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14/05/2013

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : un véritable sparadrap pour M. Ayrault...

 

La chaîne humaine organisée l’autre jour autour de Notre-Dame-des-Landes pour s’opposer à la construction du grand aéroport voulu par l’ancien maire de Nantes, aujourd’hui premier ministre, a été un beau succès, en particulier médiatique : elle a aussi confirmé que la mobilisation ne faiblit pas, désormais, face à un gouvernement que l’on sent et que l’on sait, lui, affaibli, en particulier dans l’Opinion publique et dans la rue qu’il ne maîtrise qu’à grand peine…

 

Alors que le front de « la Manif pour tous » est toujours ouvert et qu’il se fait pressant au point qu’aucun déplacement de ministre n’échappe à la présence d’opposants au mariage homosexuel et aux réformes dites sociétales, en attendant la manifestation du 26 mai qui s’annonce compliquée à gérer pour le Pouvoir en place ; alors que le front social pourrait bien se réveiller dans les semaines qui viennent sur la question des retraites, de leur réforme et de leur financement ; alors que la question toujours pendante de la sécurité s’invite dans les débats depuis Marseille et Paris (en particulier ces derniers soirs avec les images des échauffourées du Trocadéro et des pillages de magasins des Champs Elysées ; le gouvernement cherche à éviter l’ouverture d’un nouveau front, entre autres parce qu’il n’a plus les moyens humains et policiers d’y faire face, et qu’il s’inquiète de voir un nouveau Larzac poindre à l’horizon et dont il serait, cette fois, la victime…

 

Pendant ce temps, Vinci, concessionnaire pour 55 ans de l’aéroport encore à l’état de projet, ne s’inquiète pas vraiment, et cela pour la simple et bonne raison que, construction ou pas, elle reste gagnante dans l’un ou l’autre des cas : si l’aéroport se fait, parce que la société en tirera quelques bénéfices ; si le projet n’aboutit pas, car l’Etat, en cas de dédit, « devra rembourser à Vinci les sommes investies et couvrir le manque à gagner, précise le contrat de concession. En clair, rembourser les sommes que les actionnaires entendaient toucher : 11 millions d’euros par an, selon le plan de financement détaillé dans les annexes du contrat. Sur cinquante-cinq ans, l’ardoise s’élèverait donc à 605 millions d’euros », comme le précise la revue Terraeco dans son numéro du mois de mai 2013. Un sacré piège financier dans lequel l’Etat s’est fourré lui-même… On comprend que M. Ayrault reste discret sur cette question et que M. Montebourg se soit emporté contre lui il y a quelques mois lors de l’affaire de Florange.

 

J’ai néanmoins l’intime conviction que cet aéroport ne se fera pas, et je partage celle-ci avec Jean-Jacques Bourdin qui, il y a quelques mois, prédisait sur RMC l’enterrement à venir de ce projet : trop d’obstacles se sont accumulé sur la route des promoteurs de cet aéroport à la fois trop coûteux (sur le plan financier comme, surtout, sur le plan environnemental) et déjà dépassé, à l’heure où les lignes rapides de chemins de fer et les surcoûts du kérosène dans les années prochaines (sommes-nous vraiment éloignés du « pic pétrolier » ?) se conjuguent pour rendre l’avion moins attractif pour les déplacements nationaux qui sont censés constituer une large part du trafic futur de l’aéroport projeté.

 

 

08/05/2013

La Gauche sans la rue ?

 

Les manifestations de rue sont une des formes majeures de l’exercice de la citoyenneté et de la liberté d’expression, même si elles signalent d’ordinaire l’opposition plus que l’assentiment à la politique du Pouvoir en place… Ainsi, ce printemps 2013 montre-t-il, par la multiplicité des défilés, des actions de rue et des veilles, le désaveu des politiques gouvernementales par une partie importante de l’opinion publique et, parfois, pour des raisons fort différentes.

