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08/06/2009

"Home", film de Yann Arthus-Bertrand, et les élections.

Quand j’étais plus jeune, j’adorais regarder les soirées électorales ou faire la tournée des mouvements politiques qui fêtaient dignement et festivement leurs résultats, qu’ils soient bons ou mauvais d’ailleurs… C’était l’occasion de boire du champagne à moindre frais, de vanter les mérites de la monarchie en adaptant le discours à la situation de l’hôte (défait ou vainqueur…) et, parfois, de repartir avec… des seaux et des paquets de colle qui allaient servir, dès le lendemain, à couvrir les panneaux d’affichage de la ville de placards royalistes ! C’était alors notre manière de faire campagne, après la bataille électorale, ce qui nous semblait plus efficace et plus visible car nous n’avions plus alors de concurrence… J’ai d’ailleurs repris cette bonne tradition en collant ce midi quelques affiches fleurdelysées (sous une pluie battante) à Auteuil-le-Roi, près de Thoiry.

 

Mais hier soir, je me suis contenté de suivre, d’une oreille presque distraite, la soirée et les débats post-électoraux à la radio et sur la Toile : bien sûr, j’essayais de connaître au plus tôt les résultats des listes monarchistes et de celle que je menais en particulier dans l’Ouest (j’en reparlerai dans une autre note de ce blogue), mais ce n’est pas vraiment ce qu’évoquaient les médias radiophoniques, plus occupés à commenter la « victoire » du parti présidentiel, la percée des Verts et la lourde et double défaite (aux conséquences inégales et différentes) du Parti socialiste et du Mouvement bayrouiste. L’un des arguments avancés pour expliquer les bons résultats des listes menées par l’ancien meneur de Mai 68 m’a fait sourire mais je ne suis pas convaincu qu’il ait été vraiment déterminant, même s’il a pu jouer, indéniablement, un certain rôle : la programmation du film d’Arthus Bertrand, « Home », aurait donné un coup de pouce majeur aux listes se réclamant de l’écologie, le célèbre photographe ayant avoué, dans « Le Parisien » de vendredi ou samedi qu’il votait « Vert ».

 

Justement, vendredi matin, j’accompagnais des classes de Seconde du lycée Hoche à la projection sur grand écran de ce film qui passait à la télé le soir même. « Home » a le mérite de rappeler que notre planète, si belle par tant de ses aspects, est aussi fragile et que ce sont les hommes qui, malgré leur supériorité intellectuelle sur les autres espèces vivantes, menacent les équilibres naturels par leur appétit féroce, par leur volonté démiurgique de tout contrôler et, parfois, par leur cupidité, mais aussi, plus simplement et plus largement, par leur désir d’ « avoir toujours plus », de consommer sans fin, parfois même « sans faim », et de consumer, par cela même, les ressources pas toujours renouvelables de notre Terre, de ses rivages comme de ses océans. Condamnation quasi-explicite de notre société de consommation, ce film montrait à la fois les emballements actuels et non-contrôlables du climat, et les tentatives, encore trop rares au regard des enjeux d’avenir, pour changer de perspectives et sauver ce qui peut, ce qui doit l’être pour la pérennisation de la vie (et de sa qualité) sur terre.

 

Ce film m’a parfois laissé un peu sur ma faim car, si le constat dressé et la morale de l’histoire étaient clairs et nets, il ne m’a pas semblé en être de même pour les solutions, plus suggérées que véritablement évoquées : en fait, il apparaît que les débats qui ont suivi, au cinéma comme à la télévision, complétaient utilement le film, joignant l’explication des nouvelles pratiques à appliquer à la belle démonstration des dangers encourus par la planète.

 

Mais qu’en reste-t-il, quelques jours après et surtout malgré la polémique autour de l’éventuel rôle de ce film dans la percée des listes « Verts » ? Sans doute une impression d’urgence mais aussi de fatalisme, comme si la tâche environnementale était trop lourde à assumer et à pratiquer… D’ailleurs, on aurait pu penser que, à la suite de ce film, la semaine des Mers et la journée mondiale des Océans (aujourd’hui même…) tiendraient une grande place dans l’actualité et les médias : il n’en est rien, comme si, une fois l’émotion passée, la société de consommation reprenait son festin d’ogre insouciant, réclamant une assiette toujours pleine de ces poissons dont les stocks ont désormais cessé de se renouveler, comme la morue de Terre-neuve, désormais disparue des mers et des étals, ou le thon rouge de Méditerranée, condamné à échéance de trois ans (trois ans ! Autant dire demain…).

