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13/07/2009

Le 14 juilllet n'est plus un jour férié à Parly-2.

Le 14 juillet est jour de fête nationale, officiellement depuis 1880, ce qui en faisait, jusque là, un jour férié : cette époque est désormais révolue ! En fait, les lecteurs de ce blogue (ou plus exactement de son prédécesseur…), se souviennent peut-être que j’avais dénoncé l’ouverture « exceptionnelle » (sic !) du centre commercial Parly-2 du Chesnay (non loin de mon domicile) il y a 2 ans, et je craignais que cette ouverture un 14 juillet ne devienne une habitude, pour des raisons purement commerciales… A l’époque, la direction du centre avait argué que c’était juste une exception (la première depuis l’ouverture de ce centre), pour ne pas perdre le bénéfice d’un « samedi » sur lequel tombait ce jour de fête nationale : or, cette année 2009, c’est un mardi, et Parly-2 sera ouvert ! Les masques sont tombés… Il s’agit d’ouvrir un jour de plus en espérant grignoter quelques parts de marché sur les petits commerces qui, eux, respectent encore le caractère férié du 14 juillet : concurrence déloyale, pourrait-on dire, mais notre République (ou, du moins, sa tête…) se moque bien, et le débat sur l’extension du travail dominical (une obsession du président Sarkozy) le montre à l’envi, de toute loyauté ou de l’intérêt des salariés.

Et s’il n’y avait qu’au Chesnay ! Mais, à Paris, les Galeries Lafayette ouvriront aussi le 14 juillet, poussant même le culot jusqu’à sanctionner d’un jour de retenue de salaire les employés qui ne voudront pas travailler ce jour-là ! Cynisme d’un certain capitalisme pour qui tous les moyens sont bons pour faire des profits, envers et contre toute morale sociale…

Que faire face à cette situation si peu favorable à ceux qui dépendent de ceux qui les emploient et les payent ? D’abord la dénoncer, inlassablement ! Je n’hésite pas à rajouter : « par tous les moyens, même légaux ! ». Ensuite, se détourner ostensiblement, ce jour-là, de ces lieux de grande consommation : se promener au grand air, lire sur l’herbe ou au bord de l’eau, écrire des lettres d’amour ou des articles pour son blogue, etc. Il y a tant de choses à faire un jour d’été !

Post-scriptum : voici, ci-dessous, le texte du tract de l’Action Sociale Corporative (association des Royalistes Sociaux) rédigé par mes soins en 2007 contre l’ouverture de Parly-2 le 14 juillet : il est, malheureusement, encore d’actualité !

Contre l’ouverture du 14 juillet !

Le Centre Commercial Parly-2 a décidé d’ouvrir ses portes le samedi 14 juillet, jour normalement férié puisque jour de « fête nationale » : cela crée un précédent fâcheux et est révélateur d’un certain état d’esprit qu’il appartient de dénoncer.

Ouvrir un jour férié est antisocial parce que cela revient à imposer aux salariés une journée de travail quand les autres sont au repos et à les exclure d’un congé reconnu à tous par le calendrier officiel.

Ouvrir un jour de fête nationale est un affront à la nation française puisque c’est un désaveu de celle-ci qui semble moins compter que les profits escomptés par la grande surface ce jour-là.

Les Royalistes Sociaux ne sont pas des fanatiques du 14 juillet qui rappellent de bien mauvais souvenirs au regard de l’Histoire si l’on pense à celui de 1789 mais apparaît comme le rappel de l’Unité française autour de l’Etat (et en l’occurrence du Roi Louis XVI) si l’on pense à la Fête de la Fédération de 1790.

Quoiqu’il en soit, c’est le symbole de la nation que nous défendons et non celui de la seule République ; c’est aussi un droit social des salariés aujourd’hui bafoué par ceux qui ne pensent qu’en termes de consommation, de « consom-nation » comme le disait le journaliste Louis Pauwels.

Refusons le « déni de nation » de Parly 2 !

Défendons le droit des travailleurs et salariés aux mêmes congés que les autres !

02/05/2008

1er mai férié.

Le 1er mai est l’un des rares et derniers jours fériés qui méritent encore ce nom, ne serait-ce que parce que les autres inscrits au calendrier de mai ne le sont vraiment que pour les fonctionnaires et un certain nombre d’entreprises industrielles tandis que les centres commerciaux, eux, sont « exceptionnellement » (sic !) ouverts… Or, à lire une certaine presse économique, à entendre certains débats sur les chaînes de radio et à voir la question du jour du site www.lefigaro.fr (« faut-il supprimer la Fête du travail ? »), il semble bien que l’offensive contre le caractère férié de ce 1er mai soit lancée !

 

Il est reproché à ce jour-là de faire perdre de la croissance à notre pays et à son économie, comme si c’était l’existence de quelques jours de repos « pour tous » au fil de l’année qui expliquait la crise économique actuelle, d’une part, et comme si la croissance était le seul élément d’appréciation de la qualité et du sens de la vie dans notre société, notre pays, d’autre part…

 

En fait, il semble bien qu’au-delà des arguments un peu mesquins de quelques économistes et néolibéraux extrémistes, il s’agit de s’en prendre au symbole même du 1er mai, symbole social, voire « socialiste » mais bien au-delà de sa simple définition idéologique marxiste ou proudhonienne, et de nier une certaine réalité du monde du Travail qui n’est pas « que » financière mais aussi faite de la sueur des ouvriers (entre autres) et de leurs peines, mais aussi de leurs luttes. Dire cela ne fait pas de moi, loin de là, un marxiste : je me rattache à la tradition du royalisme social incarnée par Albert de Mun, René de La Tour du Pin, Firmin Bacconnier, Jacques Valdour, noms bien oubliés aujourd’hui de personnalités politiques pourtant fort engagés sur la « question sociale » mais qui ne s’inscrivaient pas dans la tradition républicaine ou dans celle, plus marquée encore, du socialisme idéologique.

 

Personnellement, autant je suis hostile aux agitations démagogiques de certains syndicats, en particulier dans le monde enseignant auquel j’appartiens, autant je le suis à un capitalisme qui oublie les droits sociaux et les devoirs de ceux qui dirigent et possèdent envers ceux qu’ils emploient. Aussi, il me semble que cette polémique autour du caractère férié du 1er mai n’a guère de raison d’être : il faut permettre au monde du Travail de respirer, ne serait-ce que pour motiver les travailleurs eux-mêmes et ne pas les décourager en cette période de morosité et d’inquiétudes. Mais il est aussi clair que cette polémique vise surtout le caractère férié du dimanche, caractère gagné par les parlementaires chrétiens et les syndicats en 1906, et aujourd’hui remise en cause par les grandes surfaces et les parlementaires (pas tous, d’ailleurs…) de l’UMP.

 

Petite remarque : la radio évoquait ce matin le fait que le dimanche était toujours férié chez notre voisin allemand, et que cela n’empêchait pas l’Allemagne de connaître une situation économique plus favorable que la nôtre… Comme quoi !