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03/01/2011

Quand les politiciens font passer leurs vacances avant le devoir d'Etat...

Alors que la France connaissait, ces dernières semaines, des journées particulièrement froides et que la neige paralysait une grande partie du pays, les principaux politiciens représentants du « pays légal » prenaient des vacances loin des rigueurs hivernales subies par le « pays réel » : ainsi, le président Sarkozy, dont on aurait pu attendre, au regard de sa fonction, plus de compassion et de considération pour les Français, était au Maroc, tout comme le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et l’ancien ministre Jean-Louis Borloo ! Idem pour le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, celui-là même qui ignorait que la neige pouvait entraîner quelque pagaille en Région parisienne il y a quelques semaines…

 

Ce sont ces gens-là qui prétendent donner des leçons aux Français et leur appliquent sans coup férir la rigueur imposée par les Marchés et par une Commission européenne plus empressée de libéraliser que de protéger les peuples et la justice sociale ; ces gens-là qui n’ont pas le sens de l’Etat et du service quand ils abandonnent leur poste au moment où les Français sont gênés par les attaques du froid et attendent, parfois en vain, une aide que les pouvoirs publics ont officiellement vocation à leur apporter en cas de difficultés de communications ou de transports… Bien sûr, Chef d’Etat et ministres ont droit à des vacances mais cela ne les autorise pas forcément à les prendre au moment où tant de Français souffraient, d’une manière ou d’une autre, de conditions climatiques considérées comme plutôt exceptionnelles par leur rigueur précoce et leur double répétition en si peu de temps : c’est une question de principe car le service de l’Etat impose une grande disponibilité à l’égard des Français, en particulier en cas de conditions difficiles ! Les représentants de l’Etat ne doivent pas donner l’impression « d’abandonner les citoyens » lorsque cela va mal, même sur le plan climatique : ils doivent, au contraire, marquer leur solidarité active et incarner l’entraide nationale

 

La République montre, dans cette affaire comme dans d’autres, son manque d’intérêt pour la « Chose publique » et son absence de compassion : on est bien loin d’un Louis XVI, par exemple, parcourant les campagnes des alentours de Paris lors du redoutable hiver 1784 pour participer lui-même aux distributions de pain et de bois de chauffage aux familles souffrant du grand froid, et débloquant de considérables sommes d’argent pour venir au secours des victimes des rigueurs du climat…

 

Décidément, en hiver comme aux autres saisons, la France mérite mieux que la République !