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03/10/2008

Une boucherie en centre-ville des Mureaux.

J’ai longtemps pris mon café dans un petit bar du centre des Mureaux, à l’époque où Julien Auroux, actuel responsable versaillais d’Alliance Royale, venait m’y rencontrer pour discuter des idées monarchistes et travailler à leur promotion dans cette ville des Yvelines, connue, malheureusement, pour ses problèmes récurrents de violence urbaine. Aussi, je ne peux m’empêcher, lorsque je parcours les pages départementales du « Parisien », de prêter attention aux nouvelles de « là-bas ». Et, cette fois, c’est pour y lire une nouvelle intéressante et même plutôt réconfortante : l’annonce de la prochaine réouverture d’une boucherie en centre-ville, soutenue et même impulsée par la Mairie « divers Gauche » dirigée par François Garay.

« La ville a acquis ce fonds de commerce après le dépôt de bilan du charcutier en septembre 2006. En avril dernier, elle a racheté les murs, avec un seul objectif : faire revivre un commerce de bouche dans ce magasin.

Sa politique vise à défendre le petit commerce du centre face aux grandes surfaces. Un plan de bataille qui s’applique en trois phases : un moratoire sur l’implantation des grandes surfaces, une aide financière pour les jeunes commerçants et une offre plus importante en centre-ville.

Le candidat - déjà choisi pour gérer cette charcuterie -, qui devra s’acquitter d’un loyer annuel de 12 000 euros, profitera des deux derniers points. (…)

Le maire, François Garay (DVG), concède qu’il s’agit d’un pari, mais aussi d’une opportunité pour mettre en œuvre ses idées sur le sujet. « Les Mureaux subissent, comme dans la plupart des villes françaises, une relative désertification de leur centre-ville par les commerces de proximité. Notre action vise précisément à en réinstaller dans les meilleures conditions possibles, afin qu’ils soient pérennes. » »

Effectivement, même si ce projet reste coûteux (plus de 500 000 euros), il s’agit d’un investissement qui peut s’avérer, à plus ou moins long terme, profitable et qui montre que, lorsqu’une municipalité ne se contente pas de geindre mais prend des initiatives audacieuses, elle peut fonder une autre forme de politique et d’économie locales, sur la base d’un aménagement raisonné du territoire urbain, et pour la revitalisation concrète des quartiers par ce fameux commerce de proximité qui reste un élément importante de la sociabilité villageoise comme urbaine. Il n’y a pas de fatalité qui verrait toujours le triomphe des grosses structures et de la grande distribution mais, le plus souvent, un renoncement (quand ce n’est pas une pure et simple complicité…) de certaines municipalités qui vont à la facilité et privilégie ainsi des chaînes plutôt que les commerces à taille humaine.

La politique de la Mairie des Mureaux mérite d’être, en ce domaine, saluée, même s’il faut souhaiter qu’elle se donne aussi les moyens de la pérenniser par une vision à long terme et par une restructuration des marges de la ville pour mieux les intégrer au centre-ville ou, au moins, créer une « attraction positive » du centre-ville à l’égard des populations parfois en mal d’enracinement et souvent trop sensibles à une certaine forme de repli communautaire : là aussi, la présence de commerces de proximité qui tisse des liens entre les habitants d’une cité, la réactivation d’une sociabilité « villageoise » en son cœur peuvent avoir des conséquences éminemment positives… Il faut en prendre le pari et en cultiver, intelligemment, l’espérance !