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14/05/2015

Royauté et sauvegarde de l'environnement.

Pour le dossier de presse du colloque de l’Action Française du 9 mai dernier, « Dessine-moi un roi », la deuxième question qui m’était posée portait sur le cœur même de mon intervention sur le souci environnemental et la Monarchie.

 

 

2. En quoi la réintroduction de l’homme dans la nature vous semble-t-elle importante et pour quelle raison la royauté pourrait la favoriser ?

 

En fait, il ne s’agit pas de remettre l’homme dans la nature (il n’y est que trop, parfois comme un conquérant, voire comme un destructeur !), mais de retrouver l’équilibre nécessaire entre la présence des hommes et de leurs activités d’une part, et l’environnement, les milieux et les différentes formes de vie, végétale comme animale, qui sont nécessaires à la vie même des hommes ! Concilier l’économie et l’écologie qui, aujourd’hui, apparaissent comme antagonistes, en particulier dans le cadre d’une « croissance » et d’une société de consommation trop gourmandes (et trop « individualistes »…) pour notre planète, est absolument nécessaire et, même, urgent : cela impose de changer de modèle économique, bien sûr, mais aussi d’état d’esprit et de rompre avec le « Time is money » franklinien. Les royalistes, dès le XIXe siècle avec Chateaubriand ou Bourget, ou au XXe avec Bernanos ou Jouvenel (mais aussi Tolkien outre-Manche…), ont dénoncé cette « dissociété » qui a, depuis la révolution industrielle issue des Lumières, dévasté à la fois l’humanité et la Terre, les âmes et les paysages…

 

La royauté peut jouer un rôle fondamental en France pour initier une véritable politique environnementale et faire de notre pays une véritable puissance… écologique (et un modèle pour les autres pays d’Europe, ce que souhaitait, il y a quelques années, Nicolas Hulot…), alors que la République actuelle manque d’ambition et reste coincée, prisonnière de ses clientèles électorales et de ses suzerains financiers et économiques. D’ailleurs, par son principe même, la Monarchie joue, historiquement, le rôle de « grand jardinier de la France », soucieuse de transmettre un patrimoine viable aux générations prochaines, au-delà du « présentisme » démocratique…

 

 

 

 

 

 

 

11/05/2015

La royauté, une solution politique intéressante.

L’Action Française m’a invité à prendre la parole la semaine dernière (le samedi 9 mai) à son colloque annuel intitulé « Dessine-moi un roi ! », colloque fort instructif et intellectuellement motivant. Ainsi, durant une vingtaine de minutes, j’ai évoqué la nécessité de renouer le lien entre les hommes (et leurs sociétés) et la nature, de mener une véritable politique d’Etat écologique et de faire de la France une puissance écologique capable de motiver et d’entraîner nos voisins et nos amis au-delà de nos frontières métropolitaines et ultramarines : le texte de mon intervention sera prochainement publié sur ce site, avec quelques annexes et exemples supplémentaires…

 

 

Pour le dossier de presse destiné aux journalistes, trois questions m’ont été posées : voici la première, et ma réponse…

 

 

1.   Pourquoi la royauté est-elle une solution politique intéressante à explorer pour la France au XXIe siècle ?

 

La monarchie « à la française » (car c'est de celle-là dont il s'agit, et non de l'imitation d'un modèle étranger, aussi intéressant soit-il), par la transmission héréditaire (du père au fils, pour la plus simple) de l'autorité politique, de l'Auctoritas, redonne à la magistrature suprême de l’État une indépendance d'action et de parole, mais surtout lui permet d'assumer et d'assurer un statut d'arbitre entre toutes les composantes politiques, économiques et sociales du pays, et d'incarner, aux yeux des Français comme à ceux des pays étrangers, l'unité française, au-delà des différences et des adversités internes.

 

 

Bien sûr, elle n'a pas de «  sceptre magique » pour régler tous les problèmes de notre société, mais elle est le moyen politique, institutionnel, de préserver les capacités du politique face aux nouvelles féodalités financières et économiques, et de protéger (sans les couver...) les Français, dans leurs familles comme dans leurs professions, des conséquences parfois néfastes d'une mondialisation sans limites ou sans freins. Je parle bien sûr d’une monarchie active, qui ne se contente pas d’un simple rôle commémoratif (aussi honorable et utile soit-il, d’ailleurs), mais qui a les moyens constitutionnels d’agir, ce qui ne signifie pas forcément gouverner à la façon d’une République intrusive et centralisatrice, mais promouvoir et garantir par sa durée intrinsèque les « grandes politiques d’Etat », qu’elles soient diplomatiques, sociales ou environnementales, tout en permettant une fédéralisation concrète du pays, non vers l’éclatement mais, au contraire, pour l’unité de la France, cette « nation plurielle » comme le soulignait Pierre Chaunu, dans la lignée d’un La Rouërie ou d’un Maurras…

 

 

07/05/2015

La Monarchie, une nécessité écologique.

 

Je suis en train de préparer mon intervention au colloque « Dessine-moi un roi », organisé par l'Action Française samedi prochain, intervention qui portera sur ce que pourrait faire la Monarchie en matière d'écologie : sujet passionnant qui permettra, je l'espère, de démontrer aussi qu'elle est le régime le plus à même de comprendre le « souci environnemental » et d'y répondre, concrètement.

 

Car aujourd'hui, il y a une urgence écologique : le dérèglement climatique inquiète ; l'artificialisation des terres progresse quand la déforestation et l'asséchement inconsidéré des zones humides se poursuivent et, parfois, s'accélèrent, y compris dans notre pays ; la biodiversité, végétale comme animale, s'effondre malgré les efforts de nombre d'associations de protection de la nature ; les pollutions se multiplient et le nombre de décès annuels liés à celles-ci semblent augmenter, jusqu'à atteindre, en France, 40.000, soit une centaine de personnes chaque jour ; etc. La liste est longue des atteintes à l'environnement, à notre environnement, et elle n'a pas fini de s'allonger, malgré les annonces multiples et variées de « développement durable » faites par le gouvernement ou les municipalités qui se réfugient derrière cette formule magique mais peu crédible au regard des réalités environnementales...

 

Alors, désormais, la présence d'écologistes (ou prétendus tels...) au gouvernement ne suffira pas pour inverser une tendance lourde (et néfaste) qui entraîne notre pays vers un dramatique stress environnemental par le simple fait de la poursuite de cette société de consommation trop énergivore et trop pollueuse. Un gouvernement écologiste lui-même serait insuffisant, prisonnier des contingences électorales et des féodalités économiques et financières qui auraient tôt fait de rappeler leur existence et leurs exigences, pas forcément appropriées à l'exercice d'une politique environnementale crédible et durable...

 

En fait, au-delà d'un gouvernement forcément de passage si l'on suit la logique électorale de nos démocraties contemporaines, c'est, véritablement, un État écologique qu'il faut promouvoir et installer dans la durée : n'est-ce pas justement la Monarchie qui peut le mieux répondre à cette exigence de la durée, « renouvelée » par le mode de succession du père au fils, mode le plus naturel et le plus humain qui soit ?