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12/12/2015

La peur européenne de la démocratie directe...

La démocratie représentative n’est pas la seule forme de démocratie possible, comme l’ont jadis prouvé les inventeurs athéniens du mot qui, dès les origines de ce mode d’expression et de décision politique, ont produit les critiques les plus vives, les plus circonstanciées comme les plus injustes parfois, de ce système. A Athènes, c’était une forme de démocratie directe qui prévalait, les décisions prises par le démos à l’Ecclésia s’imposant à tous les citoyens, pour le meilleur comme pour le pire : s’il avait eu ses grandes et belles heures, ce système avait aussi mené à la perte de la cité par des votes inconsidérés et cette « arrogance démocratique » que l’on retrouve parfois aussi dans nos propres sociétés et dans une histoire pas si lointaine que cela. Mais cette participation directe des citoyens à la prise de décisions avait au moins le mérite de donner aux Athéniens eux-mêmes la responsabilité de leurs actes, et elle ne me semble pas totalement illégitime même si j’en connais et reconnais les risques et les conséquences dans l’histoire, et s’il me semble qu’elle doit être « arbitrée » par un Etat souverain et légitime. D’ailleurs, cette forme de participation directe des citoyens à la prise de décision (et pas seulement politique) me semblerait fort judicieuse et encore plus légitime si elle s’appliquait à l’échelon des quartiers, des communes ou des provinces (terme que je préfère à celui de région, malgré ses racines latines peu glorieuses, puisque les Romains rappelaient ainsi aux provinciaux que ces derniers descendaient des vaincus…), sur des questions d’aménagement du territoire ou d’urbanisme, de gestion locale ou de financement des politiques de proximité, etc.

 

Mais il semble que nos démocraties d’aujourd’hui, représentatives et oligarchiques, n’aiment guère cette démocratie directe, voyant dans le référendum une atteinte à leur pouvoir et, même, à leur légitimité : en France, le dernier référendum, celui de 2005, a laissé sur la joue des classes politiques et médiatiques dominantes une marque encore brûlante que, honteux, les perdants d’alors qualifient de « populiste ». L’Union Européenne elle-même n’aime pas plus cet appel au peuple que, déjà, Robespierre dénonçait comme une sorte de procédé contre-révolutionnaire, à l’époque pour sauver le roi condamné par la Convention. Sans doute est-ce cette défiance qui a permis de passer sous silence le référendum qui vient d’avoir lieu au royaume du Danemark la semaine dernière, et qui, pourtant, revêt une certaine importance pour qui croit dans les libertés et leur mise en pratique…

 

En effet, les Danois devaient décider s’ils souhaitaient que leur pays soit associé plus étroitement aux politiques de sécurité et de justice de l’Union Européenne, et les grands partis de droite et de gauche, dits modérés, libéraux ou sociaux-démocrates, avaient appelé à voter Oui, quand les partis dits populistes ou marginaux militaient pour le Non. En fait, ce référendum, s’il y avait été répondu Oui, pouvait mettre fin aux dérogations dont bénéficient le royaume du Danemark depuis son entrée dans l’Union (alors simple Communauté économique), confirmées dans les années 1990, et les électeurs danois, dans leur majorité, y ont vu un risque d’intégration trop poussée dans un ensemble dont ils continuent de se méfier. Ainsi, 53 % des électeurs danois (avec une participation de 70 % des électeurs inscrits) ont rejeté le projet gouvernemental et européen, préférant garder au pays ses prérogatives régaliennes plutôt que de lâcher la proie pour l’ombre, surtout en cette période de renoncement européen à la maîtrise de son destin, renoncement démenti par les institutions et les gouvernements de l’UE mais bien visible aux yeux des habitants européens et, parfois, mal vécus par ceux-ci.

