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28/11/2009

En attendant les prochaines notes...

Ce blogue politique personnel n’est guère actif ces temps derniers, je l’avoue ! Mais un surcroît de travail et un temps qui ne cesse de me filer entre les doigts me détournent momentanément de mon ordinateur… Pourtant, il y aurait tant à dire, entre l’annonce de la suppression de l’histoire-géo en Terminale S dans la nouvelle réforme du lycée, l’absence de panache de l’équipe de balle-au-pied française, ou encore les débats sur l’identité nationale (débats qui ne me laissent pas indifférent)…

 

Un peu de patience, néanmoins : les vacances de Noël me donneront l’occasion de reprendre un rythme de publication plus soutenu et de préciser, en particulier, mes positions sur la question de « l’identité française », une question d’ailleurs mal posée par l’actuel gouvernement qui, parfois, semble oublier que la France n’est pas née en 1789, la Révolution française ne pouvant éclater et se proclamer telle (« française ») que parce qu’elle éclate dans une France déjà constituée en grande partie

 

En attendant, pour ceux qui veulent en savoir plus sur les idées que je défends (royalisme actualisé ; nationalisme-nationisme ; fédéralisme français ; lutte contre l’Argent-roi et les nouvelles féodalités ; politique d’écologie active ; enracinement ; équité sociale ; etc.), il suffit de feuilleter les pages de ce blogue, des origines à nos jours : plusieurs centaines de notes qui constituent des éléments de réflexion, de débats, y compris contradictoires, y sont lisibles. De quoi patienter jusqu’aux prochaines publications, non ?

 

Bonne recherche, et bonne lecture !

23/11/2009

Jean de France.

Ce dimanche après-midi, je suis passé au Salon du livre d’histoire de Versailles où, parmi de nombreux auteurs, se trouvait le prince Jean de France, duc de Vendôme et incarnation des espérances monarchiques françaises. Ce n’est pas la première fois que je discutais avec lui, puisque je l’avais interrogé à l’automne 1992 chez lui, non loin du palais présidentiel à l’époque, pour « L’Action Française », avec Pierre Pujo, aujourd’hui décédé.

 

J’avais été alors très frappé par la curiosité et l’écoute du prince qui, lorsque je lui avais confié que j’étais professeur d’histoire, m’avait posé de multiples questions sur l’école, ses difficultés et ses réussites. C’est aussi son ton posé, que j’ai retrouvé cet après-midi, qui m’avait marqué, cette maîtrise de soi naturelle qui fait que, dans sa bouche, les mots semblaient mûrir avant que d’être prononcés. Le prince Jean n’est pas exubérant et pourtant, malgré une grande simplicité dans l’habit, de coupe classique, presque austère, il rayonne. Non pas comme un acteur ou un « pipol » du moment, mais comme un homme qui a le temps, qui prend le temps, qui, d’une certaine manière, incarne le temps parcouru, maîtrisé, et à venir : fils d’une dynastie qui se poursuit par lui et, depuis jeudi, par son premier fils et ceux qui viendront. Je ne saurai définir cette étrange impression d’avoir face à moi, sous les plafonds de la mairie de Versailles, l’incarnation d’une histoire sans fin mais pas sans fond.

 

Le prince Jean n’est pas un politicien et son sourire n’a rien d’électoral : il me fait penser simplement à celui de l’ange de Reims, et j’y vois là un étrange signe…

 

Les quelques mots échangés cet après-midi parlaient de service, de fidélité et de patience : mais aussi d’amour, celui d’un jeune père pour son fils nouveau-né qui, le jour venu, devra aussi assumer le devoir princier en attendant qu’il soit royal.

