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22/04/2014

Ma candidature royaliste aux européennes 2014.

Un royaliste qui se présente à des élections, européennes de surcroît : voilà qui en surprend quelques uns, y compris dans les rangs monarchistes. Pourtant, ce n’est pas la première fois ni la dernière sous la Cinquième République que des royalistes affrontent le suffrage universel, de Bertrand Renouvin à l’élection présidentielle de 1974 à la trentaine de candidats de l’Alliance Royale aux législatives de 2012. Certes, les résultats quantitatifs restent modestes, et Renouvin, il y a quarante ans, n’avait attiré qu’un peu plus de 43.700 électeurs, tandis que les candidats de l’Union Royaliste de Touraine, dans les années 1980, atteignaient parfois les 2 ou 3 % de suffrages exprimés... Cela n’est pas le plus important, en définitive, mais bien plutôt la présence de royalistes sur la scène politique, et ce qu’ils ont dit et ce qu’ils ont à dire.

 

Si je me présente aux élections européennes du 25 mai prochain, échéances électorales qui ne semblent pas passionner nos concitoyens en plein « décrochage de l’Europe » depuis 2003 et, surtout, depuis l’après-référendum de 2005, ce n’est pas exactement ou pas seulement pour faire des voix mais bien plutôt pour faire entendre la voix, la parole des royalistes sur les questions européennes et montrer combien elles sont fort dépendantes de la question institutionnelle française : je pars en campagne avec l’intention affirmée de faire entendre cette voix royaliste à un maximum de nos concitoyens de l’Ouest de la France, non pour les abrutir de slogans ou de solutions toutes faites qui ne sont jamais que des promesses intenables dans la plupart des cas, mais pour ouvrir d’autres pistes de réflexion et de pratiques politiques, en étroite relation (ce qui ne veut pas dire forcément compromission ou confrontation, mais plutôt écoute et discussion…) avec ce que l’on pourrait nommer « le pays réel » mais sans, pour autant, négliger la nécessaire prise de hauteur qui doit permettre de voir plus loin que les intérêts du seul présent.

 

En fait, j’ai beaucoup à dire sur l’Europe, la construction européenne et l’Union européenne : bien sûr, il y a la question des « limites » territoriales, géopolitiques ou politiques tout court ; celle du sens de la construction européenne et de celui que l’on peut souhaiter ; etc. Mais c’est surtout sur les projets et les débats actuels (et sans méconnaître les précédents évoqués) que j’interviendrai : le traité transatlantique (dénoncé depuis un bon nombre d’années par les royalistes et par Renouvin entre autres) qui risque de livrer l’ensemble européen aux appétits des grandes multinationales étatsuniennes et, plus sûrement encore, aux juges chargés de faire respecter un libre-échangisme inscrit dans les traités européens eux-mêmes, depuis celui de Rome (1957) à celui qui tient lieu de « constitution européenne » ; la pauvreté et l’appauvrissement des populations françaises et européennes, conséquences du processus de mondialisation qui, en Europe, prend désormais les formes agressives d’une crise brutale et de délocalisations non moins socialement injustes, et de l’application d’un libéralisme débridé plus que raisonné ; la question énergétique qui n’est pas dissociable de la question environnementale et qui doit intégrer le souci environnemental lui-même, à l’heure où le dérèglement climatique menace les équilibres naturels des milieux d’Europe (et bien au-delà…) ; l’aménagement des territoires et les risques d’une métropolisation oublieuse des espaces ruraux dits « profonds », et le problème, que l’on ne peut négliger, de la trop intensive et rapide artificialisation des terres qui menace l’équilibre même des paysages et les activités agricoles traditionnelles ; sans oublier, bien sûr, la question sociale qui, d’ailleurs, peut se conjuguer en multiples thèmes, de celui des salaires à celui du chômage, de celui de l’exploitation ouvrière à celui de la pression fiscale trop lourde pour les artisans et entrepreneurs locaux, etc.

 

Etre royaliste, ce n’est pas se contenter d’un rôle facile de spectateur vite blasé, mais vouloir réfléchir et agir en politique, pour redonner du sens à la politique face à une économie qui, parfois, redevient de plus en plus sauvage. Etre royaliste, c’est servir quand, aujourd’hui, la classe politique dominante de Paris à Bruxelles, de Washington à Strasbourg, pense d’abord à « se servir »…

 

Ce sont ces quelques raisons qui expliquent pourquoi, malgré les embûches et de faibles moyens financiers, mais avec cœur et détermination, je suis fier de porter les couleurs du royalisme politique aux élections européennes du 25 mai sous l’étiquette de l’Alliance Royale et ceci à la tête de la liste « Pour une France royale au cœur de l’Europe » qui se présente dans la circonscription Ouest de notre pays, au cap de l’Europe, sur les bords de l’Atlantique...

 

10/06/2009

Bilan personnel de ma campagne électorale monarchiste.

