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13/07/2011

L'ouverture des grands magasins le 14 juillet : une régression sociale.

Le 14 juillet est officiellement un jour férié, comme le 1er mai ou le 15 août : les services publics sont fermés, même si les fonctionnaires de police et les militaires ne sont pas inactifs ce jour-là,  entre défilé et maintien de la sécurité. Mais, jadis et logiquement, les commerces étaient fermés, en particulier les magasins, et c’était un jour de repos pour tous les employés et salariés : c’était une bonne chose, après tout !

 

Les temps ont changé, et les droits sociaux ont fortement reculé dans notre pays depuis quelques années, au nom d’une consommation que l’on veut à la fois immédiate et permanente, même au-delà de la toile…

 

Ainsi, le cas de Parly2, aux portes de Versailles, est fort révélateur de cette évolution (régression serait le terme le plus approprié…) : ce grand centre commercial sera ouvert ce jeudi 14 juillet, comme chaque 14 juillet depuis 2007… A l’époque, l’annonce de cette ouverture avait soulevé quelques contestations de la part des syndicalistes et des royalistes (eh oui !), mais en vain ! J’avais d’ailleurs écrit à la presse, contacté quelques autorités, alerté mes amis… Il faut être franc, j’avais rencontré peu d’échos, comme si la cause était perdue d’avance ! Effectivement, cette ouverture pouvait sembler un ballon d’essai pour mettre en place l’ouverture dominicale des commerces, confirmée par la loi qui sera en fait (et en droit) votée en 2009, et beaucoup pensaient déjà qu’il n’y avait plus rien à faire, ayant intégré l’idée que « maintenir un commerce fermé un dimanche ou un jour férié, c’était une perte économique et une atteinte à la liberté du travail » (sic !)…

 

Or, que constatons-nous ? D’abord que la plupart des salariés de Parly2 préféreraient profiter de ce jour de congé « national », et qu’ils sont fort peu « volontaires » puisqu’on ne leur demande pas vraiment leur avis (j’ai recueilli ce matin même quelques témoignages fort révélateurs à ce propos…) pour travailler ce jour-là ; que ce qui a été présentée comme « exceptionnelle » en 2007 (le 14 juillet tombait alors un samedi et le Centre commercial arguait de cela pour expliquer qu’il était délicat de perdre une telle journée, même en juillet…) est devenue désormais la règle « naturelle », du lundi au samedi, pour le 14 juillet ; que la fête nationale qui devrait être l’occasion pour tous les citoyens d’un repos légal et d’une occasion festive (le bal du soir ou les festivités du jour) est ravalée au rang d’un jour « ordinaire », commercialement parlant… et tant pis pour les salariés du Centre Parly2, en somme !

 

Un autre élément m’agace, qui est la formulation de ce « recul social » réel : « ouverture exceptionnelle » ! Quelle hypocrisie, alors que c’est désormais la fermeture du Centre commercial un jour férié qui apparaît l’exception !

 

Il y a un moyen de ne pas cautionner cette régression sociale, c’est de ne pas entrer dans un magasin ce 14 juillet, tout simplement ! En attendant que le rapport de forces soit à nouveau au bénéfice des salariés et que l’Etat rappelle aux grandes enseignes leurs devoirs sociaux… et nationaux !

 

13/07/2009

Le 14 juilllet n'est plus un jour férié à Parly-2.

Le 14 juillet est jour de fête nationale, officiellement depuis 1880, ce qui en faisait, jusque là, un jour férié : cette époque est désormais révolue ! En fait, les lecteurs de ce blogue (ou plus exactement de son prédécesseur…), se souviennent peut-être que j’avais dénoncé l’ouverture « exceptionnelle » (sic !) du centre commercial Parly-2 du Chesnay (non loin de mon domicile) il y a 2 ans, et je craignais que cette ouverture un 14 juillet ne devienne une habitude, pour des raisons purement commerciales… A l’époque, la direction du centre avait argué que c’était juste une exception (la première depuis l’ouverture de ce centre), pour ne pas perdre le bénéfice d’un « samedi » sur lequel tombait ce jour de fête nationale : or, cette année 2009, c’est un mardi, et Parly-2 sera ouvert ! Les masques sont tombés… Il s’agit d’ouvrir un jour de plus en espérant grignoter quelques parts de marché sur les petits commerces qui, eux, respectent encore le caractère férié du 14 juillet : concurrence déloyale, pourrait-on dire, mais notre République (ou, du moins, sa tête…) se moque bien, et le débat sur l’extension du travail dominical (une obsession du président Sarkozy) le montre à l’envi, de toute loyauté ou de l’intérêt des salariés.

Et s’il n’y avait qu’au Chesnay ! Mais, à Paris, les Galeries Lafayette ouvriront aussi le 14 juillet, poussant même le culot jusqu’à sanctionner d’un jour de retenue de salaire les employés qui ne voudront pas travailler ce jour-là ! Cynisme d’un certain capitalisme pour qui tous les moyens sont bons pour faire des profits, envers et contre toute morale sociale…

Que faire face à cette situation si peu favorable à ceux qui dépendent de ceux qui les emploient et les payent ? D’abord la dénoncer, inlassablement ! Je n’hésite pas à rajouter : « par tous les moyens, même légaux ! ». Ensuite, se détourner ostensiblement, ce jour-là, de ces lieux de grande consommation : se promener au grand air, lire sur l’herbe ou au bord de l’eau, écrire des lettres d’amour ou des articles pour son blogue, etc. Il y a tant de choses à faire un jour d’été !

Post-scriptum : voici, ci-dessous, le texte du tract de l’Action Sociale Corporative (association des Royalistes Sociaux) rédigé par mes soins en 2007 contre l’ouverture de Parly-2 le 14 juillet : il est, malheureusement, encore d’actualité !

Contre l’ouverture du 14 juillet !

Le Centre Commercial Parly-2 a décidé d’ouvrir ses portes le samedi 14 juillet, jour normalement férié puisque jour de « fête nationale » : cela crée un précédent fâcheux et est révélateur d’un certain état d’esprit qu’il appartient de dénoncer.

Ouvrir un jour férié est antisocial parce que cela revient à imposer aux salariés une journée de travail quand les autres sont au repos et à les exclure d’un congé reconnu à tous par le calendrier officiel.

Ouvrir un jour de fête nationale est un affront à la nation française puisque c’est un désaveu de celle-ci qui semble moins compter que les profits escomptés par la grande surface ce jour-là.

Les Royalistes Sociaux ne sont pas des fanatiques du 14 juillet qui rappellent de bien mauvais souvenirs au regard de l’Histoire si l’on pense à celui de 1789 mais apparaît comme le rappel de l’Unité française autour de l’Etat (et en l’occurrence du Roi Louis XVI) si l’on pense à la Fête de la Fédération de 1790.

Quoiqu’il en soit, c’est le symbole de la nation que nous défendons et non celui de la seule République ; c’est aussi un droit social des salariés aujourd’hui bafoué par ceux qui ne pensent qu’en termes de consommation, de « consom-nation » comme le disait le journaliste Louis Pauwels.

Refusons le « déni de nation » de Parly 2 !

Défendons le droit des travailleurs et salariés aux mêmes congés que les autres !