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03/01/2020

L'imagination au pouvoir ? Partie 1 : La retraite à 50 ans ?

Mai 68 avait inscrit sur les murs qu’il fallait mettre « l’imagination au pouvoir », et les royalistes de l’époque l’avaient traduit en « oser imaginer autre chose que ce qui existe », en somme imaginer un nouveau régime, autre que la République consumériste de l’époque, qualifiée plus tard de « Trente glorieuses » par Jean Fourastié et traitée de « Trente hideuses » par Pierre Debray. Mais la formule allait plus loin et, au-delà de la condamnation d’une société matérialiste et froidement « réaliste », de ce réalisme que dénonçait avec force et colère Georges Bernanos, les monarchistes, comme les gauchistes ou les hippies, voulaient « un autre monde » : « pure utopie ! », disaient certains qui continuent à le clamer, à l’abri dans le confort intellectuel de la démocratie obligatoire et forcément représentative, et l’article de Stéphane Madaule, professeur de grandes écoles, dans La Croix datée du lundi 30 décembre 2019, a tout pour les amuser ou agacer, selon leur humeur ou leur tempérament…

 

Sous le titre « Je rêvais d’un autre monde », l’auteur avance quelques propositions qui peuvent surprendre, c’est le moins que l’on puisse dire, mais qui me semblent avoir le mérite d’ouvrir au moins quelques pistes pour la réflexion ou la stimulation de celle-ci, et que le vieux royaliste que je suis peut entendre et, éventuellement, apprécier.

 

Ainsi, sur le partage du travail, Stéphane Madaule propose, en s’appuyant sur la robotisation croissante de notre société et des moyens de production (« Les robots nous remplaceront de plus en plus, surtout pour les tâches répétitives, et c’est une bonne nouvelle »), une mesure qui ferait sûrement bondir l’actuel Premier ministre et ses séides : « Pourquoi continuer à s’astreindre à travailler de plus en plus longtemps et bénéficier finalement d’une retraite au rabais en fin de vie, au moment où la santé commence à vaciller ? Pourquoi ne pas envisager de s’arrêter de travailler à 50 ans, pour mieux partager le travail, ce qui permettrait au passage de lutter contre les inégalités ? ». Une remarque, au passage : la robotisation, que M. Madaule semble privilégier pour la production des biens matériels, a effectivement souvent été évoquée comme le moyen privilégié de « libérer du temps pour l’homme », mais (et Bernanos le royaliste côtoie le républicain Michelet dans cette méfiance à l’égard de la Machine) le capitalisme, dans son exercice industriel, l’a récupérée à son bénéfice, y voyant le moyen d’une plus grande production comme d’une meilleure productivité, au risque d’esclavagiser un peu plus les ouvriers (comme l’a cinématographiquement démontré Charlie Chaplin dans « Les temps modernes »), et il n’est pas sûr que l’actuel mouvement d’automatisation, non plus seulement dans les usines, mais aussi dans les activités d’échanges et de distribution, ne laisse pas sur le carreau nombre de personnes à moindre qualification, désormais considérées comme « inutiles ». Le cas des caisses automatiques remplaçant de plus en plus les personnels humains avant que de faire totalement disparaître la fonction de caissière sans, pour autant, proposer d’autres fonctions aux personnes ainsi remplacées et, la plupart des cas, condamnant celles-ci au licenciement ou à la précarité, doit nous inciter à une légitime prudence ! N’étant pas « propriétaire de leur métier », les personnels de la Grande Distribution deviennent de plus en plus la variable d’ajustement de celle-ci, et la robotisation, ici comme ailleurs, apparaît bien comme un véritable « faux ami » tant que les machines restent la propriété exclusive du Groupe qui les emploient.

