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30/11/2011

La suppression souhaitable des départements.

L'OCDE annonce à la France que sa croissance économique ne sera que de 0,3 % en 2012 et que de nouveaux efforts budgétaires nécessiteraient rapidement un 3ème plan de rigueur pour économiser 8 milliards d'euros... Décidément, on n'en sort pas !

 

Néanmoins, parmi les propositions de l'OCDE, si certaines font preuve d'un dogmatisme libéral sans imagination, l'une d'entre elles me paraît pourtant intéressante et serait, si la République n'était pas en pleine campagne présidentielle (c'est-à-dire en état de faiblesse...), applicable dans un bref délai : celle de la suppression des départements, ces cadres artificiels créés en 1789 pour permettre, non une fédéralisation, mais bien une véritable centralisation au profit de Paris (les départements n'étant que les relais locaux de la politique faite à Paris, au nom de la sacro-sainte volonté générale, « une et indivisible »...).

 

Cette mesure aurait le mérite de simplifier le « mille-feuilles administratif » fort coûteux et trop complexe, avec de multiples chevauchements de compétences. Les départements n'ont plus de raison d'être, à l'heure où communes et régions sont désormais les vrais pouvoirs locaux (parfois, d'ailleurs, de façon quasi médiévale...), et d'autant plus que nous sommes en période de difficultés budgétaires et qu'il s'agit d'en finir avec les multiples gaspillages qui, aujourd'hui, creusent le trou des dettes publiques.

 

Mais, qui osera supprimer les départements qui font vivre tant de petits notables politiciens, plus attachés souvent à leurs prébendes qu’à l’intérêt général ? Si la République n’ose pas, soyons certains qu’une Monarchie, à la fois centrale et fédérale, n’aurait pas de ces timidités, quitte, d’ailleurs, à repenser l’organisation territoriale générale dans le respect des identités locales et des réalités économiques : « le roi des provinces unies de France », disait Maurras pour désigner celui qui pourrait engager et assumer une telle réforme d’ensemble, non pour imposer en tant que tel mais pour susciter un nouveau dynamisme régional et national !

 

Je conseille à l’OCDE de rajouter « l’instauration de la monarchie fédérale » dans son prochain rapport, cela serait de (très) bon aloi…

 

28/11/2011

La 27e campagne des Restos du coeur...

Ce 28 novembre s'ouvre la 27e campagne hivernale des Restos du coeur qui durera jusqu'au 23 mars prochain : plus de 60.000 volontaires vont servir environ 110 millions de repas à près de 900.000 personnes... Cela nous rappelle qu'en France, en ce XXIe siècle bien entamé, une partie de nos compatriotes n'ont pas les moyens de se nourrir convenablement, et qu'il est heureux qu'existent des associations caritatives pour aider les plus pauvres, pour manifester concrètement cette solidarité entre les hommes qui est nécessaire à toute société pour survivre.

 

Au-delà de ce constat, quelques remarques : comment se fait-il que tant de Français souffrent de la faim alors que, sur cette terre, l'agriculture produit de quoi nourrir plus de 12 milliards de personnes ? La question peut d'ailleurs être élargie au monde entier : aujourd'hui, un enfant meurt toutes les 5 secondes de sous-alimentation, en particulièrement en Afrique, tandis que près d'un milliard d'humains souffrent, de manière plus ou moins grave, de la faim. Comment cela se peut-il au regard des surplus alimentaires, détruits avant d'être consommés, et qui représentent, dans nos pays, environ 40 % de la nourriture disponible ?

 

Cela montre, en tout cas, que ce n'est pas la production agricole elle-même qu'il faut intensifier mais plutôt la notion (et la réalité) de partage qu'il faut restaurer et appliquer, concrètement !

 

Autre remarque : n'est-il pas étonnant qu'à l'heure où l'Allemagne veut imposer à l'Europe sa « gouvernance fédérale », qui signifie « rigueur » et, au-delà, « austérité », cette puissance veuille supprimer l'aide apportée par l'Union européenne aux programmes alimentaires locaux en arguant que la solidarité doit être du seul domaine des États, ceux-là mêmes que l'on prétend « effacer » par de nouvelles règles de contrôle budgétaire ? Sauvée in extremis il y a deux semaines et pour une période de deux ans seulement, cette aide européenne n'est pourtant pas de trop au regard des besoins de plus en plus importants nécessités par les conséquences sociales de la crise actuelle...

