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12/12/2011

Crise de la société de consommation ?

Ce que l'on nomme « la crise » n'est pas finie, et il est bien possible que nous n'en soyons encore qu'au début, comme le signalent de nombreux spécialistes en économie. Mais la limiter à des aspects économiques ou financiers serait une lourde erreur qui empêcherait de poser les vraies, les bonnes questions et d'en déterminer les causes réelles et profondes.

 

Plus je la vois se déployer, et au-delà de la « grande transition » des pays du Nord vers les puissances émergées qu'elle signale et accélère, plus je pense qu'elle est, d'abord, une crise de la société de consommation, ou plutôt qu'elle montre les limites d'un monde que la société de consommation « consume » par son propre principe, « Consommer pour produire ».

 

La « consommation » est, d'une certaine manière, une forme d'addiction, de dépendance à la « drogue acheteuse », pourrait-on dire... Nos contemporains, et les plus jeunes encore plus que les anciens, en sont les victimes consentantes, persuadés que le bonheur tient d'abord dans la capacité de consommer : une dictature de l'avoir a colonisé les habitudes de vie des populations occidentales, le plus souvent (mais pas forcément toujours) au détriment de l'être et du penser. Et lorsque les richesses désertent peu à peu nos contrées, c'est une sorte de frénésie qui s'empare des consommateurs, de moins en moins capables, financièrement parlant, de se payer leur « dose » de produits programmés pour ne durer qu'un temps réduit, ce qui oblige à une sorte de renouvellement permanent profitable aux grandes sociétés productrices qui, en fait, en vivent...

 

La société de consommation est le rêve en passe de se réaliser des populations du « Sud émergé » : mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle, à double titre, d'abord pour nos compatriotes encore trop attachés à ce système de société qu'ils auront pourtant de plus en plus de mal à assumer, faute de revenus suffisants (le travail et la production, en migrant vers les pays à bas coûts salariaux, privent nos sociétés des moyens de consommer et aggravent l'endettement des particuliers, entre autres); ensuite pour l'environnement et la planète en général qui sont soumis à une pression de plus en plus insupportable des appétits de la société des consommateurs... Or la planète n'est pas extensible ni ses richesses : l'exploiter sans frein c'est l'épuiser, irrémédiablement !

 

Au-delà des modèles économiques et financiers, il faudra bien repenser le mode de vie de notre pays, au risque sinon de n'être plus les maîtres de notre propre destin. Démondialisation ? Décroissance ? Ces mots méritent, avant de les brandir ou les honnir, quelques efforts de définition et de compréhension.

 

 

 

(à suivre : Démondialisation et décroissance, essais de définition).

 

 

 

 

 

 

30/11/2011

La suppression souhaitable des départements.

L'OCDE annonce à la France que sa croissance économique ne sera que de 0,3 % en 2012 et que de nouveaux efforts budgétaires nécessiteraient rapidement un 3ème plan de rigueur pour économiser 8 milliards d'euros... Décidément, on n'en sort pas !

 

Néanmoins, parmi les propositions de l'OCDE, si certaines font preuve d'un dogmatisme libéral sans imagination, l'une d'entre elles me paraît pourtant intéressante et serait, si la République n'était pas en pleine campagne présidentielle (c'est-à-dire en état de faiblesse...), applicable dans un bref délai : celle de la suppression des départements, ces cadres artificiels créés en 1789 pour permettre, non une fédéralisation, mais bien une véritable centralisation au profit de Paris (les départements n'étant que les relais locaux de la politique faite à Paris, au nom de la sacro-sainte volonté générale, « une et indivisible »...).

 

Cette mesure aurait le mérite de simplifier le « mille-feuilles administratif » fort coûteux et trop complexe, avec de multiples chevauchements de compétences. Les départements n'ont plus de raison d'être, à l'heure où communes et régions sont désormais les vrais pouvoirs locaux (parfois, d'ailleurs, de façon quasi médiévale...), et d'autant plus que nous sommes en période de difficultés budgétaires et qu'il s'agit d'en finir avec les multiples gaspillages qui, aujourd'hui, creusent le trou des dettes publiques.