Au début du mois de mars dernier, j’ai accepté d’être la tête de liste du mouvement royaliste « Alliance Royale » pour la circonscription « Ouest » (13 départements de Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes) aux élections européennes de juin 2009. Bien sûr, l’objectif premier n’était pas de « faire des voix » mais de faire entendre la voix des royalistes, trop souvent méconnue ou déformée.

 

Je dois avouer que j’ai pris un grand plaisir à faire cette campagne électorale sous les couleurs royalistes, dans des conditions parfois difficiles, en particulier au regard de la superficie immense (à ma modeste mesure) de la circonscription, des moyens (faibles) que nous avions et du temps (trop rare) dont je disposais, entre les cours du lycée, les corrections de copies et mes lectures quotidiennes très prenantes…

 

Dans les deux derniers mois, j’ai passé trois à quatre jours par semaine sur les routes de Bretagne (jusqu’à Nantes) et de Mayenne, ne cessant de coller des affiches, que cela soit sur les (de plus en plus rares) panneaux d’affichage libre ou sur les panneaux électoraux (beaucoup plus intéressants car sans risque d’être recouverts par d’autres mouvements), de distribuer des tracts ou de discuter avec des électeurs ou des journalistes. Sur le terrain, quelques amis et militants m’ont aidé par leurs conseils ou leur énergie, leurs bras ou leurs idées (et souvent tout cela en même temps…). Ils n’étaient pas très nombreux et leur aide m’a été d’autant plus précieuse.

 

Cette campagne électorale royaliste était la plus importante opération d’une telle ampleur depuis la campagne présidentielle du monarchiste Bertrand Renouvin de 1974, par son caractère militant et par le nombre très important des villes et des villages touchés par la campagne de promotion des idées royalistes à travers le débat des européennes : ce n’est pas rien ! Il fallait être à la hauteur de l’épreuve et de l’enjeu : l’ai-je été ?

 

Voici quelques éléments d’appréciation et quelques remarques pour répondre à cette question, dont la réponse m’est évidemment personnelle et totalement assumée, sous la forme d’un bilan des actions entreprises en ces quelques mois de campagne dans l’Ouest :

 

-         Affichages en Ille-et-Vilaine : Rennes ; Saint-Malo, Dinard et la Côte d’émeraude ; Combourg ; le pays d’Antrain ; Vitré ; Bécherel ; et bien d’autres communes de toutes les tailles ;

-         En Côtes d’Armor : Dinan et son pays ; Saint-Brieuc ; Lamballe ; Matignon et la côte (dont, évidemment, Lancieux…) ; etc. ;

-         En Morbihan : Ploërmel ; Auray et Sainte-Anne d’Auray ; Vannes ; Lorient ; Hennebont ; etc. ;

-         En Finistère : Quimper.

-         En Mayenne : Mayenne ; Laval et ses environs ; sans oublier les villages aux portes de la Sarthe.

 

 

-         Collages massifs d’autocollants (plusieurs milliers) dans toutes les    villes traversées ;

 

 

    

-         Distributions de tracts, de la main à la main ou sous la vitrine des commerces (ce qui transforme les tracts en sorte d’affiches visibles de tous du dimanche au lundi après-midi, voire mardi matin, selon les jours d’ouverture des magasins…) : Rennes (au moins 7 distributions) ; Dinan (le premier tractage sur un marché au mois d’avril) ; Vannes (2) ; Lorient (2) ; Quimper ; Saint-Brieuc ; Mayenne ; Laval ; Le Mans ; etc.

 

 

-         Plusieurs entretiens radiophoniques (2 radios de Nantes) et articles (ou tribune) dans la presse locale (en particulier « Ouest-France » mais aussi la presse sur la Toile, comme Vendée-infos) ;

 

 

-         Deux vidéos de campagne tournées en Bretagne par le Service Audiovisuel du Combat Royaliste, toujours visibles sur la Toile ;

 

 

-         Sans oublier toutes mes interventions sur des blogues, forums et autres plateformes de débats sur la Toile, y compris de grands médias, etc.

 

 

 

Tous ces efforts ont-ils été vains ? Les résultats électoraux ont été faibles, très faibles même, et m’ont valu, dans mon entourage professionnel en particulier, quelques moqueries. Il est vrai que les quelques 12 voix recueillies à Rennes n’ont rien pour me satisfaire au regard de l’activité militante monarchiste déployée dans cette ville, « ma » ville, sur laquelle j’ai fait porter une grande partie de mes efforts et dont j’escomptais au moins un nombre de suffrages à trois chiffres : cruelle déconvenue ! Bien sûr, il y a l’explication « technique », c’est-à-dire l’absence de bulletins de vote dans les bureaux eux-mêmes (les bulletins devant être téléchargés sur le site de l’Alliance Royale, cela par économie et par écologie…), mais elle ne me satisfait pas complètement… Bien sûr, dans les villes dotées du « vote électronique », les résultats sont bien meilleurs, y compris là où il n’y a pas eu d’affiches placardées, comme à Brest (183 voix) ou au Mans (100 voix). Mais ce n’est pas suffisant pour me consoler… Le résultat total sur la circonscription n’atteint pas les 1.000 suffrages, sur 13 départements, et la Mayenne, ancienne terre royaliste, ne m’a accordé que… 18 voix ! Jean Chouan doit se retourner dans sa tombe…

