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21/10/2010

Sarkozy, oligarque plutôt que monarque...

J’étais en début de semaine en Auvergne pour accompagner des classes de Première en sortie « géologie », au cœur des volcans et non loin, le premier jour, de la colline de Gergovie, ancienne capitale des Arvernes, surplombant la ville de Clermont-Ferrand. Bien sûr, la figure de Vercingétorix hante les lieux, et sa défaite finale, honorable mais cruelle, mérite sans doute quelques remarques : d’abord, n’a-t-il pas été victime, avant toute autre chose, d’une certaine trahison des élites gauloises, plus enclines à défendre leurs intérêts propres que ceux de leurs propres compatriotes, et à chercher dans le ralliement à l’Empire romain une sécurité menacée par des peuples gaulois prêts à donner leur consentement à un chef capable d’incarner « l’unité » et de diminuer le pouvoir des aristocrates maîtres des assemblées ? En somme, n’est-ce pas là le vieux combat qui court tout le long de l’histoire de France entre les « oligarques » et le « monarque » ? Le combat entre les nobles de « la Fronde » et l’Etat royal, la lutte entre les partisans du régime parlementaire et un de Gaulle partisan d’un Etat libre au-dessus des partis ?

 

Vercingétorix a perdu et César, lui aussi, sera confronté à la même animosité des aristocrates républicains de son camp, jusqu’aux coups de poignard des ides de mars 44 avant J.-C., coups mortels portés par son propre fils adoptif Brutus, qui mettront un terme à ses ambitions mais ouvriront, au grand dam de ses assassins, la voie à l’Empire d’Auguste, son autre fils adoptif…

 

Mais le « pouvoir d’un seul » est-il toujours une Monarchie telle que le vieux royaliste que je suis l’entend ? Sans doute, non ! L’actuelle monocratie sarkozienne est bien plutôt, malgré l’apparente personnalisation du Pouvoir en place, un régime qui sert une classe d’oligarques mondialisés, une cour d’économistes conformistes et de journalistes bien-pensants… Sarkozy n’est ni Vercingétorix ni de Gaulle, encore moins Louis XIV ! Quand la légitimité d’un roi capétien repose sur la nécessité de « faire bonne justice », celle d’un Sarkozy, indéniablement électorale, n’est pas vraiment assurée…

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