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21/03/2014

Pourquoi des royalistes aux élections municipales ?

 

Dimanche prochain aura lieu le premier tour des élections municipales, et il aurait été fâcheux que les royalistes s'en désintéressent, au moment où les Français suivent, un peu plus que d'ordinaire, les joutes politiques, et cela malgré le dégoût qui gagne toutes les couches de citoyens devant le spectacle lamentable des scandales, écoutes et autres manipulations venues d'en haut...

 

Bien sûr, les questions locales jouent un grand rôle dans le choix des électeurs et de nombreux monarchistes sont présents, le plus souvent à titre individuel, sur telle ou telle liste, y compris dans de grandes villes : à Versailles, à Nantes, à Angoulême, à Chartres, en Auvergne ou en Normandie, etc.

 

Mais il n'est pas inutile de lever haut le drapeau du royalisme politique, sous la forme de listes explicitement royalistes, comme c'est le cas à Caudry, dans le Nord, et à Paris, dans le 5ème arrondissement, avec les couleurs de l'Alliance Royale : Joël Lamand et Blandine Rossand conduisent ces listes qui arborent la fleur de lys sur leurs affiches et tracts électoraux, et je suis heureux de les soutenir car ils font œuvre utile, rappelant, par exemple, combien royalisme, justice sociale et défense des familles sont indissociables.

 

Ce vendredi après-midi, je serai encore une fois à Paris pour y distribuer quelques tracts de la liste monarchiste, tout comme dimanche dernier nous étions, quelques amis et moi, sur le marché de la place Monge, à la rencontre des électeurs du 5ème arrondissement : certains étaient surpris de croiser des royalistes, et parfois agréablement, et les discussions engagées n'étaient pas inutiles ; d'autres haussaient les épaules avant de se raviser et de prendre le tract de présentation de la candidate, curieux de lire ce qu'avaient à dire des royalistes pour ces élections...

 

Car les royalistes ne sont pas des exilés de l'intérieur mais se veulent des citoyens actifs, soucieux d'exercer leurs droits et devoirs civiques, de servir la Cité, d'abord par la mise en avant de propositions et en espérant pouvoir, dans un délai qu'il faut souhaiter le plus bref possible, les mettre en pratique : idéalisme, irréalisme ? Pas forcément, même s'il faut bien reconnaître que, pour l'heure, le message royaliste n'est pas encore assez audible même s'il peut être crédible et, plus encore, nécessaire. Tout l'enjeu des prochaines années est de rendre visible le royalisme, d'en faire entendre la voix et de lui ouvrir des perspectives politiques : il ne suffit pas, en effet, « d'avoir raison » comme le clame le chant d'Action Française « La Royale », car la faiblesse des monarchistes est trop souvent de se contenter de cette certitude réconfortante mais bien peu politique !

 

La présentation de listes royalistes aux élections, qu'elles soient municipales, régionales ou européennes, me semble une bonne chose même si cela n'est qu'un moyen et non, pour l'heure, « le » moyen qui permettrait d'instaurer la monarchie : mais c'est un moyen à ne pas négliger sans pour autant le surestimer... Je ne pense pas que c'est des urnes, aussi heureuses puissent-elles parfois l'être, que sortira le renouvellement de la vie et surtout des institutions politiques, mais elles peuvent au moins « parler » en faveur de celui-ci, de manière d'ailleurs fort diverse. Aux royalistes de donner à cette parole électorale un sens positif, fondateur, instaurateur !

 

Cela veut-il dire que les royalistes n'envisagent que de « faire des royalistes » ? Non, pas exactement : les royalistes voient plus loin et visent plus haut. Ils s'adressent, au-delà de toutes les étiquettes, à tous ceux qui veulent aussi redonner à la politique et à la notion de service dont elle doit être inséparable, leurs lettres de noblesse ! En attendant l'instauration monarchique, c'est d'une sorte de régence du politique dont se chargent les royalistes, à travers leur participation aux débats électoraux, mais, plus largement, aux discussions sur le temps présent et « l'avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie », selon la célèbre -et heureuse- formule maurrassienne...

