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21/01/2008

Le capitalisme peut aussi être sordide...

Qui se souvient du baron Empain, et de son enlèvement au début de l’année 1978 ? Je me rappelle vaguement de quelques images vues dans le « Paris-Match » que mon père ramenait de Poitiers et que je trouvais sur la table du petit déjeuner le vendredi matin : un visage tragique et gris d’un homme brisé par plusieurs semaines de privations et de mauvais traitements.

 

Trente ans après, le baron Empain a donné un entretien au « Figaro » dans son édition du samedi 19-dimanche 20 janvier, entretien qui se termine sur quelques phrases terribles et désabusées qui, en somme, sont une véritable dénonciation d’un état d’esprit qui ne fait guère honneur au capitalisme : « Cet enlèvement est la charnière de ma vie, une fracture intervenue à 40 ans. Avant, il y avait la vie facile où tout me réussissait. J’étais jeune, puissant et l’on me craignait en raison de mes relations tant dans les milieux patronaux que politiques. J’incarnais le capitalisme conquérant sans être connu du grand public.

 

Et après ?

 

Tout a changé. Je me suis aperçu que le monde extérieur m’avait condamné en soixante jours. Ma famille, mes collaborateurs s’étaient organisés à vivre sans moi. On avait même vendu ma Mercedes de fonction, mes héritiers s’intéressaient au testament, les organigrammes avaient été refaits »… Sordide !

 

Le baron Empain racontait dans un autre article lu il y a quelques années qu’il se rendait compte que sa réapparition n’avait pas été la bienvenue pour un certain nombre de ses proches et de ses « amis »…