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26/07/2008

A quoi sert ce blogue ?

A quoi sert ce blogue ? Lorsque je l’ai ouvert en juin 2005, sur les conseils de Pierre Lafarge qui était mon « directeur de campagne » pour l’élection législative partielle de la XIIIe circonscription des Hauts-de-Seine, c’était juste un moyen pour informer les électeurs de mes idées royalistes, et il a bien joué son rôle. Mais, très vite, il est devenu, au-delà de l’élection elle-même, une sorte de petit « journal » personnel dans lequel j’évoquais les sujets qui m’avaient touché, des propositions pour alimenter les débats, autant entre royalistes eux-mêmes qu’avec des personnes totalement extérieures au royalisme, et, aussi, des anecdotes de la vie ordinaire qui me semblaient significatives et méritaient, à mon sens, une « note ».

 

Malheureusement, je n’ai pas pu écrire toutes les notes que je souhaitais, et j’en ai mille en tête et en retard, faute de temps…

 

Néanmoins, quand je relis ce blogue sur les trois années qui viennent de s’écouler, je me rends compte que j’ai abordé de nombreux sujets et certaines de mes notes ont été reprises par d’autres blogues (et je remercie ceux qui ont donné à quelques uns de mes propos une plus grande visibilité), par quelques sites « officiels » des groupes monarchistes, et, parfois, par la presse royaliste elle-même (L’Action française 2000 ; Royaliste ; etc.) : au risque de paraître orgueilleux, j’en suis plutôt fier… Et, pour ceux qui découvrent ce blogue, je leur conseille de faire un tour sur le sommaire, il y aura sûrement une note qui les intéressera…

 

Cela étant, ce n’est qu’un petit blogue et son impact reste, évidemment, extrêmement limité, malgré mes efforts pour lui donner plus de visibilité et de crédit. De plus, il arrive (et ma mère, lectrice occasionnelle de ce blogue me l’a reproché parfois vertement…) que le style de mes notes soit parfois relâché ou qu’elles soient un peu confuses… J’en suis désolé, et je vais profiter du mois d’août pour réécrire certaines notes, les actualiser aussi s’il y a nécessité, et corriger quelques erreurs ou préciser certains points.

 

Quoiqu’il en soit, ce blogue continue, et son objectif reste le même : présenter les points de vue, idées et propositions d’un royaliste, et chercher à ouvrir des débats avec les lecteurs, ouvrir aussi des pistes de réflexion nouvelles pour préparer la « royalisation du pays » chère à Maurras. En même temps, m’appuyer peut-être plus sur des exemples concrets et personnels et ne pas me contenter d’être dans « l’éther des idées », véritable « pays imaginaire » qui peut apparaître parfois bien éloigné des préoccupations ou des nécessités du « pays réel »…

 

Cette petite note de « rappel » a, aussi, pour motivation de susciter quelques réactions et critiques, éventuellement propositions des lecteurs pour améliorer sa qualité et sa diffusion : bien sûr, ce n’est pas avec ce blogue que l’on va instaurer demain (ou après-demain) la Monarchie, mais s’il peut servir à convaincre quelques personnes, il n’aura pas été totalement inutile…

 

12/02/2008

Etat et industrie : l'exemple d'Alstom.

Dans une actualité plutôt morose, il est des bonnes nouvelles qui passent presque inaperçues, et c’est dommage car elles méritent tout autant l’attention que les autres. Ainsi, la présentation du nouveau train rapide d’Alstom, l’automotrice à grande vitesse (AGV), qui prouve qu’une entreprise moribonde il y a quelques années peut rebondir avec de la volonté et de l’astuce : en parodiant Maurras, j’oserai dire que « le désespoir en industrie est une sottise absolue ».

 

Dans un article fort intéressant publié dans « La Croix », mercredi 6 février 2008, quelques explications sont avancées à ce renouveau dont le politique n’est pas absente et que M. Sarkozy, ministre de l’économie et des finances lorsque l’entreprise apparaissait condamnée, a rappelé : « Venu assister à la présentation de ce « TGV de quatrième génération », Nicolas Sarkozy en a profité pour prononcer un discours offensif en faveur de l’industrie. Improvisant à de multiples reprises, il a placé un certain nombre de banderilles à l’égard de la spéculation financière, de l’Europe, et de la concurrence, qu’il ne veut pas voir s’opposer à l’industrie. « Si une politique de concurrence efficace est un stimulant, et le monopole un danger, a-t-il martelé, une politique de concurrence efficace doit regarder à moyen terme ce que doit être le paysage d’une industrie. »

 

Il a pris un malin plaisir à souligner qu’en 2003-2004, Alstom était moribond, mais que Bruxelles lui demandait alors que l’Etat n’intervienne pas. Et d’indiquer que sa volonté politique comme ministre de l’économie, à l’époque, et celle de Patrick Kron [le PDG d’Alstom] ont permis alors son sauvetage, avec l’entrée à hauteur de 22 % dans le capital de l’entreprise. Après sa visite à Gandrange (Moselle), lundi, le président de la République a encore indiqué que l’Etat doit « sauver des emplois », qu’il doit contribuer à aider les sites industriels en difficulté avant de se préoccuper de trouver des plans sociaux qui ont la particularité, a-t-il encore précisé, de générer des « dépressions chez les salariés, et dans les régions où sont installées ces entreprises que l’on ferme ». Alors qu’il devait recevoir Michel Rollier, un des cogérants de Michelin, hier en fin d’après-midi, à l’Elysée, il a expliqué, à propos du site de Toul (Moselle), que le constructeur veut fermer, que « l’Etat doit investir pour la revitalisation des territoires ainsi sinistrés ». »

 

Ces déclarations présidentielles, au-delà de ce que l’on éprouver à l’égard du président actuel, ne peuvent être ignorées et me semblent aller dans le bon sens, dans celui d’une politique industrielle « néo-colbertiste » que j’appelle de mes vœux, d’une politique qui ne laisse pas le seul Marché maître de l’économie et des finances, et qui réintroduit l’Etat dans le jeu, comme un arbitre actif et, parfois, acteur pour éviter de n’être que soigneur du social… Un Etat qui se souvient qu’il a un rôle à jouer et qu’il ne peut être simplement un spectateur des luttes entre groupes financiers ; un Etat qui préserve ce qui doit l’être pour assurer la cohésion et la justice sociales ; un Etat politique, en somme, qui n’est pas « providence » mais initiateur, promoteur, ambitieux ; un Etat qui refuse l’étatisme mais assume ses devoirs sociaux.

 

Reste à voir ce que deviendront ces déclarations présidentielles lorsque viendront les tempêtes qui s’approchent et lorsque les instances de l’Union européenne ou celles de l’Organisation Mondiale du Commerce feront valoir les « règles de la libre concurrence »… Sans doute faudra-t-il alors batailler ferme, et pas seulement au niveau gouvernemental, pour imposer aux oligarchies mondiales le respect des règles du Bien commun qui ne se limite pas, d’ailleurs, à notre seul pays…