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30/06/2008

Présidence française de l'UE et environnement.

La question environnementale a tenu une grande place dans les débats publics lors de la dernière campagne présidentielle (en tout cas, dans sa première partie, lorsque Nicolas Hulot « menaçait » d’être candidat) et à l’automne avec la tenue du « Grenelle de l’environnement » : il semble que ce thème soit aujourd’hui moins présent dans notre société, celui sur le pouvoir d’achat ayant désormais pris la première place des préoccupations des Français, et une certaine banalisation des raisonnements et des attitudes environnementaux pouvant être aussi observée, même si tout cela reste bien insuffisant au regard des enjeux actuels et à venir.

 

L’actuelle présidence française va-t-elle permettre de faire avancer quelques projets en ce domaine et de poser sérieusement la question du « souci environnemental », qu’il serait imprudent de séparer du « souci politique » ? Malgré les ambitions affichées par le ministre Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, rien n’est sûr, ne serait-ce que parce que le principe même de la présidence de l’Union européenne a un caractère paralysant et que le fait de devoir plaire à 26 autres Etats et trouver des compromis avec eux n’est pas le plus porteur pour prendre (et faire accepter) des initiatives audacieuses… En tout cas, les négociations seront rudes, même si quelques dossiers pourraient être traités et quelques progrès observés durant cette présidence : cela dépendra aussi énormément de la volonté politique de l’Etat et de son engagement dans ces débats.

 

Néanmoins, la France pourrait déjà donner l’exemple sur le dossier de la préservation des fonds marins et des ressources halieutiques parce que notre pays dispose de la deuxième superficie maritime du monde : donc, au lieu d’attendre que l’UE « fasse », à la France d’agir, concrètement, et de montrer, là encore concrètement, les bonnes (et surtout fermes, si c’est possible) résolutions écologiques qu’elle a affichées au moment du Grenelle de l’environnement. En ce sens, la présidence française de l’UE pourrait servir de révélateur : il sera possible, alors, de juger sur pièces…