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30/01/2009

Prestige et service.

Mardi dernier, Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, s’étonnait que 560 gendarmes soient mobilisés pour le voyage de deux heures du président Sarkozy à Châteauroux tandis que seulement 700 militaires étaient envoyés dans les Landes pour aider les populations à remettre en état les routes et les principales infrastructures dévastées par la tempête du samedi précédent : et il rajoutait qu’il y voyait un aspect « monarchique » (sic !) de notre République présente… Trop pour le prestige et pas assez pour le service !

En fait, M. Bourdin a raison (hors l’évocation incongrue à la monarchie qu’il confond avec sa caricature) : si l’Etat doit faire montre de prestige, c’est bien plutôt par le service qu’il doit le faire : j’ai souvenir qu’au moment d’un séisme survenu dans une région reculée du Maroc, le roi Mohammed VI y avait installé, quelques jours, son « quartier général » et qu’il y recevait ses invités. On aurait pu imaginer le chef de l’Etat, en France, organiser, au-delà des traditionnelles réunions de crise en pareilles circonstances, un véritable conseil des ministres et y recevoir des élus et personnalités politiques et socioprofessionnelles des régions sinistrées. Cela aurait manifesté, concrètement et à travers la présence sur le terrain de la magistrature suprême de l’Etat, la solidarité et la sollicitude de l’Etat et de la nation toute entière à travers son plus illustre représentant : là encore, une occasion manquée !