Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/04/2009

La fidélité contre l'idolâtrie.

En réponse à un jeune Rennais avec lequel j’ai eu une longue et intéressante discussion ce matin sur le marché des Lices et qui s’inquiétait des risques de « dérive absolutiste » des royalistes et de la Monarchie :

 

André Malraux a commis dans les années d’avant-guerre une préface pour un livre du royaliste Charles Maurras puis a poursuivi ensuite une carrière d’écrivain et d’homme politique qui l’a apparemment éloigné de la tradition monarchiste. Cela ne l’a pas empêché de dire ce qui suit et qui apparaît bien comme la reconnaissance de tout l’intérêt qu’une Monarchie incarnée en un Prince peut avoir : « Tout homme actif et pessimiste a été ou sera fasciste sauf s’il a derrière lui une fidélité ». Le dernier morceau de phrase a toute son importance, et montre un bon sens certain et une connaissance non moins certaine de l’Histoire de France !

 

Pensait-il à Bernanos ou à Maurras en écrivant ceci ? En tout cas, Malraux a raison dans son propos en signalant combien la fidélité (ce que l’on appelle aussi la loyauté ou le loyalisme) envers un souverain qui est, au-delà de lui-même, la continuation de ceux qui l’ont précédé et le trait d’union avec ceux qui suivront, est le meilleur rempart contre l’idolâtrie totalitaire, et, tout simplement, contre l’idolâtrie elle-même.

 

La Monarchie n’est pas non plus la République « bling-bling », cette République qui entretient un véritable culte de la personnalité du locataire de l’Elysée, ne serait-ce qu’à travers la pipolisation de la vie politique française depuis quelques années…

08/03/2009

Tête de liste royaliste aux élections européennes de juin.

En juin prochain se dérouleront les élections européennes pour désigner les députés au Parlement de Strasbourg et de Bruxelles, et ceci pour la législature 2009-2014. Les royalistes italiens ne seront pas les seuls à postuler pour cette assemblée et, comme en 2004, le mouvement français « Alliance Royale » présentera des listes sur toutes les circonscriptions de métropole, pour faire avancer l’idée d’ « une France royale au cœur de l’Europe », comme l’indiquent ses affiches et ses autocollants dont certains commencent à apparaître à Paris comme à Versailles et bien ailleurs aussi.

 

Par le passé, j’ai déjà porté les couleurs royalistes à des élections politiques, comme en 1988 et 1995 en Ille-et-Vilaine et en 2005 dans les Hauts-de-Seine, et, suite à la demande des dirigeants d’Alliance Royale, j’ai accepté d’être « tête de liste » de cette formation monarchiste pour la région « Ouest » (13 départements bretons, ligériens, charentais, etc.) pour le scrutin du 7 juin.

 

Ma candidature sous l’étiquette fleurdelysée Alliance Royale signifie-t-elle l’abandon de ma liberté de plume et de réflexion, celle-là même que j’exerce quotidiennement à travers mes diverses déclarations, discussions, interventions sur des forums de presse ou notes de ce blogue ? Bien sûr que non ! Il s’agit pour moi d’un autre moyen, et immédiatement efficace, dans le temps relativement court d’une campagne électorale, d’exprimer mon engagement et ma fidélité monarchistes, en leur donnant même une visibilité et, j’espère, une plus grande crédibilité aux yeux de nos contemporains.

 

L’idée est de conquérir les esprits, les intelligences et les cœurs plus encore que les voix : ce que nous semons par cette campagne électorale royaliste, et je parle pour les militants monarchistes engagés dans cette bataille des européennes, doit trouver à germer dans le paysage politique, par une présence plus marquée, plus habituelle et plus crédible, des royalistes, de leurs journaux, sites, mouvements ou personnalités, dans leur diversité et leurs différences, et, par delà, dans leur volonté de faire advenir la nécessaire Monarchie française.

