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31/01/2008

Classe Patrimoine et mécénat éducatif.

Puisque la commission Attali vient de faire de multiples propositions, y compris sur l’enseignement (il me faudra y revenir) et que la commission Rocard rend son rapport lundi prochain, en voici quelques unes qu’ils n’ont pas faites et que je défends depuis déjà quelques années, même si, malheureusement, elle n’est plus appliquée au lycée Hoche, faute d’un nombre suffisant d’élèves candidats.

 

 

 

   

 

Depuis quelques années existent des classes « atelier Patrimoine » qui permettent à des classes de Quatrième ou de Seconde des activités tournant autour du Patrimoine, en particulier des lieux d’installation ou de proximité des établissements concernés. Ces classes sont en général recherchées par les parents qui y voient, en fait, une sorte de « classe privilégiée », ce qui n’est pourtant pas leur vocation première.

 

Il semblerait intéressant de confirmer et de multiplier ces classes dans le paysage scolaire pour diverses raisons :

 

-d’abord pour des raisons de mise en valeur d’un patrimoine français, national ou régional, voire communal, parfois négligé par les élèves, trop souvent « absents » à la culture française ou à l’Histoire des lieux. Cela ne peut que favoriser l’intégration des jeunes générations à une « dynamique civilisationnelle », en particulier celles issues d’autres espaces culturels et historiques mais destinées à rester et vivre en France.

 

-ensuite pour le développement de l’autonomie des élèves, qui doivent fournir l’effort de « monter » des projets autour du Patrimoine à partir d’un thème donné : chaque « classe Patrimoine » doit présenter ses travaux de l’année dans une exposition ou un spectacle de fin d’année.

 

-d’autre part pour permettre l’ouverture des établissements vers l’extérieur. Chaque « classe Patrimoine » doit signer des conventions de partenariat avec la municipalité du lieu d’établissement, mais aussi avec des partenaires qui peuvent être culturels (offices de tourisme, monuments historiques concernés par le thème de l’année, etc.) ou, pourquoi pas, industriels ou commerciaux. C’est là que le « mécénat éducatif » peut s’avérer utile…

 

 

Multiplier ces classes, c’est déjà permettre à chaque établissement scolaire d’avoir au moins une « classe Patrimoine », mais c’est aussi l’étendre à tous les niveaux de la Sixième à la Première incluse. Cela implique de simplifier la validation de ces classes par les administrations académiques, et de mettre en place des « incitations » pour les enseignants pour favoriser leur volontariat qui ne doit pas être que du bénévolat…

 

 

Le problème de cette politique est, bien sûr, le financement en cette période d’économies budgétaires. D’où l’idée de coupler ces « classes Patrimoine » avec la mise en place d’un véritable « mécénat éducatif », c’est-à-dire la participation d’entreprises (le plus souvent locales, ou succursales locales de grandes entreprises nationales ou multinationales) au financement du projet ou d’éléments du projet de la « classe Patrimoine » (fourniture de matériel, financement de sorties ou de visites en rapport avec l’activité « Patrimoine », participation à une « caisse Patrimoine » dont il faudrait définir les statuts précis, le mode de fonctionnement et le contrôle des sommes engagées, etc.). L’avantage supplémentaire serait de dédramatiser la question des rapports de l’entreprise avec l’Ecole en montrant l’intérêt de liens particuliers sur des sujets qui ne sont pas qu’économiques mais aussi culturels.

 

 

 

 

29/01/2008

L'affaire Société Générale.

L’affaire de la Société Générale est plus simplement l’affaire des dérives d’un capitalisme qui s’enivre de ses propres principes, au point de risquer le coma éthylique. Cette course au profit, à l’argent et à son accumulation entre les mains de quelques uns (aussi honorables soient-ils par ailleurs), tout cela n’est pas sain quand cela tourne au « systématique » et à une forme de darwinisme économique et social peu compatible avec les notions de justice et de solidarité.

 

Ce qui m’agace particulièrement, c’est cette curée médiatique contre le « trader » Jérôme Kerviel, désigné comme un « fou » ou un « terroriste » par le président de la Société Générale, Daniel Bouton, aujourd’hui lui-même sur la sellette. Je n’aime pas cette ambiance de lynchage qui méconnaît les droits de la défense et la dignité de la personne, et qui tend à faire diversion pour éviter des questions sur la gestion même de la banque et de ses activités boursières.

