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09/03/2008

Afrique.

Une grande photo en couverture du « Journal du dimanche » en ce jour d’élections municipales : celle d’un jeune militaire français, mitraillé au Soudan la semaine dernière, mort dans le cadre de la mission de l’Eufor pour protéger des populations victimes de la guerre que se livrent rebelles et soldats soudanais dans l’indifférence générale… Il s’appelait Gilles Polin, avait 28 ans, et son nom s’ajoute à la longue liste de tous ces Français qui sont tombés loin de chez eux pour garantir la paix ou, plus exactement, empêcher la guerre ethnico-religieuse de ronger plus avant le continent africain…

 

Et pendant ce temps-là, certains demandent à la France de « désarmer », ou d’abandonner l’Afrique, à l’heure même où le continent s’enfonce dans les guerres inter-ethniques et où la Chine, toujours à la recherche de matières premières (en particulier de pétrole), investit les places que notre pays, par mauvaise conscience, déserte ; une Chine qui, elle, n’est pas trop regardante sur la nature des régimes qu’elle soutient pour assouvir ses appétits énergétiques…

 

La France ne doit pas céder aux sirènes de la démission, elle a des devoirs envers l’Afrique, que cela plaise ou non aux donneurs de leçons qui seraient ravis de voir notre pays reculer ici comme ailleurs, de le voir « lâcher la proie pour l’ombre ». Sans regretter une « Francafrique » qui a souvent symbolisé les errements d’une diplomatie post-coloniale mais a parfois aussi joué un rôle de stabilisation dans un continent agité de spasmes ethniques, il n’est pas inutile de rappeler ce rôle d’arbitrage que la France peut et doit assumer dans cette partie du monde dans laquelle elle compte encore beaucoup d’amis et, surtout, d’espérances en sa parole et son action…

 

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