 

En sortant de la mairie avec sous le bras quelques livres dédicacés par le prince, j’aperçus un rayon de soleil qui se mit à danser sur les flaques de l’averse des minutes précédentes : comme un clin d’œil du Roi qui, à quelques dizaines de mètres de la mairie, attend depuis deux siècles du haut de son cheval de bronze que ses fils soient rendus à la France, que la France retrouve sa Famille pour retrouver sa force et sa foi en elle…

 

De Louis à Jean, il y avait, aujourd’hui, quelques mètres : les plus difficiles à franchir… Mais un prince de France n’a guère le choix : il doit avancer, envers et contre tout ! Le livre récent du prince (« Un prince français », entretiens de Jean de France avec Fabrice Madouas) indique au moins un chemin : ce n’est pas le plus facile, mais il mérite d’être suivi, tout simplement…

 

17/11/2009

La France en Afghanistan.

Depuis dimanche matin, 700 soldats français sont engagés dans une vaste opération militaire pour prendre le contrôle d’une zone talibane en Afghanistan (la vallée de Tagab, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Kaboul), zone dont sont partis, ces dernières semaines, plusieurs « kamikazes » et qui sert de refuge aux groupes islamistes radicaux.

Là-bas, on ne commémore pas encore : on combat, on tue et on meurt…

Je n’aime pas la guerre et je la crains : mais, lorsqu’elle est là, il faut la faire, comme le rappelait le général de Gaulle. Le débat sur la présence française en Afghanistan n’est pas un faux débat, loin de là, et je ne suis pas sûr qu’il fallait « y aller » : mais, la France y est, et il serait pire, aujourd’hui, de quitter le terrain sur ce qui apparaîtrait alors comme une défaite, un recul…

Il faut rappeler aussi que la solution à la « question talibane » n’est pas seulement militaire, mais avant tout politique. Dans cette affaire, pourtant bien engagée à l’origine (à l’automne 2001), les Etats-Unis ont manqué de sens politique et ont méconnu l’histoire de l’Afghanistan comme ses traditions (toutes ne sont pas pour autant honorables…), préférant placer un de leurs féaux à la tête du pays plutôt que celui qui pouvait, de par son histoire personnelle et de sa charge symbolique, réconcilier les uns et les autres, ou au moins calmer les craintes de la majorité ethnique pachtoune : Zaher Chah, le roi (jadis renversé par son cousin républicain, façon Fronde nobiliaire…), aujourd’hui décédé, semblait aux Afghans eux-mêmes le « recours » et la possibilité de retrouver une certaine visibilité politique pour l’Afghanistan sans renoncer à sa liberté nationale. Les Etats-Unis n’en ont pas voulu et ont humilié les chefs traditionnels de tribus par leur refus d’une solution « à l’afghane ». On connaît la suite, et il est difficile de ressusciter Zaher Chah…

Il est vain de se lamenter sur ce qu’il aurait fallu faire, puisque cela n’a pas été fait. Mais il faut se prémunir contre les conséquences des erreurs des Etats-Unis qui, s’étant placé à la tête de la coalition occidentale en 2001, nous ont engagés sans beaucoup de précautions dans ce guêpier afghan.

Désormais, le rôle de la France en Afghanistan est d’aider à la formation d’une véritable armée afghane, mais aussi de permettre la fondation et le fonctionnement d’écoles ouvertes aux garçons comme aux filles, de centres culturels, d’aider l’économie afghane à s’autonomiser de l’aide internationale, etc.

Certains parleront de « néocolonialisme » ou d’ingérence dans les affaires d’un pays étranger : sans doute faut-il y voir plutôt l’application d’un « devoir d’assistance à nation en danger », pour éviter le pire, pour les Afghans comme pour leurs voisins, mais aussi pour les pays européens qui, en cas de victoire des talibans, pourraient difficilement refuser d’accorder l’asile aux centaines de milliers de réfugiés afghans qui fuiraient la dictature islamiste…

Après la guerre, qu’il faut gagner, la France et ses alliés dans cette affaire ne doivent pas oublier que c’est la paix qu’il faut aussi, voire plus encore, gagner : rien n’est pire qu’une paix bâclée, forcément grosse de conflits futurs !

L’histoire de la « guerre de trente ans » selon l’expression d’Henri Massis, celle qui dura de 1914 à 1945 sur le continent européen et bien au-delà, ne doit pas être oubliée : le pire serait la commémoration rituelle sans la vive mémoire