Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/03/2013

Royalistes, aujourd'hui !

 

Suis-je un nostalgique, un adorateur de temps anciens ou d’un régime monarchique qui aurait épuisé toute sa sève historique et politique avant le XIXe siècle pour céder la place à une République plus en phase avec les révolutions industrielles et la société de consommation ? C’est, en tout cas, un reproche que j’entends souvent dans la bouche de personnes qui, d’ailleurs, ne sont pas forcément malveillantes à mon égard ou aux idées royalistes.

 

En fait, si je suis, et (j’élargis l’affirmation à mes amis d’idées et de militantisme) si nous sommes royalistes, ce n’est pas pour regarder passer le train de l’histoire en nous réjouissant d’avoir eu et d’avoir encore raison sur le diagnostic, et pour nous contenter de cette certitude rassurante et, en définitive, stérile. Il nous semble important de réfléchir aux conditions institutionnelles d’un équilibre social dans notre pays et de la justice sociale sans laquelle l’économie n’est qu’une terrible loi de la jungle dont les travailleurs sont les principales victimes. Cette réflexion ne doit pas oublier les réalités de la mondialisation, non pour s’en contenter ou seulement s’y adapter, mais pour les dépasser et créer d’autres rapports de force, favorables à la fois au Politique et aux Etats, et aux sociétés et communautés professionnelles : il ne s’agit pas de nier les réalités présentes mais de fonder et faire prospérer d’autres réalités destinées à remplacer celles qui, aujourd’hui, font preuve de leur malfaisance sociale.

 

Ce qui manque à l’Etat aujourd’hui pour s’imposer à la mondialisation, nouvelle forme de la féodalité économique, c’est le temps, l’indépendance et la capacité de décision et de mise en pratique de cette dernière.

 

Coincée entre deux élections, la République oscille entre démagogie et déni : la Monarchie (et nous parlons de la Monarchie active et politique « à la française » et non d’autres modèles monarchiques étrangers), elle, inverse la problématique et fait du temps un allié parce qu’elle peut, non le dominer, mais le maîtriser ou, mieux, l’accompagner pour mieux le guider. Cet avantage certain, lié au mode de transmission héréditaire et à la possible longueur du mandat royal, permet d’envisager la mise en place de véritables politiques, en particulier sociales, et d’avoir à la tête de l’Etat un magistrat suprême garant de ces politiques. Un magistrat qui joue son rôle d’arbitre et peut, le cas échéant et dans le cadre de la Monarchie active que nous prônons, engager sa parole au sein des instances internationales qui « réglementent » les échanges et les politiques économiques et commerciaux. Cette magistrature royale est un moyen de rendre sa visibilité au pays au-delà des seules échéances électorales et gouvernementales, et de rendre à l’Etat son visage et sa présence éminemment politiques. Le Roi n’est pas un économiste ou un expert, il n’est pas non plus un « syndic du capitalisme », et ce qu’il incarne, au-delà de sa propre personne physique, peut donner une plus grande force à la parole de la France. Face à la cryptocratie des grandes féodalités financières, à cette « fortune anonyme et vagabonde » qui rêve d’une gouvernance sans politique et en particulier sans politique sociale, il est un visage, il est un Etat, il est le politique, celui qui ne compte pas seulement en millions d’euros mais qui pense en termes de personnes et de communautés, en intérêts humains et non en simples taux. La Monarchie française est, par essence, profondément sociale (ce qui, jadis, lui a d’ailleurs coûté cher…) car elle a ce devoir d’humanité sociale dont la Finance, celle que dénonçait jadis un certain candidat François Hollande, semble s’affranchir pour mieux satisfaire ses « clients »…


(à suivre)


23/05/2012

Une campagne électorale royaliste est toujours utile.

 

Après le temps de la présidentielle, nous voici dans le temps des législatives : près de 600 sièges à pourvoir et plus de 6.000 candidats qui briguent les suffrages des 44 millions d'électeurs français... Cette fois-ci, je n'en suis pas, certes, mais avec un certain regret : j'aime, je l'avoue, les campagnes électorales qui sont des moments particuliers de la vie politique et qui permettent de s'engager à fond pendant quelques semaines, avec l'objectif simple de faire entendre, de faire connaître la parole royaliste...