 

Mais, qui osera supprimer les départements qui font vivre tant de petits notables politiciens, plus attachés souvent à leurs prébendes qu’à l’intérêt général ? Si la République n’ose pas, soyons certains qu’une Monarchie, à la fois centrale et fédérale, n’aurait pas de ces timidités, quitte, d’ailleurs, à repenser l’organisation territoriale générale dans le respect des identités locales et des réalités économiques : « le roi des provinces unies de France », disait Maurras pour désigner celui qui pourrait engager et assumer une telle réforme d’ensemble, non pour imposer en tant que tel mais pour susciter un nouveau dynamisme régional et national !

 

Je conseille à l’OCDE de rajouter « l’instauration de la monarchie fédérale » dans son prochain rapport, cela serait de (très) bon aloi…

 

27/11/2011

La crise, une occasion pour les larrons européistes ?

Panique à bord du navire « Euro » ? C'est l'impression que l'on peut avoir à la lecture de la presse des jours derniers et à l'écoute des radios d'information... Les titres catastrophistes sont-ils des prédictions autoréalisatrices ou de simples affolements destinés à faire accepter ce qui n'est pas acceptable, c'est-à-dire des abandons de souveraineté au profit d'une Europe « fédérale » qui ne serait rien d'autre qu'une Europe allemande comme le laisse entendre le titre de l'hebdomadaire « Challenges » de cette semaine ? Sans doute un peu des deux ! Quoiqu'il en soit, cela n'est guère rassurant car l'on peut constater combien les États sont dépossédés (ou acceptent de l'être...) de leurs propres prérogatives pour ne satisfaire que les intérêts de ceux qui souhaitent en définitive, au nom d'un libéralisme idéologique plus que pragmatique, le « désarmement du politique » face aux Marchés, seuls maîtres (ou apprentis sorciers, au regard de l'histoire ?) d'un jeu dont les peuples risquent bien d'être les victimes... Un jeu animé par les agences de notation, qui ont pris le pas sur les gouvernements et les peuples, dans une sorte de logique « a-démocratique » devant laquelle les démocrates, doctrinaires ou simples partisans, sont impuissants : sans doute n'ont-ils pas compris que la démocratie issue des Lumières et, en fait, du monde anglo-saxon (et non de la cité athénienne...), par son histoire propre comme par ses racines, ses fondements, a trop partie liée avec le capitalisme pour pouvoir, en temps de crise, s'en émanciper ou se penser en dehors de ses principes de libre-échange ou d'opinion publique, cette dernière trop souvent confondue à tort avec la notion de « peuple » qu'elle travestit ou défigure (au sens philosophique du terme).

 

La semaine qui s'ouvre sera, nous dit-on, déterminante : le discours de M. Sarkozy, annoncé pour jeudi, sera-t-il celui du « renoncement », comme peut le laisser craindre la domination de la chancelière Merkel au sein du couple, si mal assorti aujourd'hui, franco-allemand ?

 

Cette « Europe » (sic, oserai-je rajouter !) que l'on veut nous imposer aux forceps « au nom du sauvetage de l'euro » (cette monnaie-là jadis censée nous protéger : quelle triste ironie !), serait la fin d'une certaine idée de la politique, la fin des souverainetés nationales, de la nécessaire liberté d'être et d'agir des nations historiques d'Europe : d'une « union » librement consentie et assumée (aussi imparfaite soit-elle), on passerait à une sorte de « fusion » qui serait régie par les principes de rigueur de l'Allemagne et qui réduirait les peuples à n'être plus que des spectateurs dépossédés de leur propre destin !

 

Non, cela n'est pas acceptable ! Le nom de France veut dire, dans son étymologie d'origine… germanique !, Liberté : tout est dit, et cela nous impose, à nous autres héritiers d'une histoire tumultueuse, parfois heureuse, parfois douloureuse, d'être digne de ce beau nom de France... D'ailleurs, ce n'est pas en niant la France que l'on pourra faire l'Europe, mais en affirmant la France que l'on pourra fonder l'Europe : le général de Gaulle rappelait, à la suite d'ailleurs de Maurras qui demandait à ce que l'on ne parle pas de l'Europe comme si elle était faite avant d'exister, que c'est en s'appuyant sur les réalités nationales issues de l'histoire (qu'il ne s'agit pas de glorifier mais d'assumer) que l'on pouvait construire une Europe qui ne soit pas une chimère mais, au contraire, une « Europe réelle », tout l'inverse de cette « Europe légale » qui suinte à travers les discours des « sauveteurs de l'euro »...

 

23:29 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro, crise, zone euro, merkel, liberté.