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30/06/2008

Nationalisme...

En rangeant quelques papiers sur mon bureau, j’ai retrouvé, glissée dans un dossier, une page de l’hebdomadaire « Marianne », celle du courrier des lecteurs du numéro du 17 au 23 novembre 1997. Une lettre que j’avais envoyée à cette publication y avait été publiée : elle portait sur le nationalisme que j’essayais, sinon de redéfinir, du moins de préciser. A la relire, elle ne me semble pas totalement dépassée, loin de là. Elle mériterait, par contre, un approfondissement qu’il me faudra bien me décider, un jour, à faire, ne serait-ce que pour en finir avec quelques préjugés mais aussi quelques abus de langage et des dérives inacceptables qui font de ce terme un mot piégé et délicat à manipuler.

 

Voici le texte de la lettre telle que « Marianne » l’a publiée :

 

 

« Il est des nationalismes odieux, bellicistes ou totalitaires, racistes ou impérialistes : le « principe des nationalités », pourtant issu du siècle des Lumières et de 1789, a souvent mené aux ethnonationalismes xénophobes et aux « nationalitarismes ». […] Pourtant, en France, malgré les malentendus et les extrêmes de tout bord, un « autre nationalisme » existe, certes minoritaire, mais sans doute nécessaire : ce n’est pas un nationalisme d’exclusion, mais un nationalisme d’inclusion, plus précisément d’intégration de la « mémoire vive » de la nation dont la formule pourrait être « toute vraie tradition est critique, comme toute fidélité se doit d’être créative ». Ce nationalisme […] se souvient que la nation française est plurielle, qu’elle est l’union de multiples diversités, de différentes cultures autour d’un Etat fondateur et fédérateur.

 

Ainsi ce nationalisme, qui récuse toute notion de « race française », est forcément, dès l’origine, pluriethnique et il peut être le meilleur rempart contre des racismes aujourd’hui nourris par la « crise d’identité » de  notre pays et de nos communautés. D’autre part, ce nationalisme (…) peut se définir comme la volonté d’un Etat de protéger les siens et ceux qui se mettent sous sa protection, mais aussi comme l’affirmation diplomatique de « notre différence » : la France a des devoirs vis-à-vis du monde, rappelait Georges Bernanos. »

 

Présidence française de l'UE et environnement.

La question environnementale a tenu une grande place dans les débats publics lors de la dernière campagne présidentielle (en tout cas, dans sa première partie, lorsque Nicolas Hulot « menaçait » d’être candidat) et à l’automne avec la tenue du « Grenelle de l’environnement » : il semble que ce thème soit aujourd’hui moins présent dans notre société, celui sur le pouvoir d’achat ayant désormais pris la première place des préoccupations des Français, et une certaine banalisation des raisonnements et des attitudes environnementaux pouvant être aussi observée, même si tout cela reste bien insuffisant au regard des enjeux actuels et à venir.

 

L’actuelle présidence française va-t-elle permettre de faire avancer quelques projets en ce domaine et de poser sérieusement la question du « souci environnemental », qu’il serait imprudent de séparer du « souci politique » ? Malgré les ambitions affichées par le ministre Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, rien n’est sûr, ne serait-ce que parce que le principe même de la présidence de l’Union européenne a un caractère paralysant et que le fait de devoir plaire à 26 autres Etats et trouver des compromis avec eux n’est pas le plus porteur pour prendre (et faire accepter) des initiatives audacieuses… En tout cas, les négociations seront rudes, même si quelques dossiers pourraient être traités et quelques progrès observés durant cette présidence : cela dépendra aussi énormément de la volonté politique de l’Etat et de son engagement dans ces débats.

 

Néanmoins, la France pourrait déjà donner l’exemple sur le dossier de la préservation des fonds marins et des ressources halieutiques parce que notre pays dispose de la deuxième superficie maritime du monde : donc, au lieu d’attendre que l’UE « fasse », à la France d’agir, concrètement, et de montrer, là encore concrètement, les bonnes (et surtout fermes, si c’est possible) résolutions écologiques qu’elle a affichées au moment du Grenelle de l’environnement. En ce sens, la présidence française de l’UE pourrait servir de révélateur : il sera possible, alors, de juger sur pièces…

 

29/06/2008

Traité non lu...

Une anecdote révélatrice des dysfonctionnements de l’Union européenne, y compris en ses sommets, rapportée dans « Marianne » (28 juin au 4 juillet 2008) : « Le commissaire européen irlandais Charlie McCreevy a été accusé d’avoir été l’un des fossoyeurs du traité de Lisbonne en reconnaissant publiquement ne pas l’avoir lu ». Il est vrai que c’est un comble ! Vouloir imposer aux Etats et aux peuples un traité qu’au plus haut niveau dirigeant on n’a même pas lu, prouve une certaine inconscience ou, plus encore, un véritable renoncement, une irresponsabilité coupable : non pas qu’il faille que les commissaires européens soient des « experts » és-traités mais qu’il apparaît plutôt maladroit de dire aux populations (que, pour 26 pays de l’UE, l’on n’a pas consulté…) d’accepter un traité constitutionnel qui, visiblement, semble ne pas même intéresser les « élites » eurocratiques qui, pourtant, le vantent à l’envi…

 

Il y a autre chose : si l’on relit le reproche fait au commissaire irlandais, les européistes lui en veulent, surtout, de l’avoir avoué publiquement… En somme, son honnêteté a été néfaste, encore plus que sa faute ! S’il avait gardé sa méconnaissance du traité pour lui, aucun reproche n’aurait pu lui être fait…

 

Sans commentaire…