Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/12/2008

Rappel de vocabulaire, encore une fois...

Dans la presse française, de nombreux titres et articles évoquent le "monarque" que serait Sarkozy et dans les commentaires des forums politiques, certains socialistes se disent "royalistes". Donc, rappel de définitions : le monarque se dit, en France, du roi de France, aujourd'hui absent pour cause de république. Préférons le terme de "monocrate" pour signifier M. Sarkozy, cela sera plus juste...
Un royaliste est un partisan du roi et de la monarchie héréditaire et successible, incarnée par la Famille de France, représentée aujourd’hui par le comte de Paris et le prince Jean, duc de Vendôme.

Il est vrai que madame Royal est née dans une famille royaliste (cf archives politiques du mouvement Action Française de Nancy), mais ses partisans sont-ils, eux, attachés à la royauté ? Certains, oui, mais pas tous, loin de là.

Donc, préférons le terme de "royaliens" ou de "ségolistes" pour qualifier ceux qui soutiennent la présidente de la région Poitou-Charentes, éternelle candidate à la présidence de la république française, cinquième du nom...
Perso, je suis royaliste tendance historique, comme cela se sait déjà, me semble-t-il !

18/12/2008

Présidentielle permanente, encore...

Lors de la campagne électorale que j’ai menée à l’été 2005, le thème principal portait sur la « présidentielle permanente », à la veille (2 ans avant…) de l’élection pour le trône élyséen elle-même : ce thème est d’autant plus d’actualité aujourd’hui que Ségolène Royal se prétend déjà candidate et que les journalistes annonçaient, dès lundi de la semaine dernière, que le parti sarkozyste était prêt pour 2012, voire que les affrontements fratricides pour… 2017 avaient déjà commencé entre Jean-François Copé et Xavier Bertrand !

Du coup, je n’ai aucun scrupule à republier des extraits de ce tract monarchiste que j’avais entièrement rédigé et qui garde, me semble-t-il, une singulière crédibilité au regard des agitations politiciennes actuelles. Il y a déjà 3 ans qu’il est lisible sur mon blogue et qu’il ne vieillit toujours pas… Voici le texte original dans ses grandes lignes :

« Face à la crise des institutions, ne faut-il pas imaginer autre chose que ce qui existe ?

Aujourd’hui, avec le quinquennat, la France semble en campagne électorale permanente : tous les débats politiques, économiques et sociaux, sont pollués par l’échéance présidentielle et les jeux d’intérêts politiciens. (…)

Où est alors l’intérêt de l’Etat quand il est l’objet de toutes les convoitises ?

Ainsi, pour mettre un terme à ce spectacle étrange que la République française donne au monde entier, nous pensons qu’il faut à nouveau inscrire l’Etat dans la durée, réintroduire la pensée à long terme dans l’action politique.

Le long terme en politique nécessite la continuité, mais une continuité qui se doit d’être dynamique pour épanouir ses qualités.

Quel Etat peut disposer de la continuité ? Une sixième République parlementaire où l’Etat serait impuissant ? Non, il faut regarder ailleurs !

C’est pourquoi nous proposons la Monarchie, héréditaire et successible, où l’Etat n’est pas le jouet des politiciens ; où l’Etat doit servir avant tout les intérêts du pays qu’il dirige ; où l’Etat doit rendre aux citoyens leurs pouvoirs concrets de parole et d’action dans leurs cadres sociaux (communes, régions, professions ).

Nous ne sommes pas des nostalgiques, nous voulons simplement penser la politique autrement.

Nous voulons mettre l’imagination au pouvoir en instaurant une Monarchie adaptée à notre temps et aux défis de la globalisation. »

 

09/12/2008

Royalistes, ou royalistes ?

J’en ai assez d’entendre parler dans tous les médias de « royalistes » pour évoquer les partisans de madame Royal, sans même de guillemets dans la presse écrite. Mais cela m’agace d’autant plus quand certains sites journalistiques sur la Toile censurent purement et simplement les commentaires qui rappellent le sens exact des mots.

Ainsi, le site de « Libération » qui, lundi 8 décembre, titrait un article sur le Parti socialiste par la « résistance royaliste » à la nouvelle direction du PS : j’avais alors écrit un petit commentaire de quelques lignes qui soulignait que le terme de royaliste avait un sens politique précis, celui de « partisan du roi, de la royauté », et que certains de ces royalistes, de sentiment comme de raison ou de tradition, s’étaient illustrés dans la Résistance, celle qui s’est manifestée en France contre l’occupant allemand entre 1940 et 1945, tels Honoré d’Estienne d’Orves (fusillé en 1941), le colonel Rémy, Jacques Renouvin (mort en déportation), ou Luc Robet (décédé en 1992), que j’ai personnellement connu lors de réunions de la Fédération Royaliste de Bretagne. Ce très court texte n’a pas eu l’heur de plaire au « modérateur » qui ne l’a pas accepté…

En fait, ce n’est pas la première fois que ce site censure des interventions royalistes et, en particulier, les miennes, comme si ce terme de « royaliste » était désormais réservé aux socialistes pourtant républicains (enfin, a priori…), et comme s’il fallait désormais « effacer » cette tradition politique monarchiste qui, depuis la Ière République, continue d’exister, de survivre (difficilement), certes presque invisible, mais bien réelle, toujours présente, au moins à travers quelques feuilles de chou (et ce n’est pas péjoratif !), certaines de grande qualité et pourvue d’un lectorat pas totalement insignifiant, mais aussi par quelques personnalités qui ne cachent pas leur attachement à la famille royale des Bourbons-Orléans et à ce qu’elle incarne d’espérance historique.

Le plus drôle (ou triste, c’est selon), c’est que les journalistes français qui se servent à tort et à travers d’un vocabulaire qu’ils ne comprennent sans doute pas vraiment, se sentent obligés, pour certains, de rajouter le qualificatif d’ « ultra » au mot de royaliste pour évoquer les manifestants thaïlandais des semaines dernières qui se référaient au roi Bhumibol (le doyen des monarques régnants aujourd’hui), sans doute pour faire la différence avec les partisans « raisonnables » de Ségolène Royal…

Bon, restons zen, et retournons la difficulté : régulièrement, la lecture du bimensuel « Royaliste » dans les cafés ou le métro me vaut des sourires entendus et des malentendus certains, et cela m’a aussi permis, maintes fois, de préciser le sens politique du terme et d’évoquer la monarchie à des personnes qui ne soupçonnaient pas qu’elle puisse être une piste institutionnelle contemporaine… Etonnant, non ?