 

Ce qui est tout de même incroyable, c’est que ce référendum, pourtant intéressant pour savoir ce que pense concrètement l’opinion publique majoritaire d’une nation d’Europe et utile pour les débats qu’il a engendrés dans ce pays scandinave sur l’Union Européenne et son rôle mais aussi ses limites, n’a eu aucun écho en France, si ce n’est quelques rares dépêches, et aucune analyse sérieuse n’est apparue dans les colonnes de la grande presse ! Pourtant, ce royaume de 5,7 millions d’habitants est un membre à part entière de l’Union et le débat initié et réglé par un vote portait sur des questions importantes pour les citoyens et les libertés en Europe.

 

En fait, nos démocraties représentatives n’aiment pas vraiment cette « concurrence du peuple » envers les représentants, parlementaires et gouvernements, qui sont les grands gagnants et véritables maîtres de nos pays par le biais de leurs chambres (qu’elles se nomment assemblée nationale, sénat ou diète) et de leurs bureaux ministériels et administratifs : c’est lors des référendums que la dichotomie « pays réel-pays légal », popularisée par Maurras au XXe siècle, apparaît parfois la plus nette.

 

Cette peur du référendum qui traverse nos démocraties représentatives, et en particulier la République française (qui semble ne s’être jamais remise de l’affront gaullien aux partis et politiciens par ce court-circuitage référendaire des jeux parlementaires), n’est pas mienne, et je continue à penser qu’il peut être un bon moyen d’associer (et je parle là du niveau national et plus seulement du niveau local) les citoyens au gouvernement de la Cité. Ce n’est pas pour autant une fin mais bien un moyen, et j’insiste sur ce point. Que la Monarchie danoise soit moins frileuse à l’égard du recours à la démocratie directe (déjà 8 référendums depuis 1972, principalement sur l’Europe) que notre République en dit long sur les blocages de cette dernière…

 

 

 

07/07/2015

Le référendum, déni de la démocratie représentative ?

Décidément, le référendum agace ou fait peur, au moins à une partie de la « classe dominante », et M. Colombani ne manque pas à la liste des dénonciateurs de ce mode d'appel au peuple souvent mal considéré dans la plupart des pays européens. Ainsi, dans son article de Direct-Matin du lundi 6 juillet, le deuxième argument de Jean-Marie Colombani contre le Grec Tsipras est donc un grand classique : « Deuxième illusion : le référendum serait le triomphe de la démocratie. Il s'agit pourtant d'abord d'un déni de la démocratie représentative, de la part d'un gouvernement qui, fuyant ses responsabilités de peur d'avoir à assumer des mesures impopulaires, trouve un dérivatif. » Un déni de la démocratie représentative ? Cela mérite examen, mais rappelle furieusement l'argumentaire des parlementaires socialistes et républicains de tous les bords contre le recours au référendum (« au plébiscite », disaient alors certains, reprenant le terme employé par les pouvoirs napoléoniens, premier et second, au XIXe siècle) par le général de Gaulle qui avait ainsi, à la grande fureur des députés dépossédés et impuissants, fait avaliser par le peuple électoral français l'élection du président de la République au suffrage universel direct, en 1962.

 

En fait, la réalité est moins simpliste que le propos de M. Colombani : le référendum s'apparente effectivement à une forme de démocratie directe plus « immédiate » et qui appelle une réponse claire, concise et, d'une certaine façon, qui tranche quand la démocratie représentative incite plus à la négociation, à la manœuvre ou au compromis (voire à la compromission) : c'est peut-être ce côté « tranchant » du référendum qui déplaît tant aux appareils politiques et partisans qui n'y retrouvent pas vraiment leur compte car un référendum « divise » souvent les partis eux-mêmes. C'est aussi sans doute ce court-circuitage des assemblées, « doublées » par l'appel direct aux électeurs, sans intermédiaires représentatifs, et qui rend ces derniers et leurs institutions apparemment inutiles : d'ailleurs, il m’apparaît très significatif que le corps électoral se soit plus mobilisé à l'occasion du référendum de mai 2005 sur le Traité constitutionnel européen que lors des consultations électorales suivantes pour la désignation des députés européens, ces dernières battant des records d'abstention, symbole d'une certaine fatigue démocratique ou d'un désaveu non moins démocratique...

