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05/10/2012

Ne pas désespérer de la France, mes amis !

 

Il souffle en ce moment comme un vent de défaitisme et de fatalisme dans ce pays, et je le regrette profondément, je l’avoue ! Ainsi, quand un de mes amis et collègues me dit d’un air presque fâché que l’avenir de ses enfants n’est pas en France ou qu’un ancien élève, brillant et prometteur, considère que la France n’a pas d’autre destin que de devenir une province d’une Europe fédérale à venir, je m’insurge, avec toute l’amitié que j’ai pour ces personnes si diverses et si proches de moi sur d’autres sujets, en particulier littéraires ou sociétaux : non, la France n’est pas finie ! Non, elle n’est pas non plus condamnée à se dissoudre dans un grand « machin » européen ! Oui, elle a un avenir ! Oui, elle est notre avenir ! Et je le prouve !

 

La France possède un territoire métropolitain vaste et riche d’un patrimoine historique et environnemental à nul autre pareille, et cette particularité est aussi valable pour notre Outre-mer, de La Réunion aux Antilles, de la Polynésie à Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon à la Guyane. Elle est la première destination touristique mondiale, la principale puissance agricole européenne avec des produits du terroir d’une telle diversité que le général de Gaulle plaisantait sur la difficulté à gouverner un pays qui avait autant de fromages différents. Mais la France a aussi un immense territoire maritime qui s’étend sur toutes les mers du monde et elle possède la 2ème Zone économique exclusive (ZEE) de la planète, ce qui lui ouvre de multiples possibilités énergétiques, halieutiques et environnementales. Elle a aussi une maîtrise technique exceptionnelle dans le domaine aérospatial, avec, en prime, la base de lancements de Kourou, en Guyane, maîtrise et base que lui envient les puissants voisins états-unien et brésilien.

 

La France, c’est aussi une des meilleures armées du monde, aujourd’hui aguerrie par son engagement de longue date en Afghanistan et malgré ses pertes cruelles. C’est aussi une langue et un espace géopolitique linguistique, la francophonie, qui permet de relayer la culture et la diplomatie française aux quatre coins du monde et d’assurer une alternative au « monolinguisme » anglais…

 

Je pourrai ainsi longtemps décrire tous les éléments qui font de la France une puissance véritable en ce monde complexe et parfois dangereux, et qui prouvent que notre nation a de multiples cordes à son arc.

 

Mais alors, pourquoi ce défaitisme chez nos contemporains ? Pourquoi cette impression déroutante d’un déclin irrémédiable de la France ? Maurras résumait cet étrange sentiment par une formule polysémique : « les Français ne s’aiment pas », c’est-à-dire ne s’aiment pas eux-mêmes (une sorte de masochisme national, pourrait-on dire…) et n’aiment pas leurs compatriotes (une forme d’individualisme qui fait préférer le lointain au proche…) ou, plutôt, ne croient pas en leurs capacités à surmonter ensemble les obstacles… Le reste d’un fatalisme issu des Gaulois qui semblaient craindre que le ciel leur tombe sur la tête ?

 

En tout cas, quand Maurras employait cette formule, il ne s’agissait pas, ni pour moi non plus, de condamner ces Français si paradoxaux mais de les appeler à surmonter ce doute inscrit en eux : c’était un double cri d’amour de Maurras à la France et à ses Français ! Oui, croire en la France, aimer ceux qui l’habitent et la vivent pour la faire aimer par ceux qui la côtoient et la visitent !

 

Ne jamais désespérer de la France, bien au contraire !

 

Mais, lorsque je lis la presse, que j’écoute ceux qui nous gouvernent et ceux qui aspirent à le faire, je comprends aisément la désespérance de mes interlocuteurs : quelle démagogie, quelle vanité politicienne, quelle suffisance mêlée de lâcheté, quelle bêtise dans les propos de ces maîtres successifs de la République ! Et que de renoncements, de craintes de n’être plus les coqs de village, de n’avoir plus leur assiette au beurre sous les ors et argents de ce Semble-Etat qui n’est que la caricature de ce que doit être un véritable Etat politique, « qui règne et qui gouverne ».

 

Ce n’est pas de la France dont il faut douter, mes amis, mais c’est de la République qu’il faut se défaire, dans les esprits comme dans la réalité. C’est d’elle dont crève la France, c’est elle qui obscurcit son horizon ! Avec la République, c’est tous les jours « Mai 40 » !

 

J’aime passionnément la France comme je vous aime, mes amis, mes collègues, mes élèves : alors, je vous en conjure, ne désespérez pas de la France car elle a besoin de vous, mais n’attendez rien de la République car elle est cette sangsue qui, aujourd’hui, désespère Aulnay-sous-Bois comme Versailles, qui abandonne les salariés de Sanofi et ceux de PSA ou de Renault.

 

Oui, je vous le dis, la France mérite mieux que la République et, vous aussi, vous méritez mieux que cette usurpatrice au bonnet phrygien qui vous promet constamment la lune et traîne toujours dans le caniveau de ses « affaires » et compromissions !