22/02/2009
Ne pas négliger l'agriculture (bis).
En 2005, sur mon blogue d’alors, j’avais rédigé quelques notes sur l’agriculture : en cette semaine du Salon de l’agriculture, auquel je me rends dès demain, il me semble utile de retravailler ce sujet, surtout au moment où la crise « rebat les cartes » et que l’on redécouvre les vertus d’une alimentation plus saine et d’une agriculture à la fois plus proche et plus traditionnelle, moins dépendante du Marché. Je suis en train de préparer un texte de tract sur ce thème agricole pour le compte du Groupe d’Action Royaliste et un texte plus documenté pour ce blogue que vous lisez actuellement… Sans oublier que je dois écrire un article sur les perspectives de l’agriculture française pour le journal Royaliste, et que je suis en retard !
En attendant, je me permets de rééditer la note déjà publiée en octobre 2005 et qui n’a pas totalement perdue de son actualité, me semble-t-il… Bien sûr, les chiffres sont à préciser, voire à corriger légèrement, et M. Mandelson a été remplacé (ouf !) à la Commission européenne. Mais, pour le reste, la note est toujours valable.
Ne pas négliger l'agriculture.
Il y a aujourd'hui environ 900.000 emplois agricoles directs en France, dont 300.000 salariés (chiffres donnés hier à France-inter). Mais, à l'heure où l'on parle tant de gagner la bataille contre le chômage, ceux-ci sont de plus en plus menacés, autant par les idées libérales d'un Peter Mandelson, commissaire européen de nationalité anglaise et peu soucieux de défendre les intérêts français dans les négociations à l'OMC, que par la PAC elle-même, qui raisonne plus en termes de compétitivité et de productivité qu'en termes humains et paysans...
Pourtant, l'agriculture est une chance pour notre pays, favorisé par le climat et la qualité des terres: certains l'évoquaient jadis (et le terme semble d'autant mieux choisi aujourd'hui...) comme "le pétrole vert de la France".
Il me semble nécessaire de ne pas laisser disparaître ce secteur d'activités et, même, de lui donner plus de valeur en particulier par une nouvelle orientation vers ce qui est qualifié d'"agriculture à haute performance environnementale". Cela doit se conjuguer à cette politique si nécessaire elle aussi d'aménagement ordonné et mesuré du territoire. Ce "redéploiement agricole", soutenu par un enseignement agricole qui doit être renforcé (y compris par une initiation dans les collèges et lycées, ce qui n'existe pas encore aujourd'hui), est plus qu'une stratégie, c'est une politique à long terme, vitale même pour l'indépendance alimentaire de la France.
Encore faudrait-il que l'Etat regarde un peu vers les campagnes rurales (et leurs potentialités) plutôt que vers les seuls horizons électoraux...
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