Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/01/2018

Deux aéroports pour une réunification bretonne ?

L'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes pourrait bien avoir des conséquences inattendues sur l'organisation territoriale de l'Ouest de la France et en finir avec une injustice historique pour la Bretagne, et il n'est pas impossible que le président actuel et son gouvernement y aient aussi pensé, dans une perspective de long terme et pour, là aussi, refermer un dossier vieux de... plus de deux siècles !

 

En effet, l'annonce de l'aménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique couplé avec celui de Rennes-Saint-Jacques de la Lande peut aussi être interprétée comme la nécessité reconnue par le gouvernement de former une sorte de duopole aéroportuaire avec les deux villes « capitales » de la Bretagne historique, ducale et parlementaire. Et si cela pouvait constituer l'ébauche d'une politique véritablement conjointe des deux grandes villes, concernée l'une et l'autre par une augmentation similaire et continue de la population avec l'arrivée de personnes, souvent jeunes et appartenant aux classes moyennes, issues de la Région parisienne, et participant de la même logique socio-culturelle, et par des enjeux communs d'aménagement du territoire ?

 

Resserrer les liens entre les deux villes (et avec l'appoint des autres cités de Bretagne, qui ne doivent pas être négligées), elles-mêmes reliées au cœur actif de la France par les lignes ferroviaires à grande vitesse (ce qui fait de la Bretagne une sorte de « banlieue » de Paris, sans la mauvaise réputation qui colle parfois à ce terme...), est le meilleur moyen de recréer une forte communauté d'intérêts et, pourquoi pas, de renforcer la notion d'appartenance à un même ensemble « régional » d'origine historique, ce que certains nomment « la nation bretonne », forte et belle formule qui ne fait pas peur au royaliste fédéraliste que je suis. L'occasion est belle de réactiver une forme d'identité bretonne autour du patrimoine commun et complémentaire des deux grandes cités, et, en somme, de préparer, pour les années prochaines, une « logique » réunification bretonne. Encore faudra-t-il que les « barons » nantais, défenseurs des artificiels Pays de la Loire, comprennent et acceptent cette opportunité dont certains craindront les conséquences pour leurs pouvoirs féodaux... La République a plus renforcé les féodalités depuis les années Defferre et ses lois de décentralisation que les provinces et leurs libertés légitimes, et cela constitue, il est vrai, un risque politique à ne pas méconnaître ou sous-estimer !

 

 

 

22/02/2014

Ce si inutile et coûteux aéroport...

La manifestation de samedi à Nantes pour protester contre la construction d’un aéroport international sur le site de Notre-Dame-des-Landes suffira-t-elle pour empêcher le début des travaux, annoncés comme imminents par les partisans de ce projet déjà fort ancien, pensé du temps où Concorde faisait rêver la France ? Rien n’est sûr, et il faut craindre, sans doute, une tentative prochaine du gouvernement pour imposer ce qui ressemble de plus en plus à un caprice de notables nantais : M. Ayrault, dans cette affaire comme dans celle du redécoupage régional évoqué en janvier par M. Hollande, raisonne petitement, non en homme d’Etat et de hauteur, mais en féodal départemental.

 

Cela est d’autant plus regrettable que la nécessité économique de cet aéroport est de plus en plus contestée, à l’heure où le TGV relie Nantes à Paris en un peu plus de 2 heures, mais avec la perspective d’une réduction de ce temps de déplacement de plus d’une demi-heure dans les prochaines années grâce à de nouveaux aménagements ferroviaires. Contestée et contestable aussi, car ce projet s’appuie sur une conception de l’économie désormais de plus en plus remise en cause par les limites mêmes de la mondialisation et de la métropolisation qui, pour s’étendre encore, suscitent néanmoins également des réserves vives d’un nombre croissant de citoyens. Le modèle économique dans lequel s’inscrit le projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes n’est plus adapté aux temps qui viennent, ceux de la nécessaire sobriété et de la transition énergétique, et il faut aussi penser la fluidité et les communications en termes d’aménagement du territoire à la fois local et national (sans oublier, si possible, l’international), et non seulement sous la forme d’égoïsmes départementaux centrés sur eux-mêmes et persuadés que leur « développement » (véritable utopie contemporaine des milieux urbains…) va résoudre tous les problèmes locaux.

 

Il existe déjà, dans l’ouest de la France, un réseau important d’aéroports de tailles diverses qui, en définitive, rendent inutile un nouvel aéroport international en Bretagne historique, aéroport d’ailleurs considéré comme « trop proche » de la région parisienne pour pouvoir jouer un rôle véritable dans la compétition mondiale : mieux vaut jouer la carte, plus intéressante en définitive et sans doute (avec quelques efforts) moins dispendieuse, de ces quelques aéroports régionaux reliés directement au tissu économique local et aux autres modes de transports que celle d’un grand aéroport qui risquerait de monopoliser tous les moyens financiers et toutes les ardeurs des collectivités de l’Ouest au risque d’accentuer une nouvelle centralisation et un nouveau déséquilibre au profit d’une seule métropole dans le nord-ouest atlantique, Nantes.