 

Ce qui me surprend (un peu seulement, au regard des tendances actuelles de nos sociétés), c’est l’absence de réaction des Français, si ce n’est au comptoir des cafés : pas de manifestation de colère dans les rues ou devant le siège de la Société Générale ; pas de banderoles vengeresses demandant des comptes à la direction ou dénonçant le gâchis financier de plusieurs milliards d’euros à l’heure où des millions de gens vivent avec moins de 1 000 euros par mois ; et, enfin, de timides déclarations des politiques apparemment impuissants devant les jeux d’une économie de Marché qui refuse tout contrôle des Etats et toute « contrainte » politique…

 

Il est un temps, pas si lointain, où une telle affaire aurait jeté des foules, souvent constituées de militants contestataires ou populistes, de citoyens contribuables furieux ou d’actionnaires floués, dans la rue. Ici, rien, si ce n’est un sentiment diffus de résignation et, parfois, de mépris…

 

En tout cas, il faudra bien réfléchir dans les temps qui viennent à une nouvelle organisation des rapports entre politique et économique, sinon la révolte qui monte dans les populations frustrées de ne pas participer au banquet risque d’être terrible et pas forcément juste, d’ailleurs : la BCE, par exemple, qui ne cesse de dénoncer les hausses de salaires dans les pays de la zone euro, pourrait bien l’apprendre à ses dépens, tout comme l’actuel gouvernement piégé par une situation qu’il a du mal à maîtriser. Cela ne doit pas empêcher, même si les événements ne sont guère propices à ce genre de réflexion, de penser aussi à un autre mode de vie et de consommation, plus économe des ressources de la nature. « Consommer moins et mieux », pourrait-on résumer… Il faut bien reconnaître que cette double réflexion (qui peut paraître paradoxale) sur le pouvoir d’achat et la nécessaire sobriété à l’égard de l’environnement n’est guère aisée et qu’elle ne pourra se concrétiser qu’à travers un Etat politique, en France, qui aura des reins sacrément solides et des racines profondes…

 

 

28/01/2008

21 janvier, souvenir du roi Louis XVI.

La semaine dernière, je me suis rendu à plusieurs reprises à Paris pour participer à quelques activités et cérémonies monarchistes, en particulier le 21 janvier, jour anniversaire de la mort du roi Louis XVI, guillotiné place de la Concorde à 10h22 il y a 215 ans…

 

Midi, Saint-Germain l’Auxerrois, paroisse des rois de France, en face du Louvre : une foule nombreuse a pris place dans l’église et on y reconnaît la plupart des cadres et militants royalistes, représentant toutes les traditions du royalisme français attachées à la fidélité, à la Famille de France. Les princes Jean et Eudes arrivent vers 12h10, suivis quelques minutes après par leur père, Mgr le comte de Paris. Je reste sur le trottoir à discuter avec quelques compagnons de combat et à « refaire le monde », en attendant un petit signe de l’Histoire…

 

Une heure après, à la sortie de la messe, les princes embrassent leur père devant les objectifs de nombreux photographes, ravis tout comme les monarchistes présents de voir la Famille de France ainsi réunie en ce jour commémoratif de la mort du roi-martyr Louis XVI.

 

Pendant ce temps, la foule s’écoule entre les vendeurs de l’Action Française, ceux des Epées et de Royaliste, sans oublier les colporteurs de Franche-contrée, la dépêche de la compagnie d’Artagnan et Planchet, venus eux aussi en nombre. Les Camelots du Roi discutent avec les Manants du Roi, les militants de la Nouvelle Action Royaliste avec ceux de l’AF, l’ambiance est bon enfant et les discussions plus optimistes qu’à l’accoutumée, comme si, après des heures difficiles, les dernières semaines avaient redonné un peu d’allant et beaucoup d’espérance au mouvement royaliste dans son ensemble : acceptons-en l’augure !

 

Lire, à ce sujet, l’article des Manants du Roi, en cliquant sur le lien : http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article27465.php .

 

Bien sûr, ce n’est qu’une commémoration mais elle a l’avantage d’être un « point de repère » fort des monarchistes, qui les réunit au-delà de toutes leurs différences, et moi qui n’ait cessé de lutter pour une meilleure entente des royalistes entre eux, gage d’efficacité et de réussite, je m’y retrouve sur ce point-là. Mais je ne survalorise pas, pour autant, cette journée car j’évite de me cantonner à ce qui peut ressembler à une simple cérémonie du souvenir, une nostalgie qui risquerait de faire oublier que le devoir d’un militant politique n’est pas de regretter mais de préparer « les conditions de l’avenir que tout esprit bien né souhaite à sa patrie », comme le dit la célèbre formule…