 

Mais la Gauche, d’habitude plus prompte à occuper la rue que la Droite, se trouve cette fois largement débordée, et frustrée de ne plus être celle qui bat le pavé dont elle faisait jadis un symbole de son identité « révolutionnaire » : cette situation est-elle si étonnante ? Même M. Mélenchon a fait les frais de cette réalité du moment qui veut que la Gauche ne puisse plus descendre dans la rue sans être accusée de faire le jeu de la Droite ou de l’extrême Droite ! Ainsi, sa démonstration de force du dimanche 5 mai n’a-t-elle pas été très convaincante et a-t-elle, au contraire, montré l’isolement de cette mouvance antilibérale de Gauche au sein de la Gauche en général et une certaine indifférence amusée de la population à son égard : les chiffres, d’ailleurs, sont cruels, même si M. Mélenchon, en bon connaisseur des réalités politiques, savait sans doute qu’ils seraient effectivement à son désavantage, et qu’il le savait avant même le jour de sa manifestation…

 

Quand la préfecture de police annonce 30.000, le nombre de manifestants a de bonnes chances d’être sous-évalué, comme le furent ceux des manifestations contre le mariage homosexuel des 13 janvier et 24 mars, ramenés aux environs de 300.000 par les mêmes compteurs (conteurs ?) de la préfecture.

 

Deux remarques néanmoins sur les chiffres :

 

  1. Ce chiffre de 30.000, c’est, de toute façon, dix fois moins que celui annoncé par cette même préfecture de police pour les manifestations d’opposition au mariage homosexuel, ce qui tend à prouver que M. Mélenchon est bien loin de pouvoir, en ce domaine, concurrencer Mme Barjot et ses amis. Du coup, en quoi les revendications de M. Mélenchon seraient-elles plus écoutées que celles de Mme Barjot ? Si l’on s’en tient à une simple « démocratie comptable », M. Mélenchon est, là encore, le grand perdant de la rue…

 

  1. Le même jour, pour une manifestation sans grand enjeu destinée à maintenir la pression sur le gouvernement, « la Manif pour tous » réunissait, toujours à Paris, 15.000 personnes selon la préfecture, ce qui équivaut déjà à la moitié de la manifestation nationale de M. Mélenchon, alors même que d’autres manifestations contre le mariage homosexuel rassemblaient, à Lyon ou à Rennes, plusieurs dizaines de milliers de personnes, pour un total dépassant les 100.000… Là encore, dans la même logique de « démocratie comptable », M. Mélenchon est aussi le perdant du jour…

 

Dans cette affaire, M. Mélenchon n’a pas réussi à convaincre les électeurs de Gauche de descendre dans la rue pour contester le libéralisme supposé du gouvernement de M. Ayrault, ne serait-ce que parce qu’il me semble que, en fait, la Gauche est tétanisée par la situation actuelle : la plupart de ses électeurs, fussent-ils très critiques envers la politique suivie, ne veulent pas donner l’impression de se désavouer et préfèrent se réfugier dans une sorte d’attentisme en espérant que les choses iront mieux dans quelques temps. D’autre part, il devient difficile pour eux de descendre dans la rue quand, depuis plusieurs mois, le gouvernement ne cesse de répéter que ce n’est pas la rue qui fait la loi, en visant les opposants au mariage homosexuel mais aussi, par ce discours, en mettant en garde ceux qui à Gauche auraient pu être tentés par cette initiative… D’autant plus difficile qu’une partie du public de Gauche, en particulier à Paris, éprouve désormais une aversion profonde pour « le peuple des pavés » et en appelle, comme le prouvent à l’envi de nombreuses interventions sur les médias ou forums de discussion sur la toile, à une véritable répression contre les manifestations de rue, même contre celles, pacifiques, des « veilleurs », allant parfois jusqu’à demander l’interdiction des manifestations contre la loi Taubira pour le simple fait que cette loi est votée… Drôle de conception de l’Etat de Droit : devrait-on ainsi limiter la discussion, et éventuellement l’opposition, à tout ce qui n’est pas encore voté ?

 

Ainsi, la Gauche abandonne-t-elle la rue à ses opposants et le gouvernement semble dire que la Gauche, désormais, doit être avec lui ou ne pas être reconnue comme telle… M. Mélenchon n’a pas réussi à briser cette logique malgré ses efforts certains et, d’une certaine manière, méritoires.

 

 

05/05/2013

Les royalistes contre le chômage.

 

Dans quelques jours, les militants du Groupe d’Action Royaliste, groupe auquel j’appartiens en tant que vice-président, seront dans la rue pour présenter leur point de vue et leurs propositions face au fléau du chômage qui, de jour en jour, devient de plus en plus contagieux, au risque d’entraîner toute la société française dans la spirale infernale d’un déclin économique irréversible et d’une catastrophe sociale dont il serait difficile de se remettre, pour la France comme pour les Français. En prévision de cette action de rue, j’ai rédigé un tract qui, en quelques lignes forcément incomplètes, cherche à présenter la question et à avancer quelques pistes de propositions : en voici ci-dessous le texte, sous le titre « Combattre le chômage, c’est possible ! ».