 

La proposition d’une « copropriété » entre les salariés et les dirigeants de l’entreprise serait un moyen d’éviter une telle fragilisation des personnels, ici du Commerce, mais ailleurs de l’Usine. Il me semble que cela pourrait se faire dans une économie de « cogestion productive et distributive », mais que le système capitaliste actuel, libéral et individualiste, fondé sur l’Argent plus que sur le Travail ou la Fonction, empêche une telle possibilité qui, pourtant, aurait aussi l’immense mérite d’éviter, au moins en partie, la spéculation et la malfaçon. Autre problème, à ne pas négliger : la mondialisation, forme privilégiée du capitalisme individualiste contemporain, ne constitue-t-elle pas un véritable contournement des règles nationales ou locales qui pourraient impulser ou voudraient garantir une telle « copropriété » dans l’économie ? C’est là que l’on peut comprendre le mieux le rôle majeur de l’Etat qui doit tenir sa place de protecteur des nationaux et des intérêts de ceux-ci, en particulier des travailleurs et des catégories sociales réellement productives et laborieuses : or, la République contemporaine, qui n’est plus exactement celle voulue (ou rêvée…) par le général de Gaulle (lecteur du corporatiste royaliste La Tour du Pin dont il essaya -en vain- d’appliquer quelques idées à travers la « participation » longuement défendue par lui-même en 1968-69, contre l’avis de son premier ministre Pompidou et du patronat), ne jure que par la Bourse et la Banque, la mondialisation et l’adaptation des Français à celle-ci, et s’effraye de la moindre velléité de protectionnisme ou de « corporatisme »… L’incarnation macronienne de cette République « mondialisée », malgré le renforcement de l’Etat (mais surtout à l’égard de sa propre population…), est très éloignée de cette « copropriété économique » qui, pourtant, pourrait motiver les énergies sociales françaises qui existent bien, mais qui sont trop négligées par les dirigeants actuels et, sans doute, trop craintes par les féodalités financières et économiques qui « se partagent » le champ français, voire qui le pillent à leur propre bénéfice !

 

Mais la proposition du professeur Madaule d’un « partage plus équilibré entre le travail et le temps libre » mérite l’attention, au-delà des considérations et des réserves que je viens de faire sur la robotisation qu’il vante un peu rapidement à mon goût. 50 ans comme âge de la retraite, évoque-t-il dans sa démarche intellectuelle, et cela peut surprendre à l’heure où il nous est chanté sur tous les tons qu’il faut travailler toujours plus longtemps, au moins jusqu’à 64 ans en attendant que cela soit, comme le veulent la Commission européenne et l’Allemagne, 67 ans, et, pourquoi pas, 69 ans comme le réclament déjà les banquiers allemands… En fait, il n’est pas inintéressant de poser ainsi cette question du partage du travail, même si l’on peut nuancer ou approfondir cette idée, bien sûr. D’abord parce que l’âge de départ à la retraite tel qu’il peut être ici proposé n’est pas, et ne doit pas être une obligation mais doit se voir comme une proposition qu’il s’agirait d’accueillir et d’organiser selon un cadre légal, et, pourquoi pas, « corporatif » au sens professionnel du terme. Ne serait-il pas utile de créer une sorte d’échelle de « pénibilité du travail », indexée aussi sur l’espérance de vie sans incapacité physique majeure (c’est-à-dire l’espérance de vie en bonne santé) et qui assurerait une meilleure reconnaissance des particularités de chaque métier ? Un régime universel des retraites n’a pas vraiment de sens dans une société aussi hétérogène que la nôtre, avec des métiers très différents et complémentaires dans le cadre de la vie économique et sociale, et l’égalitarisme technocratique est plus souvent créateur (ou mainteneur) d’injustices que d’autre chose ! Pourquoi vouloir appliquer, effectivement, les mêmes règles et le même système de points à des ouvriers du bâtiment et à des professeurs d’histoire, par exemple ?