 

 

 

 

 

 

17/03/2014

Limiter la pollution atmosphérique...

Le temps est resté gris tout ce lundi, mais la faute n’en revenait pas à la pollution, cette fois-ci. Cette dernière, d’ailleurs, n’a pas toujours des mauvais côtés, pourrait-on ironiser en constatant que la gratuité des transports publics dans toute l’Ile-de-France a permis à de nombreux Franciliens de se promener à Paris et ailleurs et, dans mon cas, d’amortir un peu les frais de librairie du ouiquende… Mais, plus sérieusement, il est temps de poser, enfin, la question plus large des moyens pour combattre efficacement la pollution atmosphérique, celle qui est l’une des moins visibles mais pas la moins dangereuse, responsable de maladies pulmonaires et d’une diminution probable de l’espérance de vie dans les grandes métropoles : certes, Paris n’est pas Pékin et nous ne sommes pas encore revenus à cet épisode londonien de décembre 1952 qui avait entraîné la mort de 4075 habitants de la capitale anglaise et décidé le gouvernement britannique à agir de façon draconienne pour en finir avec le smog de charbon si malheureusement réputé depuis le XIXe siècle industriel (dénoncé autant par le socialiste Jack London que par le royaliste Paul Bourget…) ! Certes… Mais les « pics de pollution », comme on les nomme pudiquement, sont de plus en plus nombreux, alors même que les moteurs sont censés être moins polluants que jadis, que le chauffage au charbon a disparu de la capitale française et de la plupart des villes de métropole, que les usines, désindustrialisation oblige (entre autres…), ne couvrent plus les quartiers urbains de leurs fumées malodorantes, et que, si l’on prend le cas spécifique de Paris, il y a même moins de voitures particulières à y rouler ! Ainsi, si l’on consulte les chiffres fournis par Airparif, le réseau chargé de surveiller la qualité de l’air en Ile-de-France, il en ressort qu’en 2001, il y avait 53 jours marqués par une mauvaise qualité de l’air respiré par les Franciliens, tandis qu’en 2012, il y en avait plus du double, avec 117 jours ! Sans oublier que, au mois de décembre dernier, une alerte pollution de plusieurs jours avait déjà affecté toute la région…

 

La mesure de circulation alternée à Paris ce lundi a-t-elle été efficace ? Peut-être, mais elle est surtout apparue comme une improvisation forcée plus que comme une mesure pensée et assumée : et les 4000 verbalisés à 22 euros apparaissent plus comme des victimes expiatoires que comme de coupables pollueurs… Certains y verront le moyen de renflouer (un tout petit peu) les caisses publiques quand d’autres soupçonneront une opération médiatique et politique à destination du public électoral des Verts : sans doute est-ce un peu de tout cela ! Mais, ce qui est certain, c’est que cette mesure n’est qu’un sparadrap sur une jambe de bois !

 

Toute solution viable et durable passe par une réduction de la place de la voiture dans notre société, et pas seulement dans les villes, d’ailleurs, et d’abord par la diminution, la plus rapide possible, du nombre de voitures roulant au diesel car ce sont elles qui sont responsables d’une grande part des émissions de ces fameuses particules fines qui empoisonnent nos poumons, le diesel étant indéniablement la première source de pollution automobile en France. Mais, il me semble qu’il ne faut pas oublier, aussi, la réduction du trafic aérien qui, ô surprise, est fort peu évoqué dans les facteurs de pollution atmosphérique alors qu’il y tient une place loin d’être négligeable : une réduction nécessaire tant que le kérosène sera le carburant principal des aéronefs qui passent au-dessus de nos têtes…

 