 

Le combat pour la préservation de la planète ne passe pas, j’en suis persuadé, par une « gouvernance mondiale », mais bientôt plutôt par des politiques volontaristes et actives d’Etats soucieux de leurs propres concitoyens et de la pérennité des équilibres internationaux qui imposent, aussi, des coopérations fortes et éminemment politiques, qui puissent s’imposer aux puissances, aux féodalités financières et économiques… A bien y regarder, la France a plus fait, par le discours d’un Chirac (« la maison brûle, et nous regardons ailleurs »…) ou la convocation d’un « Grenelle de l’environnement » (malheureusement peu suivi d’effets concrets malgré la bonne volonté d’un Borloo et le harcèlement d’un Nicolas Hulot), suivi d’un « Grenelle de la mer », actuellement en cours, que la Commission européenne plus prompte à accepter les OGM et à déprécier les normes de l’agriculture biologique au nom du sacro-saint principe du Libre-échange marchand…

 

La France, et Nicolas Hulot le reconnaissait dans un récent manifeste, a la possibilité, par la place qu’elle tient sur la planète (deuxième superficie maritime, par exemple) et son rôle de puissance libre (quand elle veut bien assumer cette liberté…), de jouer un rôle d’entraînement et avoir valeur de modèle : encore faudrait-il que sa magistrature suprême soit elle-même inscrite dans la durée et puisse être libre des échéances électorales qui peuvent défaire ce qui a été entrepris auparavant, au gré des opinions fluctuantes et peu résolues à se laisser contraindre par une politique écologique moins consumériste… Là encore, il y a nécessité de Monarchie, et ce n’est pas tout à fait un hasard si, de par le monde, ce sont des monarques (comme le roi de Thaïlande, le prince de Monaco ou la reine des Pays-Bas) ou des héritiers de la Couronne (le prince Charles d’Angleterre, vanté un matin de ce printemps 2009 sur France-inter par… Cohn-Bendit lui-même !) qui apparaissent, parmi les chefs d’Etat, comme les meilleurs défenseurs de l’environnement…

 

Maillon d’une chaîne de générations qui doit penser à l’avenir de ses descendants, le monarque voit, par statut et obligation, au-delà de sa propre vie personnelle : « mes arrière-petits enfants me devront ombrage »…

06/06/2009

Fin de campagne.

La campagne pour les élections européennes s’achève et je m’apprête à glisser mon bulletin « Alliance Royale » dans l’urne, dans un bureau de vote du Chesnay : c’est une grande joie pour moi de faire ce simple geste qui apparaît pourtant bien anodin et qui, en même temps, est porteur d’un sens fort, et pas seulement symbolique. Certains argueront que ma voix ne comptera guère, perdue dans le flot de bulletins des  grands partis : mais, plus que ma voix, c’est ce qu’elle signifie qui importe, et là, il n’y a pas d’ambiguïté possible ! Le titre exact de la liste monarchiste est « Une France royale au cœur de l’Europe » : n’est-ce pas tout ce qu’il y a de clair ?

 

Au-delà de mon vote, il y a cette liste que j’ai l’honneur de mener dans la circonscription « Ouest » qui compte 13 départements du Poitou-Charentes, des Pays de la Loire et de Bretagne. J’ai sillonné les routes de Bretagne, de Mayenne et de Loire-Atlantique pour coller des centaines d’affiches et des milliers d’autocollants, distribuer des milliers de tracts, répondre à quelques journalistes, écouter les citoyens et leur présenter les idées monarchistes, du marché des Lices à Rennes à ce restaurant routier quelque part en Mayenne… Ah, bien sûr, je n’ai pas eu très souvent les honneurs de la presse et je n’ai pas pu faire tout ce qu’il m’aurait fallu faire pour espérer emporter un siège, mais cette campagne  qui touche à sa fin m’apprend beaucoup, et me motive pour m’enraciner à nouveau, politiquement parlant, en Bretagne et en particulier sur la Côte d’émeraude et le pays rennais : il me semble bien que le royalisme peut y trouver un certain écho favorable et y espérer un renouveau…

 

Etudier ! Travailler ! Proposer ! Agir ! Les prochaines années s’annoncent chargées mais prometteuses : le royalisme doit désormais devenir, à nouveau, un élément du paysage politique et un acteur du temps électoral, sans oublier d’être et de rester lui-même.