 

D’autre part, le retrait à 50 ans d’une activité (ou d’une structure) professionnelle n’est pas, ne doit pas être une sorte de mort professionnelle comme on peut le constater aujourd’hui : est-il normal que, lorsqu’un professeur part à la retraite, il disparaisse des tablettes de l’Education nationale et que l’accès aux domaines et ressources informatiques officiels de celle-ci lui soit désormais interdit, comme s’il n’était déjà plus rien, même après quarante ans de bons et loyaux services ? N’y a-t-il pas un véritable champ d’expériences et de richesses à valoriser parmi ces personnels sortis des structures mais encore tout à fait aptes, pour beaucoup, à y tenir encore un rôle, ne serait-ce que de transmission et de formation des collègues nouvellement arrivés dans le métier ? Ne peuvent-ils être utiles dans l’encadrement de certaines classes, dans l’organisation de la vie des établissements et, pourquoi pas, dans l’aide aux élèves, pris individuellement ou en groupe ? Aujourd’hui, la retraite apparaît comme une sorte de « rejet » de celui qui s’en va, alors qu’il faudrait, pour ceux qui le souhaitent, maintenir un lien avec l’institution, surtout en un temps où les vocations manquent à l’appel ! Et ce qui est vrai et serait souhaitable pour l’enseignement l’est et le serait dans nombre de secteurs d’activité économique de notre pays. Après tout, ne serait-ce pas une bonne manière de « partager le travail » tout en accordant une plus grande liberté d’action et de pratique à ceux qui quittent leur poste professionnel ? En ce sens, l’âge de 50 ans, même s’il me semble personnellement (en tant que professeur d’histoire qui compte 57 printemps…) un peu précoce pour prendre sa retraite (mais aurai-je la même opinion si j’étais ouvrier du bâtiment, exposé tous les jours aux aléas de la météorologie ?), ne me semble pas absurde.

 

Se poserait néanmoins la question du financement, diront (avec raisons) certains. C’est aujourd’hui celle qui paraît la plus compliquée à résoudre et qui imposerait une véritable remise à plat du système tout entier, mais est-ce totalement impossible ? Je ne le crois pas, et ce ne sont pas les pistes de réflexion qui manquent en ce domaine, mais plutôt l’imagination et l’audace au pouvoir…

 

 

(à suivre)

 

31/12/2019

Le Roi, statutairement libre : la décision politique prime sur les puissances économiques.

Se battre pour une cause n’est pas forcément inutile, au contraire de ce que suggèrent les partisans du désordre établi et les fatalistes de tout acabit, et le royalisme, aujourd’hui marginalisé, mérite ainsi toute l’attention que l’on peut porter à une école de pensée et de pratique politique qui évoque le bien commun plutôt que la carrière de ses amis. Pourquoi ? Parce que, aujourd’hui, la question sociale semble, plus que jamais irrésolue et le pays déchiré autour du souci des retraites et de leur financement nécessaire. Or, s’il n’est pas de sauveur suprême, comme le chantaient jadis les marxistes, il n’y a pas pour autant de fatalité en ce domaine et la justice sociale n’est pas une option facultative mais une obligation, un devoir d’Etat qui, d’ailleurs, participe à fonder une part de sa légitimité.

 

Mais la République macronienne reste la République, et elle n’est pas, qu’on le veuille ou non, sociale, ne serait-ce que parce que son mode de fonctionnement favorise les rhéteurs et les « prêteurs » plutôt que l’intérêt supérieur de la nation et de ses peuples. Le mode de désignation du Chef de l’Etat, pourtant pensé par le général de Gaulle pour écarter les partis politiques, a, après lui, nourri les jeux politiciens et financiers : qui n’a pas le soutien d’un appareil (fût-il récent et largement artificiel dans le dernier cas vécu, mais toujours sous la forme de réseaux propre à l’époque et au système même) et des banques nécessaires à son bon fonctionnement, n’a guère de chance de pouvoir concourir et encore moins de conquérir la place ! M. Macron, habile ministre des finances sous M. Hollande et issu de la Banque, a su jouer des malheurs du favori de Droite comme de ceux de son propre tuteur élyséen pour se frayer un chemin vers la magistrature suprême de la République, profitant aussi du « dégagisme » pourtant théorisé par d’autres que lui, voire même opposés à lui dans la joute électorale du printemps 2017. Mais l’énergie utilisée à prendre le pouvoir est déjà une énergie perdue pour son exercice et elle est vite « revendiquée », plus ou moins discrètement, par ceux qui l’ont alimentée, que ce soit les puissances d’argent ou les catégories sociales dominantes ou « clientes » (classes supérieures et mondialisées, et classes moyennes consommatrices et connectées, dans le cas de l’élection de M. Macron).