 

Certains me chicaneront sur tel ou tel aspect du programme européen de l’Alliance Royale, aspect qui ne me ressemblerait pas ou serait même peu compatible avec ce que j’ai toujours dit et écrit, en particulier sur ce blogue personnel dont j’assume toutes les notes rédigées : je ne méconnais pas ces quelques différences d’appréciation et de positions, parfois importantes, mais elles ne me semblent pas pour autant décisives, et je n’y trouve pas un motif suffisant pour me défausser de mes devoirs de militant politique royaliste. Le plus important, pour moi, est de brandir au-dessus des urnes le drapeau royal, d’en faire l’étendard des espérances françaises et de bien le tenir dans les tempêtes qui s’annoncent.

 

Cela a toujours été ma ligne de conduite dans les différentes campagnes électorales que j’ai mené, et je m’y tiens et m’y tiendrai encore demain… Maintenant, au travail : mener cette liste Alliance Royale (ce que je considère à la fois comme un honneur et une charge utile) ne doit pas être un simple titre, c’est aussi le devoir de parler, d’écrire, de débattre, de chercher à convaincre, en somme de « royaliser le pays », à toutes les échelles possibles…

02/01/2008

1er janvier de la fidélité...

Mardi 1er janvier, premier jour d’une année qui en annonce 366… Il est presque 8 heures et Paris est désert, à peine troublé par quelques rares voitures sur l’avenue de Rivoli. J’entre dans la cour du Louvre, palais des rois capétiens : là encore, personne, et même les pigeons semblent avoir pris congé… Ambiance tout à fait irréelle, vraiment particulière.

 

Je crois en la force des symboles comme Mitterrand croyait aux forces de l’esprit : aussi, au milieu de cette cour que nos rois d’antan traversaient pour se rendre à leur paroisse de Saint-germain l’Auxerrois, je lance à forte et intelligible voix, à trois reprises, comme une formule magique destinée à changer les formes de notre monde (au moins politique…), celle qui résume ma fidélité et mes espérances : « Vive le Roi ! ». Dans cette cour immobile, les mots s’appuient sur les murs pour rebondir et finir en roulement de tambour, comme si j’étais cent voix à la fois…

 

Toujours dans cette cour déserte, j’entonne à tue-tête le refrain de « La Royale » que n’entendront, cette fois encore, que les pavés et les murs et, peut-être, quelques vigiles cachés derrière les fenêtres du Louvre.

 

8 heures sonnent de je ne sais où, comme pour mettre un terme à cette cérémonie symbolique, et me voilà reparti vers le Quartier latin, sifflotant gaiement sur le pont des Arts et devant l’Académie française, reprenant le chant de « la Jeunesse Royaliste » composé par Théodore Botrel à la fin du XIXème siècle et le « Vive Henri IV », hymne traditionnel des monarchistes d’avant l’Action Française, sans oublier « le chant des Camelots du Roi » en arrivant rue Saint-André-des-arts (en particulier devant le 33…). Puis, je finis mon petit périple « de fidélité » devant la statue de celui qui en représente l’exact inverse, par ses multiples revirements et corruptions, et que les républicains, sans honte, ont voulu honorer au cœur du Paris des intellectuels, le régicide Danton… S’installer au pied de cette crapule et déployer les épreuves du numéro de « l’Action Française » à paraître est un acte, là encore, éminemment symbolique et un rien provocateur…

 

Tout cela s’est fait dans un Paris désert, avec pour seuls témoins quelques moineaux et corbeaux, et les multiples fantômes de l’Histoire qui hantent cette ville et en font aussi le charme.

 

Acte inutile ? Sans doute au regard de l’efficacité politique immédiate mais cette forme de rituel n’est pas, pour moi, négligeable, et il faut des temps consacrés à la méditation et à l’expression personnelle de cette fidélité qui anime tant ma vie et éclaire mes engagements.

 

Pour que cette année 2008 ne soit pas désespérante…