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31/08/2013

Extension du domaine de la lutte. (1)

 

La rentrée est déjà bien entamée sur le plan politique : les universités d’été des partis sont faites ou en cours, le gouvernement a déjà annoncé les principales mesures et futures réformes qui vont rythmer l’année, le président Hollande se fait martial à défaut d’être toujours crédible, les syndicats mobilisent mollement pour contester une nième réforme (ou prétendue telle…) des retraites, etc. Les batailles électorales municipales et européennes du printemps 2014 se préparent dans les états-majors politiques, et je n’y suis pas non plus indifférent, même si je suis, pour l’heure, plus motivé par les campagnes à mener sur les terrains sociaux, fiscaux et environnementaux qu’électoraux.

 

Sur la question des retraites, par exemple, je ne serai pas aux côtés des syndicats qui seront dans la rue le 10 septembre même si je désapprouve l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine et entière, allongement qui n’est qu’un pis-aller et non une solution pérenne et juste, en particulier au regard du chômage des seniors qui, lui, ne cesse d’augmenter et de rendre plus fragiles les catégories de travailleurs du secteur privé, condamnées de ce fait à des pensions de plus en plus réduites…

 

Sur la question sociale, je serai aux côtés des ouvriers qui, aujourd’hui encore, sont victimes des délocalisations spéculatives, cette face sombre d’une mondialisation sans bornes ni justice. Protectionniste ? Même si le terme est aujourd’hui défavorablement connoté, je pense le revendiquer à nouveau, au moins dans sa dimension protectrice, en particulier de la qualité du travail et des emplois sur nos territoires. Même chose pour le terme de « colbertiste » qui nécessite néanmoins une explication et une réactualisation pour éviter tout malentendu : là encore, il ne s’agit pas de repli sur soi mais d’initiative nationale, soutenue ou impulsée par l’Etat sans pour autant brider l’inventivité et l’esprit d’entreprise des créateurs et entrepreneurs français.

 

Il y aura aussi la bataille contre la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, bataille qui n’est pas encore finie car le gouvernement est renforcé par la perspective des élections à venir : cette affaire est un véritable piège pour les Verts qui ne peuvent prendre le risque de perdre leur alliance avec des socialistes dont ils dépendent très largement pour garder leurs sièges ou leurs strapontins ! Quant aux militants d’extrême-gauche qui s’opposent à « l’ayrault-port », ils risquent eux aussi d’être les dindons de la farce gouvernementale et leur volonté maladroite de monopoliser ce combat environnemental (volonté symbolisée par leur double agression contre des Veilleurs hostiles au mariage homosexuel, en Vendée et à Nantes cette semaine) est déjà battue en brèche par le simple fait que les royalistes du Groupe d’Action Royaliste (GAR), entre autres, mèneront aussi des actions de protestation contre le projet d’aéroport sans être gênés par leurs alliances ou des préjugés politiques… Ce que l’extrême-gauche voulait à tout prix éviter, c’était cette « convergence des luttes » qui la dépasse et qui, en définitive (pour ce qui est des luttes elles-mêmes), la renvoie à ses propres contradictions !

 

Un autre combat se poursuit cette année aussi, c’est celui qui porte sur les choix de société et, au-delà, de civilisation : mon refus d’une société qui déshumanise et transforme l’être humain en une simple « chose » ou « marchandise » soumise aux désirs de l’individu consommateur… Les revendications de la PMA et de la GPA par quelques minorités communautaristes me semblent devoir être vivement combattues, au nom de la dignité humaine et du respect de ce qui fait que l’être humain n’est pas une « variable d’ajustement » que l’on peut exploiter selon des lois seulement économiques et consuméristes ! Cela rejoint d’ailleurs mon combat pour la défense de la dignité du travail et des travailleurs, mais aussi la lutte contre les pauvretés contraintes et l’exploitation abusive, esclavagiste parfois, des hommes par ceux qui détiennent le pouvoir financier, les multinationales en particulier.

