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15/03/2014

Pollution...

 

L'autre soir, il flottait dans l'air une drôle d'odeur, à la fois douce et âcre, et une sorte de brume semblait entourer les arbres et cerner les murs alors qu'aucune humidité n'était visible : la pollution atmosphérique ne s'arrête pas au soleil couchant...

 

Les images impressionnantes de la tour Eiffel noyée dans ce brouillard qu'on imagine malodorant ont rappelé à certains de nos concitoyens que la pollution n'est pas une fiction et qu'elle n'est pas réservée aux pays en voie de développement ou à une Chine en plein essor économique : effectivement, elle reste liée à ce mode de société qui est le nôtre, à une société de consommation et d'immédiateté qui veut toujours aller plus vite, plus loin, plus fort sans en mesurer toutes les conséquences sur l'environnement et sur les hommes eux-mêmes. Energivore, elle consume les hydrocarbures qui se transforment en mouvement et en force mais aussi en fumées et en pollution : et le mouvement accompli, la pollution, elle, demeure et plus longuement, s'inscrivant peu à peu dans les airs, les eaux, les terres...

 

Il serait confortable de se contenter de ce constat et de soupirer juste un peu en regrettant que le progrès n'ait pas encore résolu ce « détail » des pollutions qui semblent souvent inhérentes aux nouvelles technologies et à cette course effrénée vers une humanité toujours plus parfaite, la technique étant supposée en finir avec tous les petits et grands malheurs de la vie humaine sur terre... Confortable mais guère civique : car, n'avons-nous pas le devoir de transmettre à notre tour cet héritage reçu des générations précédentes, et dans le meilleur état possible ? Certes, la Démocratie-système s'intéresse plus à son présent qu'à l'avenir des prochaines générations, ce que soulignait Michel Serres il y a quelques années lorsqu'il expliquait qu'il vaudrait mieux penser (et pratiquer) la politique sur le long terme plutôt que selon le seul calendrier électoral comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui. Mais cela ne doit pas nous empêcher de « prévenir » pour éviter de n'être que dans la gestion de crise, quand celle-ci a déjà éclaté, quand il est déjà trop tard et que nos poumons en subissent les amères effluves !

 

Car il est à craindre que, une fois l'épisode polluant passé, on ne s'empresse de l'oublier, renvoyant aux calendes grecques ce qui, pourtant, ne devrait pas attendre : or, faire reculer les pollutions, éviter les accidents atmosphériques ou préserver, tout simplement, la santé des gens, ne sont pas des caprices d'écologistes mais des nécessités d'ordre et de santé publics, tout simplement !

 

 

 

 

 

 

 

(à suivre : quelques pistes de solutions et propositions pour limiter les pollutions de l'air)

 

31/05/2010

Ouverture dominicale des commerces à Paris.

Le maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, après réflexion et expérimentation dans une partie des quartiers de la métropole, a décidé que la ville ne permettrait pas l’ouverture dominicale des commerces dans de nouvelles zones de la capitale. Bien sûr, cela provoque la colère des grands magasins, principaux bénéficiaires de la loi de l’été 2009 qui « libéralisait » le travail du dimanche, et la présidente de la chambre de commerce de Paris va jusqu’à dire qu’elle « comprend les touristes qui préfèrent Londres »… C’est ce genre de réaction stupide qui a le don de m’énerver ! Car, après tout, j’ose espérer que les touristes qui viennent à Paris n’y viennent pas seulement pour arpenter les allées marchandes, mais bien plutôt pour profiter des beautés de la ville, ses monuments, ses musées, ses rues et ses quartiers, toujours vivants sans qu’il y ait forcément besoin que les grands magasins soient ouverts, bien au contraire même ! D’autre part, pour fréquenter parfois les commerces parisiens des grandes enseignes, je ne vois guère la différence avec ce que je peux trouver ailleurs, en France ou à l’étranger ! Si Paris doit à tout prix ressembler aux autres zones marchandes d’Europe, quel intérêt à y venir ?

 

J’aime flâner le dimanche à Paris, et je trouve bien que, ce jour-là, ce soit plutôt la détente, la promenade romantique, les discussions sur les bancs publics, les verres en terrasse, la lecture sur les quais… qui fassent vibrer la capitale et ceux qui en arpentent les multiples voies et recoins. Un jour sans (trop) de marchandages ni de consommation purement commerciale ! Un jour sans la course aux dépenses ! Un jour de repos, même si j’en profite pour achever quelques corrections de copies, mais souvent plus détendu que dans le cours de la semaine…

 

D’autre part, et là M. Delanoë joue fin, en particulier dans une période où les droits des travailleurs sont si souvent foulés aux pieds par les grandes entreprises commerciales, le maire de Paris, selon « Le Parisien » du dimanche 30 mai, « va demander au gouvernement de transformer les actuelles zones touristiques en PUCE (périmètre d’usage de consommation exceptionnel), un nouveau dispositif plus contraignant, qui pour ouvrir le dimanche oblige les commerçants à trouver un accord sur les salaires et sur les conditions de travail avec les syndicats. » : cela permettra aux salariés de voir leurs intérêts mieux pris en compte et, pourquoi pas, leurs salaires réévalués, ce qui ne sera que justice ! Pas certain alors que les grands magasins, d’ailleurs, soient toujours à la hauteur des espérances que le gouvernement avait mises en eux en faisant voter sa loi sur l’ouverture dominicale…