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25/10/2008

Suicide d'un prof.

Il y a quelques semaines, j’évoquais sur ce blogue le suicide d’un jeune professeur, accusé par un élève de l’avoir frappé : cette accusation avait entraîné la garde à vue de l’enseignant qui, sorti de celle-ci et déjà fragilisé par un divorce difficile, n’avait pas supporté le traumatisme de cette opprobe publique et s’était pendu.

Or, il se trouve que cette sinistre histoire a une suite et que cette suite rajoute au malaise et à la honte que, j’espère, éprouvent certains : l’élève accusateur a reconnu avoir menti, sans peser les éventuelles conséquences de ses dires.

Ainsi, et ce n’est pas la première fois, la parole de l’enfant, aujourd’hui trop souvent portée au pinacle par principe et sans beaucoup de prudence, s’est avérée mensongère et meurtrière. Mais qui est le plus coupable ? Cet enfant inexpérimenté qui ne connaît pas le poids des mots ou ses parents qui, dans un réflexe « judiciariste », déposent plainte contre un enseignant sans même chercher à régler le problème dans le cadre de l’institution scolaire, ne serait-ce qu’en rencontrant celui-ci et ses supérieurs ? L’enfant affabulateur à qui l’on cède tout ou ceux qui acceptent cette situation ? L’adolescent tapageur ou le juge qui s’empresse d’envoyer des gendarmes au domicile d’un « présumé coupable » pour le simple fait d’être « l’adulte responsable de ses actes », qu’en l’occurrence il n’a pas commis ?

Bien sûr, je ne dévalue pas la culpabilité certaine de l’enfant accusateur mais je la distingue de la responsabilité morale de ceux qui, d’une banale affaire scolaire, ont fait une affaire judiciaire, au risque de provoquer ce drame absurde, terrible.

L’affaire d’Outreau a-t-elle servi à quelque chose ? Il est des moments où l’on peut honnêtement en douter…