 

Etre royaliste n’est pas une occupation d’intellectuel enfermé dans ses certitudes mais un combat quotidien pour améliorer les conditions et la qualité de vie de nos concitoyens, mais aussi pour préparer « cet avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie » : cette année qui s’ouvre sera l’occasion de préciser un certain nombre de mes positions et de mieux faire connaître ce qui « pourrait être » avec un nouveau régime monarchique qu’il s’agit, plus que jamais, d’instaurer

 

Je n’ai pas écrit que cela serait facile mais je dis que cela est nécessaire

 

 

 

25/04/2012

Les électeurs populistes courtisés avant d'être oubliés...

Les grandes manœuvres électorales battent leur plein entre les deux tours, comme d'habitude en pareille occasion. Aujourd'hui, c'est le Front National et ses électeurs qui sont l'objet de toutes les attentions, à droite comme à gauche, et non plus seulement, en fait, pour le dénoncer bruyamment comme en 2002 ou lors des autres élections, mais pour mieux « comprendre » ou pour « ramener dans le droit chemin » les électeurs « égarés » que seraient ceux qui ont voté pour madame Le Pen...

 

J'ai ressorti mes sept boîtes-archives de l'élection présidentielle de 2002, et la lecture des feuilles d'il y a dix ans est fort instructive pour qui sait lire, et pas seulement entre les lignes, tout comme celles de la campagne référendaire de mai 2005 et celles des émeutes de banlieue de l'automne suivant : en fait, les discours de l'époque ne sont pas si différents de ceux d'aujourd'hui ! A chaque fois, il est dit (jusqu'au sommet de l'Etat et dans les instances de l'Union européenne) qu'il faut s'attaquer aux « vrais problèmes » qui alimentent les votes protestataires, que cela soit ceux de l'insécurité, de la désespérance des populations qui se sentent abandonnées, des banlieues ou des bassins d'emploi frappés de plein fouet par une mondialisation qui se traduit trop souvent par des délocalisations et des fermetures d'usines... Et, à chaque fois, la tempête passée, les élections soldées ou le risque protestataire maîtrisé (temporairement...), tout reste comme avant, rien ne change ! Le désespoir social a de beaux jours devant lui, et les populations de tristes perspectives en vue...

 

Ce qui a changé, c'est que le Front National s'est banalisé, et la personnalité moins controversée et plus politique (politicienne ?) de Marine Le Pen a sans doute aidé à cette banalisation qui lui permet, à plus ou moins long terme, d'envisager une mutation du F.N. en parti « républicain » (terme qui, aujourd'hui en France, n'a d'autre fonction que de séparer ceux qui peuvent accéder aux fonctions gouvernementales de ceux qui en sont exclus...), à l'image de l'évolution du Mouvement Social Italien (néo-fasciste) en Alliance Nationale, parti allié de Berlusconi et membre de ses gouvernements successifs, sous l'impulsion de Gianfranco Fini, aujourd'hui classé au centre-droit.

 

En 2002, toute la presse se mobilisait contre le candidat du Front National lors d'une campagne de l'entre-deux-tours absolument délirante et qui n'était pas à l'honneur de la démocratie française... Dix ans après, pas de mobilisation citoyenne contre Le Pen mais des perches tendues et des prêches prudents à son encontre, à son égard plutôt...

 

Je ne me satisfais pas de cette vaste fumisterie : au lendemain du second tour, le Front National redeviendra évidemment, pour ceux qui auront pourtant profité de ses suffrages, la « peste », en attendant de refaire la même « danse du ventre » devant ses électeurs lors des législatives de juin prochain... Vaste hypocrisie sur laquelle s'appuient les grandes formations politiques parlementaires pour légitimer leur propre pouvoir et se donner, à peu de frais, une bonne conscience « démocratique et républicaine » qui m'agace au plus haut point, tout comme m’agace la démagogie facile des partis populistes, quels qu’ils soient ! Je reproche aux uns et aux autres leur « falsification de la politique et du politique », et leur oubli des intérêts concrets de la Cité, intérêts qui sont, justement, politiques avant d’être politiciens.