Dans les deux cas, cette réduction des transports « carbonés » doit se faire en proposant des alternatives et non de manière simplement autoritariste ou punitive, ce qui risquerait, à terme, d’être contre-productif : en plus d’un développement des transports en commun et d’un covoiturage plus systématiques, la voiture électrique peut en être une, mais elle n’est pas encore idéale, pour la simple raison que la production d’électricité reste, en France, trop dépendante de l’énergie nucléaire dont les déchets posent un problème d’élimination qui n’est toujours pas réglé et que l’uranium n’est pas une ressource renouvelable. D’autre part, le bilan carbone de la construction même des voitures électriques est encore trop important, parfois plus (ce qui est tout de même un comble !) que pour des voitures classiques… Bien sûr, le vélo peut apparaître comme la solution idéale pour les déplacements intra muros, en particulier ceux de courte distance, mais sans doute faudrait-il « libérer » alors de nombreuses rues de la circulation automobile pour limiter les risques d’accidents et repenser complètement l’organisation même de la ville. En fait, en se penchant sur le dossier de la pollution atmosphérique, on constate aisément que c’est par un faisceau de solutions (dans lequel l’imagination et l’inventivité doivent avoir leur part) et par une stratégie globale que le problème peut être, sinon complètement résolu, en grande partie réglé ou surmonté…

 

Pour ce qui est de la circulation aérienne, elle peut être, pour les vols intérieurs et les plus proches de la métropole, remplacée par les liaisons ferroviaires rapides là où elles existent déjà, en particulier lors des épisodes marqués de pollution atmosphérique. Cela suffira-t-il ? Sans doute pas… Mais il faut bien commencer, au moins, par ces mesures simples, en attendant de préparer les esprits à aller plus loin vers une société moins dépendante des machines et des énergies fossiles

 

 

 

 

(à suivre)

 

 

15/03/2014

Pollution...

 

L'autre soir, il flottait dans l'air une drôle d'odeur, à la fois douce et âcre, et une sorte de brume semblait entourer les arbres et cerner les murs alors qu'aucune humidité n'était visible : la pollution atmosphérique ne s'arrête pas au soleil couchant...

 

Les images impressionnantes de la tour Eiffel noyée dans ce brouillard qu'on imagine malodorant ont rappelé à certains de nos concitoyens que la pollution n'est pas une fiction et qu'elle n'est pas réservée aux pays en voie de développement ou à une Chine en plein essor économique : effectivement, elle reste liée à ce mode de société qui est le nôtre, à une société de consommation et d'immédiateté qui veut toujours aller plus vite, plus loin, plus fort sans en mesurer toutes les conséquences sur l'environnement et sur les hommes eux-mêmes. Energivore, elle consume les hydrocarbures qui se transforment en mouvement et en force mais aussi en fumées et en pollution : et le mouvement accompli, la pollution, elle, demeure et plus longuement, s'inscrivant peu à peu dans les airs, les eaux, les terres...

 

Il serait confortable de se contenter de ce constat et de soupirer juste un peu en regrettant que le progrès n'ait pas encore résolu ce « détail » des pollutions qui semblent souvent inhérentes aux nouvelles technologies et à cette course effrénée vers une humanité toujours plus parfaite, la technique étant supposée en finir avec tous les petits et grands malheurs de la vie humaine sur terre... Confortable mais guère civique : car, n'avons-nous pas le devoir de transmettre à notre tour cet héritage reçu des générations précédentes, et dans le meilleur état possible ? Certes, la Démocratie-système s'intéresse plus à son présent qu'à l'avenir des prochaines générations, ce que soulignait Michel Serres il y a quelques années lorsqu'il expliquait qu'il vaudrait mieux penser (et pratiquer) la politique sur le long terme plutôt que selon le seul calendrier électoral comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui. Mais cela ne doit pas nous empêcher de « prévenir » pour éviter de n'être que dans la gestion de crise, quand celle-ci a déjà éclaté, quand il est déjà trop tard et que nos poumons en subissent les amères effluves !

 

Car il est à craindre que, une fois l'épisode polluant passé, on ne s'empresse de l'oublier, renvoyant aux calendes grecques ce qui, pourtant, ne devrait pas attendre : or, faire reculer les pollutions, éviter les accidents atmosphériques ou préserver, tout simplement, la santé des gens, ne sont pas des caprices d'écologistes mais des nécessités d'ordre et de santé publics, tout simplement !

 

 

 

 

 

 

 

(à suivre : quelques pistes de solutions et propositions pour limiter les pollutions de l'air)