 

En somme, le désamour démocratique actuel n'est-il pas, aussi, la marque d'une moindre efficacité ou popularité (ou les deux à la fois) d'un système parlementaire qui souffre d'un éloignement de sa base citoyenne et de l'accélération du temps (en fait d’une perception différente de celui-ci, renforcée par les moyens modernes de l'information et par les réseaux sociaux d'origine technologique qui « écrasent » le temps, et donc imposent une sorte d'impatience permanente) ?

 

Mais, pour autant, le référendum est-il un « déni de la démocratie représentative » à tout coup ? Dans le cas grec, cela serait plutôt, et au moins pour la Grèce elle-même, le contraire ! Effectivement, c'est le gouvernement issu des urnes de janvier dernier, qui dispose d'une majorité au parlement, qui en appelle à tous les électeurs au lieu de s'en remettre uniquement aux siens, à sa majorité parlementaire (qui lui aurait, de toute façon, donné son aval face aux créanciers) ou au lieu, comme cela se peut en France (mais pas en Grèce, me semble-t-il), d'appliquer un « 49-3 » qui aurait tous les aspects d'une défiance du Pouvoir à l'égard de sa propre majorité, ce qui n'est visiblement pas le cas à Athènes... Ainsi, M. Colombani me semble bien mal fondé à parler comme il le fait du référendum hellène, car ce dernier me semble plutôt « doublement » démocratique, d'autant plus que M. Tsipras n'avait pas d'obligation constitutionnelle à le convoquer : c'est plutôt un moyen de légitimer à nouveau, et même de « sacraliser démocratiquement » sa politique face à ses partenaires internationaux. La réaction de M. Colombani, a contrario, montre sa propre peur du corps électoral, et des peuples en général, à qui il semble ne vouloir accorder que le droit de désigner épisodiquement des représentants qui, ensuite, pourront faire ce qu'ils veulent ou ce que veulent ou exigent d'autres, au-delà des instances démocratiques, y compris à rebours des programmes ou des promesses qui leur ont permis de se faire élire...

 

Est-ce « fuir ses responsabilités de peur d'avoir à assumer des mesures impopulaires », comme le prétend encore M. Colombani ? N'est-ce pas, au contraire, associer les électeurs à la prise de décision et de direction, les responsabiliser au risque d'en assumer les conséquences, quelles qu'elles soient ? Dans une situation difficile, cette forme de mobilisation électorale peut se défendre et me semble audacieuse : à défaut de résoudre le problème de la dette grecque, elle engage concrètement les citoyens qui, justement, ne peuvent plus se défausser sur le parlement, trop souvent dénoncé (et souvent à raison dans nos démocraties représentatives contemporaines assimilées de plus en plus à des oligarchies « illégitimes » si elles peuvent être légales) comme « le tombeau des espoirs du peuple »... Les réactions des partisans du « Oxi » grec insistent d'ailleurs sur ce point : reprendre en main leur destin, même si celui s'annonce bien incertain et, peut-être même, cruel, est le plus important : en somme, rompre avec le sentiment de dépossession qui, trop souvent, prévaut en démocratie représentative !

 

M. Colombani, faute de s'extraire du mode de pensée oligarchique d'une certaine « classe discutante » (selon l'expression de Max Weber), ne peut pas vraiment saisir cette sorte de « révolution politique » qui, pourtant, n'en est une que parce que les démocraties et les institutions européennes comme internationales ont négligé ce qui fait le fondement de toute véritable légitimité : non le peuple (au sens du corps civique « unique » de la nation) en lui-même, mais le service de celui-ci, de son présent comme de son avenir, et de ses différentes composantes, aussi diverses et hétérogènes soient-elles, sa « satisfaction » (qui se doit d’éviter d’être une flatterie démagogique, mais doit valoriser le meilleur de lui-même en tant que peuple « communauté de destin ») par le service de sa structure d'accueil et de vie, éminemment politique, et que les anciens Grecs nommaient la Polis, ou « Cité », en attendant qu'elle devienne Etat.