 

Ce tract n’a pas vocation à être un manifeste ou un simple catalogue d’idées et d’initiatives possibles face au chômage mais à susciter le débat, la discussion libre qui permet d’avancer, et, aussi, à rappeler que la pire des solutions face à ce fléau serait l’indifférence ou le fatalisme : un des grands reproches que je fais, justement, au gouvernement est cette impression d’impuissance qu’il donne régulièrement, comme s’il avait renoncé à être et agir face aux grands féodaux de la Finance et de cette gouvernance qui est, par excellence, « l’antipolitique », la fin des Etats et de leurs pouvoirs protecteurs des sociétés…

 

Si je mets ce texte de tract sur mon blogue, c’est aussi pour vous donner l’occasion de le discuter, éventuellement de le critiquer ou de le compléter ! A vos plumes, ou claviers !

 

 

 

Combattre le chômage, c’est possible !

 

 

Chaque jour, plus d’un millier de Français sont condamnés à leur tour au chômage, victimes des délocalisations et de la désindustrialisation, conséquences mal gérées d’une mondialisation qui privilégie d’abord les profits en oubliant trop souvent les personnes et l’environnement. La mondialisation est aujourd’hui la mise en concurrence de tous contre tous, et apparaît comme une jungle dans laquelle les hommes et femmes passent après l’argent !

 

La France compte ainsi désormais plus de 5 millions de chômeurs, complets ou partiels, et l’année 2013 s’annonce comme la plus dramatique des dernières décennies sur le plan de l’emploi, sans espoir d’amélioration immédiate.

 

Face à cette catastrophe sociale, le gouvernement socialiste apparaît totalement dépassé et ne parvient pas à redresser la barre, pris entre l’étau de la mondialisation euro-libérale et son idéologie social-démocrate, plus sociétale que sociale : du coup, impôts et taxes ne cessent d’être augmentés, au risque d’appauvrir un peu plus les classes moyennes et populaires touchées par la crise de la zone euro.

 

La République, qu’elle soit socialiste ou sarkoziste, est impuissante, faute d’une stratégie claire et de volonté politique, mais aussi faute de disposer de la durée : chaque élection, au nom de l’alternance ou du changement, peut remettre en cause les efforts engagés par l’Etat, ce qui donne l’impression d’une hésitation permanente de celui-ci quand il faudrait une ligne à suivre !

 

Doit-on accepter cette situation ?

 

Les Royalistes sociaux refusent le fatalisme ambiant entretenu par des médias complaisants et des politiciens sans imagination.

 

Lutter efficacement contre le chômage, c’est possible et c’est nécessaire !

 

-         En protégeant le tissu industriel français et en favorisant le « fabriqué en France » ;

-         En allégeant la fiscalité sur les PME et TPE, et les aidant à mieux faire connaître et vendre leurs produits ;

-         En favorisant l’innovation, et en conjuguant formation et débouchés, pour pourvoir tous les emplois qui, en France, ne trouvent pas toujours preneur (456.000 en 2012 !) ;

-         En relançant de grands travaux, compatibles avec les enjeux environnementaux actuels et à venir : par exemple, la Gare internationale de Paris, ou la construction de nouveaux navires pour protéger et exploiter les espaces maritimes français, etc.

-         En promouvant un véritable Aménagement des territoires en France et en recréant de la proximité et de la fluidité entre productions et consommations…

 

 

 

Ces quelques propositions rapides montrent que, en France, ce ne sont pas les idées ou les projets qui manquent mais bien la volonté politique et les institutions pour l’appuyer.

 

Pour mener une véritable politique du Travail en France, il faut une volonté d’Etat et un Etat volontaire, indépendant des groupes de pression financières et économiques : un Etat qui ne doit rien aux forces d’Argent qui, aujourd’hui, financent les partis et semblent faire les élections et défaire les politiques sociales…

 

Avec les Royalistes sociaux, refusons le fatalisme républicain !

 

Osons imaginer, osons décider, osons agir contre le chômage et ses racines !