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06/05/2009

Que veulent les royalistes ?

Malgré leurs différences et leur diversité, on peut évoquer quelques idées dans lesquelles peuvent se reconnaître la plupart des royalistes :

 

-          L’attachement à la nation française et à son indépendance diplomatique, c’est-à-dire au refus de l’alignement systématique sur les Etats-Unis, alignement qui caractérise trop fréquemment les autres Etats d’Europe. Cela entraîne une certaine méfiance à l’égard de « l’Europe légale », celle de la Commission de Bruxelles et des eurocrates. Les royalistes sont, avec des nuances diverses, pour une Europe qui prenne en compte les nations, soit dans le cadre d’une Confédération (refus du « fédéralisme européen » ou de « l’Europe fédérale ») des Etats d’Europe, soit dans le cadre d’une Europe des cercles concentriques (un noyau dur constitué par quelques Etats-moteurs et une organisation de l’UE organisée en cercles concentriques selon le degré d’intégration des Etats dans les politiques communes de l’UE).

 

-          La volonté d’une instauration royale pour rendre à la France sa « tête » et sa « liberté d’Etat », sa souveraineté : c’est le cœur même de l’idéal royaliste, la monarchie royale « à la française » n’étant que le moyen institutionnel politique pour permettre au pays et à ses citoyens (et non-citoyens, ou citoyens en devenir) « d’être et de durer au monde ». L’instauration d’une Nouvelle Monarchie doit être, dans les années qui suivent l’acte d’instauration, légitimée par trois principes majeurs : 1 : unité nationale sur le plan intérieur comme en diplomatie, et fédératrice des « provinces unies de France »; 2 : souci environnemental ; 3 : justice sociale.

 

 

-          Une large décentralisation pour permettre une meilleure « respiration des communautés » (famille, commune, région, entreprise, etc.) et rendre leurs « pouvoirs » (libertés concrètes d’agir sur leur environnement social et politique proche) aux corps sociaux et aux personnes : c’est l’une des bases du combat royaliste qui peut se résumer selon la vieille formule : « L’autorité au sommet, les libertés à la base » ou « Sub rege, rei publicae » (Sous le roi, les libertés publiques). C’est aussi l’application politique du principe de subsidiarité. Le roi est juste le trait d’union entre les provinces, il est l’incarnation de l’unité nationale par delà les différences communautaires, provinciales ou religieuses : Louis XVI, d’ailleurs, s’adressait aux peuples de France (au pluriel)…

 

-          Une politique d’écologie durable qui n’est possible que par l’existence d’un « Etat durable », c’est-à-dire inscrit dans la durée et la permanence, la continuité, Etat qui ne peut être que la Monarchie à transmission héréditaire.

 

 

                                                                                                                 

16/04/2009

Mon intervention sur RMC.

Mardi 14 avril, alors que j’étais dans ma voiture, j’entends l’introduction de l’émission « Les Grandes Gueules » sur la radio RMC qui évoque les prévisions d’une forte abstention aux élections européennes et l’ignorance de la plupart des citoyens des pays de l’Union quant à la date d’icelles : deux tiers de ceux-ci annoncent qu’ils n’iront pas voter, et 16 % seulement connaissent la date des élections européennes de juin… Un véritable camouflet pour la Démocratie européenne !

 

Selon le même sondage publié dans le journal « Libération » du lundi 13 avril, seulement 45 % d’Européens font confiance au Parlement européen (- 6 points en 6 mois) ; 42 % à la Commission (- 5 points) ; 39 % à la Banque Centrale Européenne (- 9 points). Pas vraiment l’amour fou pour les institutions de l’Union Européenne ! Une véritable claque pour « l’Europe légale » !

 

« L’occasion fait le larron », dit le proverbe et, au regard du sujet évoqué qui ne pouvait manquer de m’intéresser, je prends alors mon téléphone et contacte la station de radio : ainsi, vers 13h50, je me retrouve à l’antenne avec l’animateur Alain Marchal qui me présente comme monarchiste, candidat sur la liste Alliance Royale, et qui me laisse m’exprimer tout à fait librement, comme on peut le constater en écoutant les quelques minutes de mon intervention sur RMC (à écouter sur le site du GAR : http://www.actionroyaliste.com/index.php?option=com_content&view=article&id=162:jpchauvinrmc&catid=41:actions ).

 

Les quelques idées-forces que je tenais à faire passer lors de ce débat impromptu et, il faut le dire, assez inattendu mais plutôt heureux, étaient les suivantes, en rapport avec l’annonce d’une forte abstention : d’une part, si les électeurs se désintéressent de l’Union Européenne c’est sans doute parce que l’Union Européenne semble se désintéresser d’eux et, en tout cas, paraît bien ne pas les écouter lorsque la parole, référendaire en particulier, leur est laissée avec les résultats que l’on sait en 2005, en France ; d’autre part, l’UE apparaît de plus en plus lointaine et déconnectée de la « base », c’est-à-dire des réalités vécues par les citoyens, des difficultés sociales, des inquiétudes et des ressentiments face aux développements de la globalisation ; et, enfin, le fossé se creuse de plus en plus entre une « Europe légale », c’est-à-dire l’Europe officielle, celle de la Commission de Bruxelles et des parlementaires parfois élus par un nombre de voix dérisoire du fait des taux élevés d’abstention lors du précédent scrutin de 2004, et « l’Europe réelle », celle des Etats, des « appartenances nationales », des citoyens enracinés, etc.

