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27/01/2008

Tsonga et la France.

Dans « Le Parisien » du dimanche 27 janvier, le joueur de tennis (« jeu de raquette » en français) Jo-Wilfried Tsonga s’exprime en un langage qui  m’est fort sympathique :

 

« Ce matin en France, toute une nation sera derrière vous…

 

« C’est mon rêve, ce serait fabuleux. Je fais mon sport pour représenter ce que je suis, mes valeurs, ma famille, mes amis et surtout mon pays. Pouvoir avoir la reconnaissance de ma nation, c’est un sentiment au-dessus de tout. Si ça m’affole ? Au contraire, c’est génial. Je représente la France en tant qu’individu. »

 

Une belle leçon de patriotisme, sans chauvinisme bien sûr…

 

25/01/2008

L'honneur d'une veuve contre l'Argent-roi.

Au mois d’août 2007, un chalutier breton, le Sokalique, était coulé par un cargo battant pavillon (de complaisance) des îles Kiribati, cargo qui, à rebours des lois de la mer, prenait la fuite sans porter secours aux marins en péril. Arraisonné par la marine française, ce bateau pirate était ramené et immobilisé à Brest, mais son capitaine et deux de ses adjoints s’enfuyaient vers l’Azerbaïdjan au bout de quelques jours grâce à la complicité d’un Brestois (depuis « réfugié » en Inde…) et de l’ambassade d’Azerbaïdjan elle-même : un moyen d’échapper aux poursuites en France, tout comme le procès de ses marins indélicats annoncé pour le 28 mars en Azerbaïdjan, ce qui laisserait entendre que le procès prévu en France n’aura pas lieu…

 

De plus, l’affaire devient scandaleuse quand des délégués de l’armateur turc viennent proposer à la veuve du patron pêcheur une offre de 500 000 dollars pour qu’elle retire sa plainte, ces envoyés particuliers arguant du fait que le procès ne pourrait avoir lieu dans notre pays, contrairement à ce qu’avait promis le président Sarkozy. En fait, il y a des enjeux financiers et politiques qui peuvent expliquer que les autorités azerbaïdjanaises et les armateurs turcs ne veuillent pas de procès en France : financiers car les Turcs avouent que le système des pavillons de complaisance « ne leur en coûte que 5 000 dollars par an », comme le rapporte « Le Parisien » dans son édition du mercredi 23 janvier dernier. En somme, peu importe la vie des hommes quand de gros intérêts financiers sont en jeu, et il s’agit là pour les armateurs turcs de pouvoir continuer à naviguer à moindre frais, ce qui explique toute l’importance qu’il accorde à la récupération de leur navire immobilisé : 500 000 dollars n’est pas grand chose, semble-t-il, par rapport à ce que peut encore rapporter le cargo…

 

En versant cette somme à la veuve du capitaine breton décédé, les délégués de l’armateur espéraient bien « éteindre » toute poursuite à leur encontre, croyant sans doute que l’argent peut tout, et que tout, même la douleur et la justice, s’achète : le refus de cette femme courageuse est la preuve que l’honneur est encore une valeur qui peut résister à l’infamie et à l’envie. Une belle leçon à méditer…

 

21/01/2008

Liberté d'expression, envers et contre tout...

La liberté d’expression est une liberté fragile, toujours attaquée pour de « bonnes raisons » par de « braves gens » pleins de « grands principes » : et nos braves censeurs de clamer la main sur le cœur et l’autre poing brandi furieusement vers le ciel « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », formule du républicain robespierriste Saint-Just qui a légitimé tant de terreurs et de totalitarismes dans une Histoire pas si lointaine, et même parfois étonnamment proche.

 

Deux événements survenus la semaine passée ont montré l’intolérance d’une certaine gauche, en Italie comme en France : ainsi, le pape Benoît XVI a-t-il renoncé à prononcer le discours qu’il avait été invité à faire à l’université romaine Sapienza, à la suite d’une véritable campagne de haine de l’extrême-gauche soi-disant « laïque » et le professeur Yves-Marie Adeline a-t-il été interdit de cours par Sciences-Po à Poitiers à la suite de la pression de militants sud-américains là encore d’extrême-gauche qui dénonçaient le fait qu’il était… royaliste ! Deux nouvelles pas très rassurantes pour la liberté d’expression mais très révélatrices d’un état d’esprit d’intolérance qui sévit aujourd’hui et qui se manifeste de plus en plus ouvertement, comme s’il n’y avait plus de retenue de la part de ces « nouveaux Vigilants », véritables chantres d’un « Ordre moral laïque et républicain » qui rappelle les pires heures du règne de la Vertu instauré par Robespierre et ses comparses.

 

Néanmoins, dans l’affaire qui concerne le pape, la réaction du maire (de gauche) de Rome Walter Veltroni est plutôt rassurante, qui a dénoncé cette inacceptable censure « inconcevable pour un démocrate » selon ses propres termes, tandis que les catholiques se sont manifestés en masse dimanche 20 janvier sur la place Saint-Pierre pour soutenir « leur » pape. Ainsi, l’extrême-gauche, dans sa logique liberticide a provoqué une « réaction » salutaire, quelle que soit ce que l’on pense par ailleurs du pape et de l’Eglise catholique : manifester contre le pape ou discuter, voire critiquer ou même combattre ses idées, est un droit, une liberté qui doit être praticable, mais l’empêcher de parler, de s’exprimer en certains endroits qui lui seraient « interdits » pour des raisons politiques ou morales est inacceptable et détestable.

 

La réponse d’un Maurras, tout compte fait et même s’il n’a pas toujours respecté ses propres préceptes, est la plus juste qui soit : « Les libertés ne s’octroient pas, elles se prennent », ce que je complète par ma propre formule : « La liberté, ça ne se renifle pas, ça se respire ». A écrire sur tous les miradors du « politiquement correct », en grosses lettres et de toutes les couleurs, en accompagnant cette noble tâche d’un bras d’honneur à tous ces gardiens de la Vertu liberticide qui nous empuantissent l’atmosphère de leurs haines mal recuites…

 

Et m… aux cons !