programmes parisiens de l’Education nationale.

 

Mais, ici et maintenant, ce qui me semble importer avant tout (dans un temps de l’urgence qui ne doit néanmoins rien céder à la précipitation toujours mauvaise conseillère), c’est, d’une part un véritable renforcement et valorisation des savoirs et connaissances des élèves, d’autre part un (ré)enracinement de ces derniers dans la nation plurielle française, à la fois pour intégrer les jeunes populations dans « l’être français » aujourd’hui négligé au profit de la mondialisation et du « consommatorisme » prônés par les féodalités financières et industrielles, et pour « faire de la force française » dans un monde de plus en plus ensauvagé et « décivilisé » : l’avenir de la France mérite ce double effort, cette double politique, surtout au moment où nombre de nations, en particulier celles des « peuples jeunes », se réveillent et se créent, parfois artificiellement ou seulement idéologiquement, une identité conquérante (et la religion retrouve là, souvent, son rôle premier d’unification des groupes humains constitués autour de quelques idées simples – voire simplistes – d’une forte attractivité dans un monde déboussolé) et parfois fort intolérante. La matière grise et l’unité française (et non l’uniformité, qui est la négation même de l’unité historique de la France et de sa pluralité) sont les deux jambes sur lesquelles l’école devrait s’appuyer pour aller de l’avant et reprendre le terrain qu’elle a pu laisser aux féodalités mondialisées ou communautaristes. La République, qui n’a comme ligne d’horizon que la prochaine élection présidentielle (« ils » ne pensent plus qu’à cela et, déjà, les médias ne parlent plus de politique que par rapport à « 2027 »…), a montré, concrètement, qu’elle n’avait ni le ressort ni la volonté et sans doute même pas les moyens de mener cette nécessaire politique scolaire dont l’ambition doit être, encore et toujours, le service de la France et des Français, pour mieux aborder le vaste monde mais aussi y porter la parole de la France, puissance qui doit retrouver sa vocation première de grande médiatrice géopolitique et de modèle de civilisation…