 

Je crois en avoir dit un peu plus, même si, évidemment, il ne m’était pas forcément possible de développer beaucoup. En tout cas, j’ai essayé de faire bonne figure et de profiter de cette occasion donnée par RMC pour montrer que les monarchistes ne sont pas indifférents aux débats politiques et institutionnels contemporains. Le « Bonne campagne » que me souhaite l’animateur à la fin de ma petite intervention (répété aussi fort sympathiquement, hors antenne, par le responsable de l’organisation et du standard de RMC pour cette émission) m’a aussi réconforté et renforcé dans l’idée que toutes les heures que je passe à afficher, à écrire, à faire le siège des rédactions de la presse locale, à distribuer des tracts, à discuter avec ceux que je croise dans cette campagne monarchiste électorale, ne sont pas inutiles : alors, poursuivons et intensifions nos efforts ! « Ce n’est qu’un début, le combat continue »…

02/04/2009

Europe, Europe...

Je suis d’une oreille distraite les nouvelles du moment, préférant me concentrer sur les questions européennes et régionales, à l’occasion de cette campagne qui commence malgré une grande indifférence des médias et, même, du secteur éditorial : ainsi, hier, passant par la Fnac de Parly-2, j’ai voulu voir quels étaient les nouveaux livres portant sur l’Europe et, plus précisément, l’Union européenne, et je n’ai quasiment rien trouvé sur le sujet… Cela peut paraître surprenant alors que s’approchent (neuf semaines et demi…) les élections européennes et que l’Union européenne est vantée par toutes les institutions de notre République, de l’Education nationale à France-Inter.

 

En fait, l’Europe serait-elle le « grand impensé » de notre époque ? Sauf sur les marges du paysage politique ou parmi les adversaires de « cette » Construction européenne, je ne vois ni n’entend de véritable pensée sur l’Europe : Monnet et Schuman n’auraient-ils pas de successeurs, seulement des « suiveurs » ou des imitateurs ?

 

Ainsi, les débats sur l’Europe sont-ils inexistants ou insipides, au risque d’accroître le sentiment d’une « Europe légale » qui se bâtit ou agit en dehors des réalités vécues par les populations. Lointaine, technocratique, administrative, déracinée… : cette Europe-là ne soulève pas vraiment les passions en sa faveur, et semble plus subie qu’aimée. Et la période de crise n’arrange pas vraiment les choses malgré le discours conformiste qui consiste à faire croire à une « Europe de la raison » qui sauverait nos pays du « pire » dans la tourmente : ce discours ne trouve guère d’échos, en fait, parmi des populations qui se plaignent des délocalisations ou des déclarations de principe qui, répétées à l’envi, ne réussissent guère à convaincre.

 

D’autre part, les grands principes de cette Europe « forcément libérale » (comme le dénonçait il y a quelques années Georges Sarre dans son livre « L’Europe contre la Gauche ») ne paraissent guère résister aux appétits des commissaires et des hauts fonctionnaires de l’UE, comme l’a montré cette semaine l’affaire des « parachutes dorés » des commissaires européens, privilèges peu appréciés des citoyens au moment où les mêmes responsables européens en appellent à la « modération salariale » (pas pour les patrons, non, mais pour les fonctionnaires nationaux et pour les salariés des secteurs en difficulté…). Cette affaire, à considérer avec le pantouflage des anciens commissaires de Bruxelles, n’a rien de très moral ni de très sain : cette confusion des genres peut même apparaître, dans certains cas, comme touchant au « délit d’initié » comme le faisait remarquer récemment un journaliste économique. Tout cela nuit forcément à la crédibilité de cette « Europe légale » et la distancie de plus en plus de « l’Europe réelle » qui, à bien y regarder, pense en termes plus enracinés, plus concrets et, souvent, plus historiques, politiques et nationaux, ou confédéraux.

 

J’aurai l’occasion, dans le cadre de ma campagne électorale, d’approfondir ce point qui me semble véritablement fondamental : cela permettra aussi de poser les bases de réflexion sur l’Europe et sur ce qu’elle est amenée à être, Union européenne ou Alliance confédérale des Etats d’Europe, et sur le rôle que peut y jouer la France. Cela, d’ailleurs, ne doit pas amener, loin de là, à borner l’avenir français à la seule Europe : ce serait méconnaître la vocation propre, et toujours actuelle, de notre nation française dans le concert international des puissances politiques et économiques.