Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/02/2010

Pendus...

Faisait-il froid à Téhéran comme à Paris, ce jeudi 28 janvier 2010, en ce petit matin où le journaliste et monarchiste Mohammad-Reza Ali-Zamani a été pendu haut et court au nom de la république islamique d’Iran ?

 

J’ai appris la nouvelle de l’exécution de Zamani et d’un autre jeune accusé d’appartenir lui aussi à l’Association de la Monarchie d’Iran dans l’après-midi, alors que j’étais encore au lycée. Elle m’a tristement surpris car, sans doute encore naïf, je pensais que les pendaisons seraient suspendues (si je puis dire sans jeu de mots douteux) devant les pressions de la rue iranienne, toujours agitée plusieurs mois après la réélection d’Ahmadinejad, et surtout pour éviter un isolement diplomatique de la république islamique alors que la question du nucléaire iranien continue d’inquiéter les capitales occidentales.

 

Aujourd’hui, il reste dans les prisons du régime plusieurs opposants (dont quelques monarchistes) qui attendent leur pendaison : il semble que la stratégie du pouvoir iranien soit de les exécuter sans précipitation mais selon un calendrier à la fois politique et diplomatique, dans un geste de défi aux contestataires du régime et aux Etats étrangers, principalement occidentaux. Ainsi faut-il s’attendre, dans les semaines à venir, à de nouvelles exécutions, en espérant néanmoins un hypothétique Thermidor…

 

La liste des martyrs, qu’ils soient monarchistes ou autres, risque encore de s’allonger en Iran. Mais il n’est pas impossible d’imaginer que cette Terreur puisse se terminer dans quelques années : le plus tôt serait évidemment le mieux mais l’histoire ne se décrète pas, elle se fait, et c’est aux Iraniens eux-mêmes de la faire. Cela ne nous empêche pas de nous incliner devant les pendus de Téhéran, ni de rester à l’écoute des plaintes et des appels à l’aide des Iraniens.