21/02/2008
En attendant mon retour...
Mes activités de blogueur et d’internaute royaliste se sont fortement ralenties cette année scolaire par le simple fait d’une abondance de travail qui ne me laisse que peu de temps pour participer aux débats sur les forums que j’avais l’habitude de fréquenter auparavant, ou pour rédiger des notes sur mon blog… J’en suis évidemment désolé, et je dois avouer mon absence quasi-totale dans les débats politiques municipaux qui, pourtant, font rage actuellement et confirment mon sentiment que, décidément, la politique « républicaine » devient de plus en plus une caricature de politique, sans éthique ni réflexion digne de ce nom. Le syndrome Neuilly-sur-Seine semble être fort développé dans ce pays, et avant même ce psychodrame révélateur et si dérisoire…
De plus, je m’absente durant six jours de France, accompagnant une quarantaine d’élèves de Première en Andalousie, du 21 au 26 février : du coup, il me sera difficile d’alimenter ce blog durant ce voyage scolaire qui s’annonce passionnant (Cordoue, Séville, Cadix, Grenade).
Si vous vous ennuyez, alors n’hésitez pas à vous promener dans les archives de ce blog (quelques dizaines de notes, évidemment d’inégale valeur), ou dans celui de mes « souvenirs politiques », encore bien incomplet ; profitez-en aussi pour vous rendre sur l’excellent blog de Catoneo, http://royalartillerie.blogspot.com , et sur le site d’informations et de réactions royalistes www.lesmanantsduroi.com . Vous ne serez pas déçus car ces deux sites sont très complets et intéressants, et me sont de précieuses sources d’information et de réflexion.
A mon retour, j’évoquerai sur ce blog le débat actuel sur la démocratie auquel « Libération » a fait écho dans son édition du samedi 16 février, ainsi que des pistes de réflexion pour le royalisme d’aujourd’hui, en particulier face à la République, « bling-bling » ou « bo-bo », face à la crise des modèles politiques classiques et à la montée des « nouvelles colères », etc.
A bientôt et, bien sûr, vive le roi !
Post-scriptum : voici l'adresse de mon blog de souvenirs politiques : http://souvenirschauvin.blog.ca .
00:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : archives, blog, roi.
20/02/2008
Kosovo, la boîte de Pandore ?
Quelques lignes tirées de l’édition datée de mercredi 20 février du « Monde » sur la question kosovare : « Un Grand Kosovo accueillant la vallée de Presevo [en Serbie], que ses habitants albanophones appellent le « Kosovo oriental », et la partie occidentale de la Macédoine, peuplée d’Albanais, pourrait sans doute être un substitut à la Grande Albanie. Les dirigeants kosovars le voudraient-ils qu’ils en seraient certainement dissuadés par les Occidentaux, qui leur ont accordé une indépendance « sous surveillance ». » Tout est dans la nuance : « qu’ils seraient certainement… »… Il me semble que les Européens s’inquiètent d’avoir, en définitive, ouvert une boîte de Pandore qu’ils ne sont pas certains de pouvoir refermer désormais. Toujours ces maudits principes qui brouillent la perception juste des réalités et des enjeux, comme le signalait en son temps, à propos des questions d’Autriche et d’Europe centrale (entre autres), Jacques Bainville qu’il faut sans doute relire, tout comme René Johannet (l’ « inventeur » du terme de « nationalitarisme », c’est-à-dire l’application immodérée du principe des nationalités, application destructrice des équilibres et des harmonies stato-politiques, anciennement ou actuellement dynastiques). Ces maudits principes idéologiques qui ont fait, une fois de plus, oublier les leçons de l’Histoire : un Bernard Kouchner peut-il vraiment comprendre ce qu’il a, bien imprudemment, cautionné lorsqu’il était administrateur du Kosovo ?
D’ailleurs, le chroniqueur du « Monde », sans jamais le citer, le condamne de quelques mots : « Après avoir échoué à faire du Kosovo un Etat multiethnique, les Occidentaux doivent maintenant empêcher la renaissance des phantasmes consistant à vouloir regrouper chaque peuple dans son propre Etat. Des phantasmes qui ont régulièrement mis le feu aux Balkans ». Il aurait pu ajouter « et à l’Europe continentale », au regard de l’histoire du XXe siècle allemand : le principe des nationalités a trouvé sa pire application par le pangermanisme « völkisch » exploité par un Hitler sûr d’y trouver là un carburant inépuisable…
En tout cas, l’inquiétude, palpable dans les propos du chroniqueur, ne ferme pas les portes du temple de Mars : il faut souhaiter, en un sursaut d’espérance et de tempérance, que le pire ne soit pas sûr. Il faut le souhaiter, à défaut d’en être sûr… Car la politique du pire, que certains souhaitent, par vengeance irraisonnée ou par frustration compréhensible, reste, encore et toujours (et comme le rappelait fermement Maurras), « la pire des politiques ».
23:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Kosovo, Maurras, Bainville, nationalitarisme, Kouchner.
19/02/2008
Europe et vote démocratique.
L’argument des européistes pour ne pas faire revoter les électeurs français sur le traité constitutionnel européen est souvent de dire que ceux-ci n’ont pas vraiment répondu à la question posée en 2005, mais qu’ils se seraient plutôt déterminés par rapport au gouvernement en place… En fait, cet argument est spécieux, pour plusieurs raisons :
- Tout vote, toute élection n’est souvent que la manifestation d’une opinion du moment, d’une opinion dominante, raisonnée par certains mais suivie par de multiples autres. Le plus souvent, elle repose sur un caractère « d’entraînement » qui ne repose que sur un minimum de réflexion, car peu de gens lisent les professions de foi ou les textes soumis à référendum ;
- Or, justement, dans le cadre du référendum de mai 2005, de nombreux citoyens de notre pays, au contraire de ceux des Etats où la ratification se faisait par la voie parlementaire, ont pris la peine de lire, sinon le traité lui-même, souvent abscons, au moins les résumés et autres explications de textes de celui-ci ;
- D’autre part, c’est l’une des premières fois, depuis l’automne 1992 (référendum sur le traité de Maëstricht), que la construction européenne a vraiment été au cœur des préoccupations et des discussions entre citoyens, et que l’on a vraiment parlé d’Europe, alors que les élections européennes laissent, d’ordinaire, nos concitoyens complètement indifférents, au point de connaître des taux d’abstention très élevés quand celui du référendum du 29 mai 2005 a chuté à 30 % et que, donc, plus de 2 électeurs français sur 3 ont pris le chemin des urnes pour donner leur opinion sur le traité constitutionnel européen ;
- Qu’il y ait eu des électeurs qui, comme à toute consultation électorale, en aient profité pour marquer leur mécontentement à l’égard de la politique gouvernementale, n’enlève rien à la valeur « démocratique » de ce scrutin qui s’est bien déroulé en toute connaissance de cause pour ceux qui se sont déplacés pour voter… A moins de considérer que tout vote est invalide parce que les électeurs ne se détermineraient pas seulement en fonction des programmes, de la connaissance et de la compréhension de ceux-ci, ou de la seule question posée… Dans ce cas, la démocratie électorale n’est qu’un immense malentendu, forcément dangereux, et il faut vite lui trouver une alternative ! Après tout, pourquoi pas ? Mais sûrement pas en oubliant les citoyens comme semblent le vouloir les européistes qui, tout à leur rêve d’un « peuple européen », préfèrent ne pas écouter les peuples réels d’Europe…
23:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Europe, référendum, traité constitutionnel, vote, démocratie.