 

Non que je me leurre sur l'efficacité finale de la lutte électorale, quelle qu'elle soit, dont je sais qu'elle favorise d'abord ceux qui ont les moyens, les réseaux et les relais, et donc les partis « installés ». Que pèse alors le mouvement royaliste, avec ses divisions que l'on peut qualifier, pudiquement et parfois un peu hypocritement, de « diversité », et avec ses faibles moyens de bric et de broc ? Peu de chose, sans doute... Mais est-ce le plus important, en définitive, pour l'heure ? Si tout (ou presque) est à construire, alors construisons ! Si nous sommes invisibles, alors rendons-nous visibles et faisons-nous entendre !

 

De plus, les campagnes électorales sont aussi l'occasion d'écouter les autres, et j'ai constaté que le débat politique reste vif parmi nos concitoyens, même si c'est parfois sous l'angle de la colère ou du rejet : cet angle-là se traduisant par l'abstention, l'indifférence (plus apparente que réelle, parfois), ou le vote, désormais de plus en plus assumé, en faveur des partis protestataires ou « libertaires ».

 

Ecouter les autres, et leur répondre quand ils vous posent des questions : « et vous, les royalistes ? Vous allez y changer quelque chose ? Qu'est-ce que vous voulez ? Un roi ? Et pourquoi pas la reine des gitans, tant qu'on y est ? Ah, si, je veux bien être pour le roi, si c'est moi, le roi ! »... Et parfois, les discussions nous mènent sur des terres inconnues, sur des objets méconnus,  sur des temps passés ou à venir... Il m'est arrivé de « refaire le monde », ainsi, en ouvrant des pistes nouvelles de réflexion et en forçant les portes de l'imagination, de cette imagination qui manque parfois cruellement au personnel politique : de l'imagination et de la proposition, pas de la promesse que l'on ne peut tenir, soit parce que l'on ne sera pas élu, soit parce que, même élu, on n'y a jamais cru... Oui, décidément, j'aime les campagnes électorales : l'odeur de la colle et des affiches, des petits cafés dans lesquels on s'engouffre après la distribution de tracts et où l'on poursuit la discussion, des kilomètres avalés pour aller prêcher la bonne parole dans des villages parfois oubliés de tous, etc.

 

Si, pour une fois, je ne suis pas dans l'arène en tant que candidat, d'autres y sont et portent haut et fièrement les couleurs du royalisme : une trentaine de monarchistes (une première, par le nombre, en France depuis les années trente...), sous l'étendard de l'Alliance Royale, sont présents à ces législatives. Dans les Yvelines, trois candidats dont l'ami Cyril dans la 10ème circonscription, celle qui va d'Autouillet à Rambouillet...

 

Bien sûr, il y a les copies d'histoire-géo qu'il faut finir de corriger, et les préparations de cours à peaufiner... Mais, les moments libres que me laisse mon travail vont être autant de moments royalistes : il y a tant de panneaux électoraux à couvrir, de gens à visiter, de tracts à distribuer, de réponses à fournir...

 

Une vingtaine de jours de campagne, c'est à la fois court et épuisant, mais c'est aussi exaltant, et la présence de candidats royalistes mérite que l'on s'engage tant que l'on peut, non pour grappiller des voix mais pour ouvrir des voies à l'idée royale, au sein du monde politique comme de la société française... Ce n'est pas le nombre de voix qui, pour l'heure, compte, mais la valeur de témoignage et celle, encore plus importante, de proposition qu'incarne la présence royaliste sur la scène électorale.

 

 

 

17/05/2012

La fête de la nature.

Comme chaque année depuis cinq ans désormais, se déroule la Fête de la nature, du 18 au 22 mai, ce que le quotidien « La Croix » rappelle opportunément dans son édition du samedi 14-dimanche 15 mai 2012, sans que cela, malheureusement, suscite beaucoup d'échos dans le reste des médias... Et pourtant ! Il n'est pas inutile aujourd'hui de parler nature et protection de l'environnement, après une campagne présidentielle qui a vu l'occultation quasi complète du thème de l'écologie par la faute de ceux-là mêmes qui se paraient des couleurs vertes mais se sont contenté de faire acte d'opposition au président sortant en quémandant des places au président promis !