 

Ce blogue, un peu délaissé faute de temps disponible ces dernières semaines, va revenir à une respiration plus régulière dès la semaine prochaine : je vais, au-delà des notes d’actualité, travailler à approfondir mes propositions sur des thèmes politiques, sociaux, environnementaux… Car le royalisme ne peut être crédible que si, au-delà de la critique des institutions, il est capable de proposer des réponses viables aux questions que se posent nos concitoyens et de les présenter, non pas du fond d’une bibliothèque mais au contact de ce que l’on nomme, parfois sans bien le définir, le « pays réel ».

 

 

31/05/2009

Ma tribune pour "Ouest-France".

Mon blogue a, ces derniers temps, ralenti son activité : il est vrai que l’actuelle campagne électorale royaliste, conjuguée avec une fin d’année scolaire toujours chargée de corrections ultimes, ne me laisse guère le loisir d’écrire. Aussi, voici ci-dessous le texte que j’ai écrit à la demande du quotidien « Ouest-France » qui, comme à toutes les têtes des listes présentes aux élections européennes du 7 juin prochain, m’offre une « tribune », certes limitée (à 1.800 signes, espaces compris) mais évidemment bienvenue pour un mouvement royaliste qui, aujourd’hui, n’a pas la chance d’avoir d’accès régulier aux médias.

 

Evidemment, ce court texte est destiné à attirer l’attention des lecteurs et il mériterait des pages et des pages de développements et d’explications, voire de nuances, mais je le livre tel que je l’ai rédigé : j’admets qu’il est insatisfaisant, mais j’assume ! Il sera bien temps, dans quelques semaines, quand la campagne électorale sera terminée, de reprendre tout cela et de l’approfondir : il y a tant à dire ! Pour l’instant, je suis dans l’action de terrain, j’écoute les témoignages et les doléances, et je présente les idées monarchistes… Pas toujours simple, et, en tout cas, fort prenant…

 

Tribune de l’Alliance Royale : Une France royale au cœur de l’Europe.

 

Aujourd’hui la crise frappe durement les populations française et européennes. En France, le chômage augmente dramatiquement et la situation sociale s’aggrave, en particulier pour les plus faibles.

Face à cela, que font MM. Barroso, Trichet et leurs soutiens libéraux et sociaux-démocrates ? En fait, au lieu de proposer des solutions concrètes, ils poursuivent la « libéralisation » de nos économies au nom de la « libre concurrence » en même temps qu’ils veulent réglementer notre vie, notre alimentation, notre pensée…

Cette « Europe légale », celle de la Commission et des experts qui, pourtant n’ont rien prévu ni compris, ce n’est pas l’Europe des réalités, des familles, des citoyens, celle que nous aimons, celle des amitiés et des souverainetés.

Aussi, pour (re)fonder une Europe des solidarités et des coopérations entre Etats souverains, une Europe confédérale respectueuse des nations ; pour protéger nos entreprises, nos emplois, notre cadre de vie et de travail, notre environnement et la biodiversité, terrestre comme marine ; pour promouvoir la francophonie ainsi que les cultures régionales qui font la richesse et la beauté de la France et de l’Europe ; l’Alliance Royale propose, au-delà des solutions conjoncturelles, une véritable transformation structurelle des institutions, pour que la France soit capable de défendre sa liberté et celle de ses amis, en Europe comme ailleurs, mais aussi ses intérêts et son rôle dans le monde, rôle de médiation et d’action : une nouvelle Monarchie française, levier institutionnel pour rendre la parole à la France et, par une diplomatie libre et active, ouvrir de nouvelles perspectives européennes.

 

 

Jean-Philippe Chauvin.