 

Décidément, il est bien des choses à changer en ce bas monde... Et, sans doute, changer de modèle de société en privilégiant à nouveau l'entraide et le partage, et en refusant l'égoïsme qui détourne les yeux des misères humaines !

 

 

 

27/11/2011

La crise, une occasion pour les larrons européistes ?

Panique à bord du navire « Euro » ? C'est l'impression que l'on peut avoir à la lecture de la presse des jours derniers et à l'écoute des radios d'information... Les titres catastrophistes sont-ils des prédictions autoréalisatrices ou de simples affolements destinés à faire accepter ce qui n'est pas acceptable, c'est-à-dire des abandons de souveraineté au profit d'une Europe « fédérale » qui ne serait rien d'autre qu'une Europe allemande comme le laisse entendre le titre de l'hebdomadaire « Challenges » de cette semaine ? Sans doute un peu des deux ! Quoiqu'il en soit, cela n'est guère rassurant car l'on peut constater combien les États sont dépossédés (ou acceptent de l'être...) de leurs propres prérogatives pour ne satisfaire que les intérêts de ceux qui souhaitent en définitive, au nom d'un libéralisme idéologique plus que pragmatique, le « désarmement du politique » face aux Marchés, seuls maîtres (ou apprentis sorciers, au regard de l'histoire ?) d'un jeu dont les peuples risquent bien d'être les victimes... Un jeu animé par les agences de notation, qui ont pris le pas sur les gouvernements et les peuples, dans une sorte de logique « a-démocratique » devant laquelle les démocrates, doctrinaires ou simples partisans, sont impuissants : sans doute n'ont-ils pas compris que la démocratie issue des Lumières et, en fait, du monde anglo-saxon (et non de la cité athénienne...), par son histoire propre comme par ses racines, ses fondements, a trop partie liée avec le capitalisme pour pouvoir, en temps de crise, s'en émanciper ou se penser en dehors de ses principes de libre-échange ou d'opinion publique, cette dernière trop souvent confondue à tort avec la notion de « peuple » qu'elle travestit ou défigure (au sens philosophique du terme).

 

La semaine qui s'ouvre sera, nous dit-on, déterminante : le discours de M. Sarkozy, annoncé pour jeudi, sera-t-il celui du « renoncement », comme peut le laisser craindre la domination de la chancelière Merkel au sein du couple, si mal assorti aujourd'hui, franco-allemand ?

 

Cette « Europe » (sic, oserai-je rajouter !) que l'on veut nous imposer aux forceps « au nom du sauvetage de l'euro » (cette monnaie-là jadis censée nous protéger : quelle triste ironie !), serait la fin d'une certaine idée de la politique, la fin des souverainetés nationales, de la nécessaire liberté d'être et d'agir des nations historiques d'Europe : d'une « union » librement consentie et assumée (aussi imparfaite soit-elle), on passerait à une sorte de « fusion » qui serait régie par les principes de rigueur de l'Allemagne et qui réduirait les peuples à n'être plus que des spectateurs dépossédés de leur propre destin !

 

Non, cela n'est pas acceptable ! Le nom de France veut dire, dans son étymologie d'origine… germanique !, Liberté : tout est dit, et cela nous impose, à nous autres héritiers d'une histoire tumultueuse, parfois heureuse, parfois douloureuse, d'être digne de ce beau nom de France... D'ailleurs, ce n'est pas en niant la France que l'on pourra faire l'Europe, mais en affirmant la France que l'on pourra fonder l'Europe : le général de Gaulle rappelait, à la suite d'ailleurs de Maurras qui demandait à ce que l'on ne parle pas de l'Europe comme si elle était faite avant d'exister, que c'est en s'appuyant sur les réalités nationales issues de l'histoire (qu'il ne s'agit pas de glorifier mais d'assumer) que l'on pouvait construire une Europe qui ne soit pas une chimère mais, au contraire, une « Europe réelle », tout l'inverse de cette « Europe légale » qui suinte à travers les discours des « sauveteurs de l'euro »...

 

23:29 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro, crise, zone euro, merkel, liberté.