 

 

La France dispose d'un territoire vaste, aussi bien terrestre que maritime, dont la biodiversité, végétale comme animale, mérite l'attention et l'entretien, en particulier en ces temps de crise qui pourraient faire négliger cet aspect, peut-être moins financièrement visible mais bien réel, de la richesse française. Chaque province de France, de Mayotte à la Bretagne, de l'Auvergne à la Nouvelle-Calédonie, de l'Alsace à la Touraine, et même l'Ile-de-France, a ses territoires naturels, ses espaces sauvages, ses rivières ou ses littoraux, qui recèlent tant et tant d'espèces dont, il faut le regretter, certaines sont fort menacées : l'urbanisation croissante, l'artificialisation des terres, le tourisme balnéaire parfois, etc. rognent sur les domaines végétaux et animaux avec, souvent, des conséquences inattendues, comme notre surprise (alors que cela n'est pas aussi surprenant que nous le croyons...) devant la présence de renards dans les rues de... Versailles ou de poules d'eau égarées au coeur de Poissy, au risque de se faire écraser par les voitures maîtresses des lieux.

 

 

« L'homme est un morceau de nature, une partie du vivant », rappelle M. François Letourneux, président de la Fête de la nature dans « La Croix ». « Malheureusement, il n'en a plus guère conscience. Autrefois, il était en contact quotidien avec la nature, souvent d'ailleurs son activité dépendait de la terre et des saisons. Aujourd'hui, dès que nous vivons en ville ou comme des urbains à la campagne, nous avons tendance à perdre ce contact quotidien et... naturel. Si on veut éviter que la biodiversité soit détruite non par méchanceté mais par indifférence, par négligence, par méconnaissance, il faut réinventer ces liens familiers-là. »

 

 

« (...) il est devenu urgent de changer de comportement et de cesser de détruire une nature dont nous avons besoin. Inverser la tendance est possible à condition de comprendre ce qui se passe et d'agir. (...) Il suffit parfois de peu pour que les choses changent. Ainsi, au parc des Buttes-Chaumont à Paris, lorsque les traitements chimiques ont été supprimés, beaucoup d'oiseaux et d'insectes sont revenus. C'est la preuve que la nature est un tissu vivant qui peut se régénérer. »

 

 

Cette Fête de la nature, qui compte plus de 5.000 sorties et manifestations diverses de découverte et de sensibilisation aux beautés de celle-ci, mérite toute notre attention et doit, au-delà même de son calendrier, nous inciter à adopter des comportements mieux adaptés à la préservation de ce qui nous permet de respirer et, en somme, de vivre en bonne intelligence avec cette nature parfois maltraitée mais toujours vivante qui nous entoure.

 

 

Mais, au-delà de nos propres volontés personnelles, il serait fort bienvenu que les institutions publiques, que les municipalités, les régions, l'Etat lui-même (comme grand ordonnateur et arbitre suprême), soutiennent de vrais programmes de « préservation environnementale », car il s'agit bien de notre avenir, de celui de notre cadre et de notre qualité de vie : un enjeu que les politiques se doivent de comprendre, et vite ! Bien sûr, il y a eu le Grenelle de l’environnement et il y a de multiples règlements « écologiquement corrects » mais cela suffit-il toujours ? Il est possible de craindre que non, au regard des pressions actuelles sur l’environnement, les sols et les sous-sols, les ressources énergétiques comme, en un autre domaine, halieutiques… Il reste d’énormes efforts à faire pour sauver ce qui doit l’être et le faire prospérer !

 

 

Quand nous disons, en tant que royalistes, que le pouvoir politique a le devoir de protéger ceux qui vivent maintenant et ceux qui vivront demain sur notre territoire (et au-delà, car la France n'est pas seule sur cette planète, bien sûr, mais elle a des devoirs à l'égard du monde, c'est sa vocation profonde, sa légitimité historique), nous pensons aussi à ce qui donne à la vie ses belles couleurs, ses saveurs particulières, ses senteurs sauvages parfois... Et nous rappelons, avec force et conviction, qu'il n'y a pas de politique environnementale sur le long terme s'il n'y a pas un Etat lui aussi enraciné dans la durée et la suite naturelle des générations...