 

Une Monarchie royale « à la française », elle, ne doit rien aux jeux de la Banque et des partis, parce que la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’Etat donne, par essence même, une indépendance statutaire au monarque : la naissance ne s’achète pas, quand l’élection se monnaye ! Ainsi, le Roi est-il libre de décider sans l’aval des puissances financières, ce qui ne signifie pas que le monarque du moment soit forcément indifférent aux affaires financières et économiques du pays. Mais l’économique, « l’intendance » comme l’appelait le général de Gaulle, doit suivre et non « être suivie » : c’est le politique qui décide, et « la politique de la France ne se décide pas à la Corbeille », pour citer encore le fondateur d’une Cinquième République qui s’est faite à nouveau éminemment républicaine quand son père est parti, chassé par le suffrage référendaire. Cela est sans doute plus facile à théoriser qu’à pratiquer mais, la volonté du général s’en étant allée en même temps que sa personne du faîte de l’Etat, il s’agit d’enraciner cette volonté par le statut même de la magistrature suprême de l’Etat, et seule la Monarchie héréditaire et successible peut le faire, détachée du « choix des autres » qui, souvent, n’est que le paravent de celui de quelques uns, comme l’a démontré la dernière élection présidentielle…

 

Cela signifie-t-il qu’en Monarchie royale sont bridées les expressions électorales et populaires ? Non, bien au contraire : la liberté statutaire de la magistrature suprême autorise les libertés réelles, citoyennes et professionnelles, provinciales et communales, et peut offrir plus de consistance aux pouvoirs locaux et sociaux. Cela pourrait redonner d’ailleurs du crédit à la discussion politique par la concrétisation locale de celle-ci à travers des décisions qui seraient prises conjointement par les administrés et les administrateurs communaux, professionnels, régionaux, après débats et expressions, y compris par le suffrage. C’était la motivation forte du royaliste La Tour du Pin quand il évoquait « la monarchie dans l’Etat, la démocratie dans la commune ».

 

En tout cas, la Monarchie royale doit profiter de sa situation au-delà des jeux économiques et politiciens (les uns étant souvent liés aux autres en République) pour imposer les conditions véritables de l’équilibre social et incarner la justice sociale, y compris au risque de mécontenter les puissances financières qu’il ne s’agit pas de détruire mais d’ordonner au bien commun, comme les rois capétiens et suivants surent le faire jusqu’au XVIIIe siècle : les Fouquet contemporains doivent vivre dans cette crainte salutaire d’un Louis XIV embastilleur. Cette crainte serait le commencement de la sagesse pour eux, et l’assurance de leur serviabilité au bénéfice du pays et de ses forces vives et populaires…

 

 

11/12/2019

Retraites : la nécessaire justice sociale.