 

Ce blogue, dont les archives remontent jusqu'à 2007, montre que je n'ai eu de cesse de dénoncer certains maux qu'il est de bon ton, dans les grands partis et à l'approche des élections ou lors des grandes crises (sociales ou politiques), de découvrir et de prétendre combattre : je n'ai jamais attendu un quelconque calendrier électoral pour « dire les choses » et je continuerai, autant que faire se peut, de procéder ainsi, sans méconnaître les situations électorales et leurs conséquences, mais aussi sans me laisser dicter mes phrases ou mes raisons par un quelconque opportunisme...

 

Si je suis royaliste, c'est aussi pour que l'Etat retrouve, au-delà de sa Figure historique, les moyens d'une politique sur le long terme et qu'il ne soit pas prisonnier des querelles politiciennes qui, certes, participent du nécessaire débat politique et civique, mais ne doivent pas étouffer la parole et la décision politiques. Ce que l'on nomme « les populismes » et auquel l'on rattache ordinairement le Front National, tout comme l'autre Front (celui de M. Mélenchon, le « Front de Gauche »), existent et prospèrent en grande partie parce que la République, dans ses diverses présidences depuis près d'une quarantaine d'années, a renoncé à assurer la nécessaire primauté du politique sur les féodalités économiques et financières, et n'a pas joué son rôle de protectrice de la société française et de ses populations, tant sur le plan social qu'environnemental.

 

Les populismes en France n'existent que parce que l'Etat républicain a oublié, pratiquement, les peuples de France : le peuple comme communauté nationale et « vivre ensemble » ; le peuple comme forces sociales diverses secouées par la mondialisation ; le peuple comme populations enracinées et reconnues dans cet enracinement à la fois particulier et divers, communautaire et individuel...

 

Il serait dommage que, les lampions de la fête présidentielle éteints, celui qui assumera, pour un temps de cinq ans, les plus hautes responsabilités de l'Etat, oublie les siennes : cela ne ferait qu'attiser un peu plus les braises des mouvements protestataires qui, à défaut d'être crédibles sur les solutions à apporter aux crises françaises, savent canaliser les colères populaires et peuvent, si l'on y prend garde, les transformer en brasier...

 

 

13/10/2011

Conférence "la crise est-elle une fatalité ?", à Rennes.

 

Ce n'est pas du haut d'un perchoir mais au coeur du lycée, dans les rues que je traverse, au comptoir des cafés que je fréquente ou sur les quais du métro parisien, que j'écoute la « rumeur populaire » : pour nombre de nos concitoyens, la crise n'est pas qu'un mot un peu angoissant, c'est un sentiment ou un pressentiment, c'est une expérience vécue chaque jour, mais aussi parfois des expédients en attendant le lendemain que l'on espère meilleur, c'est une sourde inquiétude...

 

Cela fait déjà quatre ans que s'est déclenchée cette crise que, sans doute, on pourrait évoquer au pluriel tellement elle paraît vaste et complexe, recouvrant des espaces très différents, des zones de l'économie aux quartiers de la finance, des territoires du politique aux terrains du social, du fond des campagnes aux banlieues ouvrières, etc.

 

Quatre ans que, jour après jour, je suis ses développements, à la fois inquiet et furieux, mais aussi fidèle à l'espérance d'une « alternative au pire », et que j'essaye d'en saisir le sens, les risques mais aussi les promesses.

 

Ainsi, je ferai partager mes réflexions sur la crise et mes propositions pour en atténuer les effets mais aussi en sortir, samedi prochain, le 15 octobre, dans ma bonne ville de Rennes, aux environs de 18 h 30, en m'appuyant aussi sur mes dernières lectures, de « Mourir pour le yuan ? » de Jean-Michel Quatrepoint à « Le renversement du monde » d'Hervé Juvin, deux livres fondamentaux pour saisir tous les enjeux de la situation actuelle.

 

Cette réunion sera aussi l'occasion d'inaugurer le cycle 2011-2012 des conférences de l'Action Royaliste Rennaise, structure monarchiste locale à laquelle j'avoue être très fier de participer, même si c'est de manière encore trop modeste à mon goût...

 

 

 

 

 

09:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rennes, crise, euro, royalisme.