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22/01/2013

Proposons, proposons... face au fatalisme économique.

 

Ce lundi 21 janvier, je n’étais pas à la traditionnelle messe pour le repos de l’âme du roi Louis XVI à Paris mais en train de corriger des devoirs de géographie et de lire avec grand intérêt, en plus de la presse du jour, le livre de Stéphane Giocanti sur les Daudet. Qu’on ne se méprenne pas ! Il ne s’agit pas pour moi d’oublier cette date terrible du 21 janvier 1793 qui vit rouler la tête du roi au pied de la guillotine ni d’en minorer le souvenir, et je félicite mes amis rennais d’avoir rebaptisé symboliquement la passerelle Saint-Germain, au moins pour la journée, « pont Louis XVI », tout en y accrochant un superbe drapeau fleurdelysé visible une bonne partie du lundi.

 

Mais le souvenir ne doit pas faire oublier le présent et la nécessité de l’avenir, de cet avenir « que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie », selon la formule maurrassienne toujours d’actualité. Au-delà des commémorations, importantes et utiles piqûres de rappel historiques, il s’agit de réfléchir et peser sur les événements, que ceux-ci soient politiques ou sociaux, et il est vrai que les temps présents ne nous laissent guère nous reposer…

 

C’est le roi Louis XVI qui, le premier, employa l’expression « justice sociale », formule qui fut aussi, on le sait trop peu, le titre d’un petit périodique monarchiste inspiré par le comte de Paris dans les années trente du XXe siècle. Alors, pour rendre hommage de façon un peu originale au roi martyr, j’ai profité de ce jour particulier pour travailler à de nouvelles propositions monarchistes-sociales contre le chômage et la désindustrialisation : la mise en route de grands projets d’infrastructures comme la Grande gare centrale de Paris ; un programme de réhabilitation du bâti des communes rurales aujourd’hui menacées de désertification ; un grand projet de diffusion du télétravail dans les campagnes dites « profondes » mais aussi dans les autres… ; la reconstruction d’une grande marine destinée à la mise en valeur de notre Zone Economique Exclusive aujourd’hui sous-valorisée ; un programme de valorisation des potentialités énergétiques françaises, de l’éolien au solaire, de l’énergie houlomotrice aux algocarburants, de la petite hydraulique à l’énergie marémotrice, etc. ; la promotion d’une agriculture biologique de proximité et des « potagers sociaux » urbains et périurbains ; la formation dès le collège aux activités manuelles, qu’elles soient de réparation comme de création et de fabrication, aujourd’hui trop négligées ; etc.

 

Ce ne sont pas les idées qui manquent pour relancer l’emploi en France mais bien plutôt la volonté, en particulier politique, de rompre avec certaines (mauvaises) habitudes d’assistanat et de fatalisme : il est tellement plus facile de poursuivre sur la voie d’une société de consommation qui séduit et endort les populations plutôt que d’engager des réformes qui remettent le travail au centre de l’activité économique sans asservir les hommes au règne de l’Argent !

 

Ce 21 janvier, en mémoire de ce roi novateur et humaniste mais « trop humain » dans des temps de fer et de feu, j’ai essayé de montrer que, en cette malheureuse absence de roi et en l’espérance du prochain souverain, le royalisme n’était pas déploration mais proposition et action !

 

 

 

 

07/06/2010

Petit rappel...

Le 7 juin 1654, le jeune roi en titre depuis la mort de son père Louis XIII, est sacré à Reims : il a autour de lui tous ceux qui, aux heures de la Fronde des nobles, lui sont restés fidèles malgré les difficultés, fidèles non seulement à sa personne mais à ce qu’il incarne, c’est-à-dire l’Etat, le pays et son histoire, la France fondée par ses ancêtres capétiens… La fidélité n’est pas toujours chose simple ni même évidente, en particulier dans les époques troublées où s’affrontent les intérêts et où semble triompher la loi du plus fort.

