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20/12/2010

La neige...

La neige est encore tombée en abondance cette nuit, et le café dans lequel je me suis réfugié est d'autant plus accueillant : cela discute de table en table, le comptoir est la plate forme des « bonnes infos » et des conseils avisés des uns et des autres, etc. Déjà, lors du premier épisode neigeux d’il y a deux semaines, les vieux réflexes d'entraide, d'ordinaire étouffés sous un individualisme apparemment triomphant, se sont réveillé et la bonne ambiance qui régnait au lycée Hoche malgré « le blocage » (celui-ci n’ayant rien à voir avec quelque manifestation de colère enseignante…) de plusieurs dizaines de professeurs et d'élèves obligés de dormir au lycée (grande première pour certains collègues, en définitive ravis de cette aubaine, presque un privilège !), avait un petit air de vacances avant l'heure. Sur la route même, non loin de chez moi, au niveau de la Porte Saint-Antoine à la sortie de Versailles, des voisins distribuaient des boissons chaudes et des gâteaux aux automobilistes bloqués.

 

Ces petits faits apparemment sans importance, ces détails anodins, sont en fait plutôt rassurants car ils prouvent que « tout n'est pas perdu » dans cette société qui, trop souvent, montre le visage de l'égoïsme et du ressentiment. Ils montrent aussi que toutes les techniques modernes ne remplaceront jamais, tout compte fait, ce qui fait aussi l'humanité de l'homme, ce que les « machines » ne peuvent éprouver malgré toutes leurs capacités... Cela rejoint d'ailleurs la problématique du film « I, Robot », tiré d'un texte d'Asimov, film que je viens de revoir ces jours derniers.

 

La semaine dernière, j'ai aussi rappelé à mes élèves qu'il n'était pas inutile de s'enquérir des personnes âgées qui pouvaient habiter près de chez eux et de leur proposer de faire leurs courses, pour leur éviter des sorties rendues parfois périlleuses par la neige et le risque de glissades ou de chutes. En ce mois de Noël, à l'approche de la fête de la Nativité, il me semble bon de rappeler, aussi, que ce n'est pas la fête commerciale qui rapproche et réchauffe, mais les sentiments, le don de soi, le service aux autres, les sourires, tous les petits gestes qui « sauvent l'homme » aussi ! Cette neige précoce aura-t-elle l'effet, bénéfique à mon sens, de montrer, par les solidarités qu'elle a réveillées, que les hommes valent plus et mieux que ce que les marchands peuvent nous vendre ? Si les cadeaux font plaisir, ce qui me semble plus important encore, c'est le cœur avec lequel on les donne...

 

 

 

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