A qui va profiter la crise sociale actuelle ? Syndicats et gouvernement se font face et s’affrontent sans que l’on sache très bien, au jour d’aujourd’hui, qui va l’emporter et quelles en seront les conséquences sur l’épineux dossier des retraites, au moment où les institutions européennes insistent pour que la République française « poursuive les réformes », toujours au nom de la lutte contre les déficits. Ce qui est certain, c’est que la grève a déjà débordé de son lit originel, les cheminots et les conducteurs du métro, pour entraîner avec eux les professeurs, apparemment fort mobilisés si l’on en croit les chiffres des écoles fermées et des lycées perturbés le jeudi 5 décembre. Il est vrai que les propos plutôt confus et peu étayés du ministre de l’Education Nationale ont ajouté au trouble des enseignants, déjà très sollicités par la mise en place de la réforme du baccalauréat et de l’organisation des études au lycée, mais peu récompensés concrètement de leurs efforts, ce qui entretient une certaine amertume et légitime la défiance à l’égard du ministère. La grande maladresse du ministre est de promettre des augmentations salariales que le gouvernement a déjà refusé par avance en maintenant (et cela depuis 2011) le gel du point d’indice (sauf en l’année électorale 2016-2017), et d’oser ajouter que celles-ci devraient pouvoir compenser la perte financière induite par la réforme des retraites, ce qui ne serait possible que si les salaires actuels étaient quasiment doublés : c’est vraiment prendre les professeurs (même ceux qui ne savent pas aussi bien compter que leurs collègues mathématiciens) pour des imbéciles !

 

C’est ce genre de promesses intenables et cette mauvaise foi évidente de la part du gouvernement qui le fragilisent aux yeux de nos concitoyens. Mais il faut compter aussi sur l’inquiétude des salariés à l’évocation du passage annoncé d’une retraite par répartition à une retraite par points qui, dans l’esprit de l’actuel gouvernement, préfigure une privatisation croissante du système des retraites, privatisation dont on sait les conséquences qu’elle peut entraîner en cas de crise boursière, comme la ruine de nombre de retraités des classes moyennes aux Etats-Unis après la crise de 2008 et l’éclatement des bulles financières et immobilières. Non pas que la retraite par points soit forcément une mauvaise chose, mais c’est la manière dont le gouvernement et les classes dirigeantes entendent s’en servir pour diminuer la valeur des pensions de retraites, comme le souhaitait l’ancien premier ministre François Fillon, qui décrédibilise cette formule.

 

Cela signifie-t-il que rien ne doit bouger dans le système actuel des retraites, qui se révèle parfois fort injuste pour les femmes, entre autres ? Non, mais changer les choses ne veut pas dire les empirer ou les « rentabiliser sans modération ». Comme le rappelle justement Bertrand Renouvin dans son dernier éditorial de Royaliste (2 décembre 2019), il est nécessaire de maintenir fermement le « principe de solidarité entre tous les Français, qui est assuré par le système de la répartition », ainsi que les principes de « la cotisation sociale comme salaire différé qui est restitué sous forme d’allocations chômage, d’allocations familiales, de financement des dépenses de santé et de retraite », « de la gestion paritaire par les organisations syndicales et patronales », gestion qui peut être favorisée et améliorée par une nouvelle organisation corporative actualisée des professions et des entreprises en France, organisation « garantie par l’Etat » mais sans lui être soumis (pour éviter le piège de l’étatisme et de la déresponsabilisation des professionnels), une organisation qu’il paraît nécessaire de penser et de préparer pour l’avenir, dans le sens de la nécessaire justice sociale.

 

Car c’est bien la justice sociale qui doit être la boussole de toute réforme des retraites : non qu’il faille négliger la question financière, évidemment importante, mais elle ne doit pas être le paravent des injustices et l’alibi des classes dirigeantes. Là encore, c’est par le moyen du politique que l’on pourra surmonter les difficultés financières qui sont aussi, il ne faut pas le méconnaître, la conséquence d’une dégradation de la puissance publique incapable, visiblement, de s’imposer aux féodalités économiques et financières qui, telles les grandes multinationales des nouvelles technologies, abusent de leur situation et, parfois, de leur impunité fiscale dans nos pays. « Faîtes-moi de bonne politique, je vous ferai de bonnes finances », affirmait le baron Louis sous la Restauration : la formule reste d’actualité ! Mais la question des institutions qui permettraient cette « bonne politique », elle, mérite aussi d’être posée…