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25/10/2010

La République antifamiliale de madame Morano.

La question des retraites n’est sans doute qu’une conséquence, et non une cause ni un problème « isolé » : il faut la repenser en fonction de deux facteurs déterminants (mais pas forcément exclusifs), la démographie et l’emploi. S’abstenir de le faire, c’est risquer de ne rien comprendre aux enjeux actuels et à venir et, donc, s’empêcher de construire cet avenir que « tout esprit bien né souhaite à sa patrie », selon la fameuse formule de Maurras.

 

Or, l’actuel gouvernement a tendance à prendre systématiquement le contre-pied de toute politique familiale digne de ce nom et qui pourrait aider à soutenir notre démographie : ainsi, la semaine dernière, quand le Parlement européen, pour une fois bien inspiré, a prôné et voté l’allongement du congé de maternité minimal à 20 semaines, Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille, a tout de suite dénoncé cette décision ! Les raisons invoquées n’étaient d’ailleurs pas très claires mais montrent bien que ce gouvernement, puisqu’elle exprimait l’avis de celui-ci sur cette question, est l’un des plus anti-familialistes de l’histoire de France, y compris sous la République… Doit-on s’en étonner quand on a vu une Christine Boutin, représentante d’une Droite qui se voulait « chrétienne sociale », sortie sans ménagements du gouvernement et ensuite marginalisée, voire détruite, par l’UMP, y compris lors de l’élection législative des Yvelines où son successeur (issu du parti chrétien de Mme Boutin) a été si peu soutenu par le parti sarkoziste (voire même combattu à peine discrètement, comme certains témoignages me le confirment de Rambouillet…) et a été battu par une candidate des Verts qui symbolise d’ailleurs bien un certain changement sociologique dans les campagnes de plus en plus rurbanisées des Yvelines.

 

La République de M. Sarkozy a choisi son camp et qu’elle soit qualifiée de « République des riches » est assez révélateur quand on se souvient qu’au XIXe siècle une certaine bourgeoisie se signalait par son refus de faire plus d’un enfant par crainte de disperser l’héritage et de freiner son ascension sociale, et appelait les ouvriers les « prolétaires », ce qui veut dire « ceux qui n’ont que des enfants comme richesse », en les moquant de « ne pas savoir se retenir »… Il suffit par exemple de relire l’ouvrage de Zola intitulé « Pot-Bouille » pour le remarquer ! Comme quoi, les « li-li », ces « libéraux-libertaires » qui gouvernent la République sont les dignes héritiers et continuateurs d’une certaine bourgeoisie égoïste (Toutes ne le sont pas, Dieu merci) peu soucieuse de l’avenir et de partager ce monde avec ceux à venir…