 

Si l’on s’extrait du contexte hellène, et que l’on se penche sur le cas de la France, il n’est pas inutile de se rappeler des propos de Pierre Boutang : ce philosophe monarchiste considérait que, dans notre pays et au regard de son histoire politique, la République était incapable de mener cette révolution civique, et que la Monarchie, si elle revenait, ne devrait pas, elle, oublier cette source de la légitimité politique : « le droit du Prince naît du besoin du peuple »... Et ce droit comme ce besoin peuvent s’accorder, sans doute, par le moyen du référendum (qui n’est pas une fin, juste un outil), ce moyen qui fait si peur à notre cher M. Colombani ! Une leçon à méditer, en somme, au-delà de la seule Grèce qui, comme dans l’Antiquité, nous donne peut-être quelques nouvelles occasions de (re)penser la politique…

 

 

 

(à suivre, ce soir ou demain : encore quelques réponses aux arguments de M. Colombani…)

 

 

 

 

 

 

06/07/2015

La crise grecque et l'Europe : extrémistes contre modérés ?

Ainsi les électeurs grecs ont dit « Oxi » aux exigences de leurs créanciers européens et internationaux, malgré des sondages qui, la veille encore de ce dimanche électoral, annonçaient encore une victoire possible du « Oui » au référendum hellène, ce qui confirme ma vieille formule « Sondage n’est pas suffrage »… Cette réponse des Grecs ne plaît pas vraiment aux européistes, furieux de voir une fois de plus les peuples leur échapper et oser remettre en cause leurs présupposés : l’un des plus virulents est Jean-Marie Colombani qui, après bien d’autres, crache son venin dans la presse, ce matin dans Direct Matin, et révèle, en même temps, la cécité de cette « classe dominante » qui ne peut, ne sait, ne veut plus voir ce qui se passe en bas de l’échelle sociale, en Europe, préférant vanter les mérites d’une mondialisation « heureuse » (sic !), véritable utopie criminelle pour qui n’y consent pas, et d’une « Europe obligatoire » et, souvent, punitive.

M. Colombani avance trois arguments, parfois de mauvaise foi, celle-ci étant la marque d’une colère mal maîtrisée et bien mauvaise conseillère, en définitive, et ceux-ci se voulant dénonciateurs de trois illusions, trois « mythes » propres à M. Tsipras et à ses soutiens, selon l’essayiste libéral. Il me semble intéressant de les évoquer et d’y répondre, en royaliste politique :