 

Il y a tout de même quelques satisfactions : d’abord, cette campagne m’a forcé à approfondir mes connaissances de l’Union européenne et de son fonctionnement qui, malgré leur complexité, n’ont plus guère de secrets pour moi ; elle m’a aussi contraint à réfléchir plus profondément sur « l’Europe » et sur la place, les possibilités de la France en son sein (ou au-delà d’elle…), et les stratégies françaises nécessaires pour affronter les défis de la globalisation, etc. Je me suis rendu compte, d’ailleurs, que l’Europe était le « grand impensé » de la science et de la classe politiques en France, aussi surprenant que cela puisse paraître… D’autre part, cette campagne électorale a été une formidable source d’expériences et cela ne sera pas perdu pour les « prochaines ». Et puis, au-delà de la grande visibilité (certes temporaire) des royalistes pendant quelques jours, il y a eu toutes ces discussions avec des personnes inconnues dans la rue, tous ces débats impromptus, ces préjugés qui ont pu être ébranlés chez certains de nos interlocuteurs, toutes ces rencontres avec un « pays réel » dont les royalistes parlent trop souvent à défaut de le connaître…

 

Alors, me décourager ? Sûrement pas ! « Ce qui n’abat pas rend plus fort », dit le philosophe… S’il me semble utile de remettre en cause certaines méthodes de travail politique, voire certaines conceptions de celui-ci, s’il me paraît nécessaire de « retravailler le militantisme » et « repenser le royalisme », de réfléchir à d’autres stratégies et de renouveler, parfois, le vocabulaire monarchiste, il n’est évidemment pas question de s’abandonner au fatalisme et au désappointement démobilisateur : la Monarchie reste, plus que jamais, la grande nécessité de notre temps pour la France, face aux défis qui sont déjà là et aux épreuves qu’il ne faut pas renoncer à affronter. Nécessaire, il est du devoir de tout royaliste fidèle, et j’en suis (plus que jamais, même !), de la rendre possible. Tâche ardue, mais à laquelle je refuse de me dérober, malgré les tentations diverses.

 

Parce que la fidélité ne se compte pas seulement en voix et que la foi, royale, peut encore déplacer des montagnes, même d’indifférence… Je n’ai pas l’intention de mourir royaliste, mais bien celle de vivre en Monarchie...

06/06/2009

Fin de campagne.

La campagne pour les élections européennes s’achève et je m’apprête à glisser mon bulletin « Alliance Royale » dans l’urne, dans un bureau de vote du Chesnay : c’est une grande joie pour moi de faire ce simple geste qui apparaît pourtant bien anodin et qui, en même temps, est porteur d’un sens fort, et pas seulement symbolique. Certains argueront que ma voix ne comptera guère, perdue dans le flot de bulletins des  grands partis : mais, plus que ma voix, c’est ce qu’elle signifie qui importe, et là, il n’y a pas d’ambiguïté possible ! Le titre exact de la liste monarchiste est « Une France royale au cœur de l’Europe » : n’est-ce pas tout ce qu’il y a de clair ?

 

Au-delà de mon vote, il y a cette liste que j’ai l’honneur de mener dans la circonscription « Ouest » qui compte 13 départements du Poitou-Charentes, des Pays de la Loire et de Bretagne. J’ai sillonné les routes de Bretagne, de Mayenne et de Loire-Atlantique pour coller des centaines d’affiches et des milliers d’autocollants, distribuer des milliers de tracts, répondre à quelques journalistes, écouter les citoyens et leur présenter les idées monarchistes, du marché des Lices à Rennes à ce restaurant routier quelque part en Mayenne… Ah, bien sûr, je n’ai pas eu très souvent les honneurs de la presse et je n’ai pas pu faire tout ce qu’il m’aurait fallu faire pour espérer emporter un siège, mais cette campagne  qui touche à sa fin m’apprend beaucoup, et me motive pour m’enraciner à nouveau, politiquement parlant, en Bretagne et en particulier sur la Côte d’émeraude et le pays rennais : il me semble bien que le royalisme peut y trouver un certain écho favorable et y espérer un renouveau…

 

Etudier ! Travailler ! Proposer ! Agir ! Les prochaines années s’annoncent chargées mais prometteuses : le royalisme doit désormais devenir, à nouveau, un élément du paysage politique et un acteur du temps électoral, sans oublier d’être et de rester lui-même.

 

Ce blogue, un peu délaissé faute de temps disponible ces dernières semaines, va revenir à une respiration plus régulière dès la semaine prochaine : je vais, au-delà des notes d’actualité, travailler à approfondir mes propositions sur des thèmes politiques, sociaux, environnementaux… Car le royalisme ne peut être crédible que si, au-delà de la critique des institutions, il est capable de proposer des réponses viables aux questions que se posent nos concitoyens et de les présenter, non pas du fond d’une bibliothèque mais au contact de ce que l’on nomme, parfois sans bien le définir, le « pays réel ».