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28/05/2008

Langues régionales.

Dans le cadre du site du quotidien Le Figaro, je me suis permis d’intervenir dans le débat sur la question des langues régionales reconnues, presque en catimini, par l’assemblée nationale la semaine dernière, dans une indifférence presque totale : il semble bien que les jacobins soient désormais dépassés et qu’ils ne mènent plus que des combats de retardement sur de multiples sujets, même s’il peut advenir que leur « nationalisme », quand il s’adresse à la question de l’existence de la France « malgré » l’Union européenne, peut se croiser avec celui des monarchistes attachés à la liberté de parole et de manœuvre de notre « cher et vieux pays », pour reprendre l’expression célèbre du général de Gaulle.

 

Né en Bretagne en pays gallo (à Rennes), je suis toujours agacé des falsifications historiques et des reconstructions « a posteriori », plus idéologiques qu’autre chose, et je dénonce le bilinguisme français-breton dans ma ville natale de Rennes où on n’a jamais parlé breton, ni au Moyen-Âge ni à une autre époque, à part, depuis les années 60, dans quelques cercles d’intellectuels et d’universitaires, mais sûrement pas dans le peuple local qui, dans les faubourgs et les campagnes avoisinantes, s’exprimaient en gallo, parler local qui n’a rien à voir avec la langue bretonne ! Mais, cette mise au point étant faite, je suis tout à fait favorable à la reconnaissance des langues provinciales et locales, ne serait-ce qu’à titre patrimonial et culturel, sans méconnaître que le français doit rester, non pas la seule langue officielle, mais la langue commune de tous les Français, patrimoine de civilisation de notre nation et reconnaissance de son unité au-delà des différences et des diversités.

 

Voici, ci-dessous, le texte de ma courte intervention dans ce débat (sur la Toile) évoqué sur le site figaresque la semaine dernière :

 

 

« Sous les rois de France, ceux-ci s'adressaient au pays en évoquant "les peuples de France" : la République, elle, s'est voulue "une et indivisible" et a détruit les parlers locaux car elle avait peur de la diversité et des traditions. La République est incapable d'accepter les libertés provinciales sans menacer l'unité du pays. La France avait, pourtant, développé un modèle original d'incorporation des provinces et des communautés au sein de la nation, par l'oeuvre patiente de ses rois : en somme, la monarchie fédérative est moins frileuse que cette République encore marquée par des relents de jacobinisme... »