1. « Première illusion : celle qui consiste à plaquer nos propres catégories politiques sur celle de la Grèce. La gauche française par exemple, mais elle n’est pas la seule, pense que Syriza est une partie de la gauche. Or, il s’agit d’une extrême gauche virulente alliée à une extrême droite qui ne l’est pas moins. (…) Pour constituer une majorité à l’Assemblée, Alexis Tsipras avait besoin d’un allié. Des petits partis pro-européens étaient disponibles. Il est allé chercher les « Grecs indépendants », mouvement xénophobe et antisémite. Curieusement, cette alliance, qui cache une idéologie commune, le national-populisme, est passée sous silence. » Ainsi M. Colombani s’inquiète-t-il de convergences stratégiques entre des « extrêmes » quand le règne des partis dits « modérés » qui, lui, s’applique depuis les origines de la construction européenne dans les institutions de l’Union elles-mêmes et, souvent, dans nos nations démocratiques, ne semble guère l’émouvoir : or, n’est-ce pas cette collusion apparente et sans doute bien réelle au sein de « l’Europe légale », quand sociaux-démocrates et libéraux de tout poil se partagent les postes et votent ensemble dans un Parlement européen qui apparaît moins comme une ecclésia que comme une chambre close, pour ne pas dire maison…, qui choque les citoyens, eux qui forment « l’Europe réelle », se sentant et se pensant « trahis » par l’absence de véritable alternative économique et politique ? Le « Tous pourris », qui n’est pas vraiment une politique mais bien plutôt une sorte d’abandon démocratique auquel je refuse de me laisser aller, ne prend-il pas ses sources dans cet « entre soi » des partis dits « raisonnables » ? Qui a découragé les citoyens de faire de la politique si ce n’est ce système de copinage politicien permanent, malgré les querelles électorales ? Que ceux qui n’en sont pas soient désormais applaudis par les électeurs, pour de bonnes ou de mauvaises raisons d’ailleurs, me semble plutôt logique. Qu’ils soient extrémistes, ce qui n’est pas toujours rassurant, peut-il étonner ces oligarques qui, dans leurs propos mêmes, sont parfois d’une violence, d’une arrogance, d’un mépris qui ne sont guère à l’image de leur « modération » supposée et autoproclamée ? Quand on entend les mots d’un Juncker ou d’un Martin Schulz, tous deux d’étiquette opposée mais de pensée similaire, on est en droit légitime de se demander qui sont vraiment les extrémistes ! L’article de M. Colombani lui-même n’est pas exactement une preuve de « mesure » ni d’équilibre, et son hubris (encore un mot grec : vais-je être taxé de « helléno-populisme » ?) n’est guère rassurante…

Quant au « national-populisme », il est devenu une explication un peu facile aux velléités d’indépendance nationale mêlées de souhaits de justice sociale au sein des Etats : or, l’Union européenne ne sera viable et solide que si elle s’appuie, non sur les idéologies du Marché et de la libre concurrence, mais sur les réalités et les diversités nationales et populaires, et si elle respecte la libre souveraineté des Etats, leur indépendance qui, comme le faisait remarquer justement Maurras, est « la plus précieuse des libertés humaines », la condition première (mais pas toujours suffisante car il faut aussi un Etat digne de ce nom et de ses devoirs) de l’existence des libertés publiques et privées des citoyens.

Quant aux royalistes français, ils n’oublient pas que, à de multiples reprises dans l’histoire de notre pays, ils ont noué alliance avec des mouvements ou des personnes fort éloignés de leurs idéaux dans le seul but de servir le pays et ses habitants, y compris avec ceux qui apparaissaient leurs plus violents contradicteurs. Déjà, dans les années 1908-1909, le républicain Georges Clemenceau s’inquiétait de l’alliance apparemment contre-nature des Camelots du Roi avec les anarchistes, et un autre Georges, Bernanos, racontait quelques temps après que, enfermés ensembles en prison, monarchistes et syndicalistes révolutionnaires entonnaient, successivement, le « Vive Henri IV » (chant traditionnel des royalistes) et « l’Internationale », tandis que d’autres se retrouvaient au sein du fameux « Cercle Proudhon » qui horrifie tant les Colombani de toutes les époques !

Cela étant, je rappelle que, justement, je n’ai guère d’accointances idéologiques avec les marxistes grecs ni avec les helléno-nationalistes, et que le « national-populisme » ne peut être, à long terme, une situation heureuse : mais je n’hésite pas, sans doute au grand dam des Colombani à triste figure, à écouter les autres et à prendre la main qui se tend de l’autre côté de la barricade sans y perdre mon âme et mes idées. National-populisme ? Plutôt un « nationisme » (selon l’expression de Pierre Boutang, monarchiste gaulliste des années 60) raisonné et actif, en attendant le Prince capétien qui incarne la nation et ses peuples sans avoir besoin d’être ni nationaliste ni populiste

 

 

 

(à suivre, ce soir ou demain : mes réponses aux deux autres arguments de M. Colombani )