 

Sait-on que, d’ailleurs, que les aménagements routiers et ferroviaires pour relier l’aéroport au reste de l’Ouest coûteraient environ 4 milliards d’euros et que leur seule réalisation ne serait pas chose simple car elle se heurterait à de fortes résistances, là aussi, des populations locales mais aussi qu’ils risqueraient de contrevenir aux recommandations déjà anciennes du Grenelle de l’environnement de 2007 qui évoquaient la limitation, voire un moratoire, de la construction de nouvelles autoroutes ? Pour l’heure, n’est prévue que la liaison entre le centre de Nantes et le site de l’aéroport en projet…

 

Cette affaire montre toute la vanité et, sans doute, l’incompétence d’hommes politiques qui s’enivrent de leurs rêves de grandeur sans en mesurer les conséquences financières et économiques : ce sont les mêmes qui, année après année, ont creusé les déficits de notre pays mais aussi ont endetté chacun d’entre nous et les générations qui suivent de sommes désormais considérables, en oubliant que l’argent qu’ils dépensaient n’était pas le leur, mais celui des contribuables. Que ce soit le même M. Ayrault qui s’avère incapable de redresser les comptes de l’Etat et qui serait prêt à dépenser encore et encore des centaines de millions d’euros (même si l’entreprise Vinci est, officiellement, le principal investisseur) pour « faire son aéroport », en dit long sur la responsabilité d’une République qui utilise de tels hommes et accepte de tels procédés, au détriment de l’intérêt général et du Bien commun ! Il est vrai que la seule sanction que ces personnes risquent, c’est la défaite électorale, et encore ! A voir ceux-ci et cela, la colère apparaît, non seulement logique, mais aussi légitime. Encore faut-il, pour qu’elle ne verse pas dans le nihilisme, qu’elle soit ordonnée et qu’elle se veuille, ou mieux encore, qu’elle soit fondatrice…

 

 

31/08/2013

Extension du domaine de la lutte. (1)

 

La rentrée est déjà bien entamée sur le plan politique : les universités d’été des partis sont faites ou en cours, le gouvernement a déjà annoncé les principales mesures et futures réformes qui vont rythmer l’année, le président Hollande se fait martial à défaut d’être toujours crédible, les syndicats mobilisent mollement pour contester une nième réforme (ou prétendue telle…) des retraites, etc. Les batailles électorales municipales et européennes du printemps 2014 se préparent dans les états-majors politiques, et je n’y suis pas non plus indifférent, même si je suis, pour l’heure, plus motivé par les campagnes à mener sur les terrains sociaux, fiscaux et environnementaux qu’électoraux.

 

Sur la question des retraites, par exemple, je ne serai pas aux côtés des syndicats qui seront dans la rue le 10 septembre même si je désapprouve l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine et entière, allongement qui n’est qu’un pis-aller et non une solution pérenne et juste, en particulier au regard du chômage des seniors qui, lui, ne cesse d’augmenter et de rendre plus fragiles les catégories de travailleurs du secteur privé, condamnées de ce fait à des pensions de plus en plus réduites…

 

Sur la question sociale, je serai aux côtés des ouvriers qui, aujourd’hui encore, sont victimes des délocalisations spéculatives, cette face sombre d’une mondialisation sans bornes ni justice. Protectionniste ? Même si le terme est aujourd’hui défavorablement connoté, je pense le revendiquer à nouveau, au moins dans sa dimension protectrice, en particulier de la qualité du travail et des emplois sur nos territoires. Même chose pour le terme de « colbertiste » qui nécessite néanmoins une explication et une réactualisation pour éviter tout malentendu : là encore, il ne s’agit pas de repli sur soi mais d’initiative nationale, soutenue ou impulsée par l’Etat sans pour autant brider l’inventivité et l’esprit d’entreprise des créateurs et entrepreneurs français.

 

Il y aura aussi la bataille contre la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, bataille qui n’est pas encore finie car le gouvernement est renforcé par la perspective des élections à venir : cette affaire est un véritable piège pour les Verts qui ne peuvent prendre le risque de perdre leur alliance avec des socialistes dont ils dépendent très largement pour garder leurs sièges ou leurs strapontins ! Quant aux militants d’extrême-gauche qui s’opposent à « l’ayrault-port », ils risquent eux aussi d’être les dindons de la farce gouvernementale et leur volonté maladroite de monopoliser ce combat environnemental (volonté symbolisée par leur double agression contre des Veilleurs hostiles au mariage homosexuel, en Vendée et à Nantes cette semaine) est déjà battue en brèche par le simple fait que les royalistes du Groupe d’Action Royaliste (GAR), entre autres, mèneront aussi des actions de protestation contre le projet d’aéroport sans être gênés par leurs alliances ou des préjugés politiques… Ce que l’extrême-gauche voulait à tout prix éviter, c’était cette « convergence des luttes » qui la dépasse et qui, en définitive (pour ce qui est des luttes elles-mêmes), la renvoie à ses propres contradictions !

 

Un autre combat se poursuit cette année aussi, c’est celui qui porte sur les choix de société et, au-delà, de civilisation : mon refus d’une société qui déshumanise et transforme l’être humain en une simple « chose » ou « marchandise » soumise aux désirs de l’individu consommateur… Les revendications de la PMA et de la GPA par quelques minorités communautaristes me semblent devoir être vivement combattues, au nom de la dignité humaine et du respect de ce qui fait que l’être humain n’est pas une « variable d’ajustement » que l’on peut exploiter selon des lois seulement économiques et consuméristes ! Cela rejoint d’ailleurs mon combat pour la défense de la dignité du travail et des travailleurs, mais aussi la lutte contre les pauvretés contraintes et l’exploitation abusive, esclavagiste parfois, des hommes par ceux qui détiennent le pouvoir financier, les multinationales en particulier.

 

Etre royaliste n’est pas une occupation d’intellectuel enfermé dans ses certitudes mais un combat quotidien pour améliorer les conditions et la qualité de vie de nos concitoyens, mais aussi pour préparer « cet avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie » : cette année qui s’ouvre sera l’occasion de préciser un certain nombre de mes positions et de mieux faire connaître ce qui « pourrait être » avec un nouveau régime monarchique qu’il s’agit, plus que jamais, d’instaurer

 

Je n’ai pas écrit que cela serait facile mais je dis que cela est nécessaire