 

Le propos vaut encore pour notre temps : l’Argent est, non le maître, mais le tyran de nos sociétés qui ont oublié que les vraies valeurs humaines ne sont pas celles qui « s’achètent » mais celles qui « se donnent »… Il nous faudrait bien un nouveau Louis XIV pour mettre à la raison les « Fouquet » actuels qui nous gouvernent du haut de leur suffisance, de leurs pyramides financières et de leur trône d’airain ! Un nouveau roi qui ne soit l’élu de personne et qui, ainsi, se devrait à tous, tout en assumant et exerçant sa liberté d’Etat. Un nouveau roi qui pense en terme d’hommes et non en termes de statistiques ou de règles comptables. Un nouveau roi qui soit le roi, et détrône l’idole Argent !

 

Certes, le roi paraît, à l’échelle du temps, bien lointain : cela donne au royaliste que je suis, fidèle défenseur d’une certaine idée de l’équité sociale et du « moyen politique royal », des devoirs, comme à chaque royaliste. Le premier étant d’assurer cette « régence française et sociale » qui passe par la défense des hommes, de leur dignité et de leur personnalité, contre les exigences d’un Argent qui rend fou ceux qu’il hypnotise et veut perdre pour mieux assurer son Pouvoir définitif.

 

 

12/05/2010

Crise de l'euro...

Ces derniers jours ont été marqués par la crise de l’euro dont le ministre du budget M. François Baroin nous a appris qu’elle avait failli être fatale à cette monnaie unique que l’on nous présentait, il n’y a pas si longtemps encore, comme un « rempart contre la crise » (sic !)…

 

A l’heure qu’il est, il est sans doute trop tôt pour savoir si l’euro est « sauvé » mais déjà quelques remarques peuvent être faites : d’abord, qu’il peut paraître étonnant que l’Union européenne qui nous a toujours été présentée comme un ensemble solidaire de 27 Etats ait mis tant de temps pour réagir à la crise de la monnaie unique de 16 de ses membres et avec tant de mauvaise grâce, si l’on prend le cas de l’Allemagne… ; d’autre part, qu’il semble si facile, tout d’un coup, de trouver des centaines de milliards d’euros (même s’ils restent largement virtuels) pour sauver le « système financier » de la zone euro quand il est si difficile d’en trouver pour les urgences sociales, environnementales ou alimentaires (qu’on se souvienne des difficultés pour débloquer quelques milliards pour Haïti victime d’un terrible tremblement de terre il y a quelques mois…), y compris de l’Union européenne ; enfin, que ce soit, en définitive, les Marchés qui commandent aux Etats obligés de s’adapter aux exigences de ceux-ci et de sacrifier, d’une certaine manière, leurs propres populations aux oukases d’un libéralisme négateur des droits et des acquis sociaux difficilement obtenus depuis les premiers temps de l’industrialisation ! Malgré ma défiance à l’égard de la société de consommation et ses excès multiples, je ne suis pas certain qu’il faille pour autant « étouffer les consommateurs » : mieux vaudrait orienter différemment les sociétés humaines et susciter de nouvelles attitudes, plus respectueuses de l’environnement et des équilibres sociaux, que d’imposer aux populations des contraintes auxquelles ils ne sont pas, pour l’heure, prêts et qui risquent d’entraîner des rejets désordonnés et d’autant plus dangereux…

 

Face à cette situation et au-delà des mesures circonstancielles prises par l’Union européenne qui, en définitive, ne font que retarder les échéances (restent à savoir quelles seront-elles exactement et quelles en seront les formes…), il est nécessaire de travailler à refonder, et, pour ce qui nous concerne, d’abord pour la France (qui peut, à cet égard, jouer un rôle d’exemplarité), des Etats politiques dignes de ce nom, capables de s’imposer aux puissances financières et économiques sans tomber pour autant dans l’étatisme. En France, cet Etat politique libre et garant de la justice sociale ne peut être qu’une monarchie arbitrale et décisionniste : il s’agit de l’instaurer, non comme une fin mais comme un moyen institutionnel éminemment politique, voire exclusivement politique.