20/04/2009
Service de l'Etat.
La monarchie n'est pas la caricature qu'on en donne parfois et, au contraire, elle peut répondre à quelques inquiétudes de nos contemporains... Car ce dont nous souffrons en république c'est, entre autres, la perte de repères face à un Pouvoir qui se fait de plus en plus diffus et tyrannique (administrativement ou réglementairement parlant, en particulier, comme on peut le constater avec la censure dont est victime la pipe de Tati dans le métro parisien depuis quelques jours... Absurdité du "politiquement et hygiéniquement corrects" !), alors qu'il est de moins en moins politique.
Le roi c'est un Etat à visage humain, renouvelé de génération en génération, par le simple fait de la transmission héréditaire : un roi ne choisit pas de l'être mais il assume cette charge, y compris jusqu'au sacrifice suprême, alors qu'en république, un président se moque bien de ce qu'il laissera après lui (sauf ceux, comme de Gaulle, qui ont la notion capétienne du service du pays et d'autrui et qui pensent en termes d'histoire et de durée). L’actuel locataire de l’Elysée est l’exemple même d’un homme qui n’a pas le sens de l’Etat car il se comporte d’abord en propriétaire de l’Etat quand il ne devrait en être que le serviteur…
00:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : service, république, état, tati, monarchie, roi, visage humain.
17/04/2009
L'Allemagne contre le maïs OGM.
La question des OGM vient encore de rebondir en Europe avec l’interdiction par l’Allemagne, contre l’avis de la Commission européenne, du maïs transgénique MON810 : ainsi, c’est le 6ème pays de l’Union européenne qui refuse la culture de cet OGM sur son territoire, comme le signale (avec regret, semble-t-il…) le journal « Le Figaro ». Une fois de plus, d’ailleurs, la communauté scientifique elle-même est divisée sur l’innocuité et l’intérêt des OGM : pour certains, les OGM ne présentent aucun risque et ont même l’avantage d’éviter l’usage d’insecticides, pour d’autres, au contraire, le danger repose sur l’absence de recul quant aux conséquences ultérieures pour la santé et sur la présence même de pesticides dans les plantes OGM.
En fait, se focaliser sur ce seul débat sanitaire (qui n’est évidemment pas négligeable) empêche de voir les vrais débats et problèmes soulevés par les OGM et leur culture.
Les OGM, par la dispersion des pollens, se diffusent partout, au gré des vents et des cours d’eau, y compris là où ils ne sont pas souhaités, contaminant des espèces sauvages et des cultures classées « bio » : du coup, cela déstabilise les écosystèmes et, même, entraîne la disparition d’espèces végétales naturelles, remplacées par des espèces moins « sauvages »… Mais cela a aussi une conséquence inattendue, c’est que le « pollueur », propriétaire du brevet de l’OGM contaminant, a des droits (propriété industrielle oblige !) sur les champs et les cultures qu’il a contaminé par ses plants OGM : la jurisprudence nord-américaine est tristement formelle sur ce point, comme l’a montré ce retentissant procès canadien d’il y a quelques années, au grand dam des agriculteurs, condamnés parce qu’avaient été relevés des traces d’OGM dans leurs propres cultures pourtant non-OGM !
Ainsi, le « vivant » devient véritablement une simple « propriété industrielle » entre les mains de quelques multinationales de la recherche et de l’industrie agroalimentaire : voilà le vrai scandale et le vrai danger, au-delà de tous les débats sur les qualités ou défauts sanitaires des OGM…
Quant à la Commission de Bruxelles qui rappelait il y a quelques mois encore que la législation européenne n’autorisait pas un Etat ou une région à « geler » la culture d’organismes génétiquement modifiés, position confirmée par la Cour européenne de Justice le 13 septembre 2007, elle se retrouve maintenant fort ennuyée et, en fait, attend désormais le lendemain des élections européennes du 7 juin pour réagir… Au fait, pourquoi « après les élections ? »…
20:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, ogm, commission européenne, vivant, bio, agriculture.
16/04/2009
Mon intervention sur RMC.
Mardi 14 avril, alors que j’étais dans ma voiture, j’entends l’introduction de l’émission « Les Grandes Gueules » sur la radio RMC qui évoque les prévisions d’une forte abstention aux élections européennes et l’ignorance de la plupart des citoyens des pays de l’Union quant à la date d’icelles : deux tiers de ceux-ci annoncent qu’ils n’iront pas voter, et 16 % seulement connaissent la date des élections européennes de juin… Un véritable camouflet pour la Démocratie européenne !
Selon le même sondage publié dans le journal « Libération » du lundi 13 avril, seulement 45 % d’Européens font confiance au Parlement européen (- 6 points en 6 mois) ; 42 % à la Commission (- 5 points) ; 39 % à la Banque Centrale Européenne (- 9 points). Pas vraiment l’amour fou pour les institutions de l’Union Européenne ! Une véritable claque pour « l’Europe légale » !
« L’occasion fait le larron », dit le proverbe et, au regard du sujet évoqué qui ne pouvait manquer de m’intéresser, je prends alors mon téléphone et contacte la station de radio : ainsi, vers 13h50, je me retrouve à l’antenne avec l’animateur Alain Marchal qui me présente comme monarchiste, candidat sur la liste Alliance Royale, et qui me laisse m’exprimer tout à fait librement, comme on peut le constater en écoutant les quelques minutes de mon intervention sur RMC (à écouter sur le site du GAR : http://www.actionroyaliste.com/index.php?option=com_content&view=article&id=162:jpchauvinrmc&catid=41:actions ).
Les quelques idées-forces que je tenais à faire passer lors de ce débat impromptu et, il faut le dire, assez inattendu mais plutôt heureux, étaient les suivantes, en rapport avec l’annonce d’une forte abstention : d’une part, si les électeurs se désintéressent de l’Union Européenne c’est sans doute parce que l’Union Européenne semble se désintéresser d’eux et, en tout cas, paraît bien ne pas les écouter lorsque la parole, référendaire en particulier, leur est laissée avec les résultats que l’on sait en 2005, en France ; d’autre part, l’UE apparaît de plus en plus lointaine et déconnectée de la « base », c’est-à-dire des réalités vécues par les citoyens, des difficultés sociales, des inquiétudes et des ressentiments face aux développements de la globalisation ; et, enfin, le fossé se creuse de plus en plus entre une « Europe légale », c’est-à-dire l’Europe officielle, celle de la Commission de Bruxelles et des parlementaires parfois élus par un nombre de voix dérisoire du fait des taux élevés d’abstention lors du précédent scrutin de 2004, et « l’Europe réelle », celle des Etats, des « appartenances nationales », des citoyens enracinés, etc.
Je crois en avoir dit un peu plus, même si, évidemment, il ne m’était pas forcément possible de développer beaucoup. En tout cas, j’ai essayé de faire bonne figure et de profiter de cette occasion donnée par RMC pour montrer que les monarchistes ne sont pas indifférents aux débats politiques et institutionnels contemporains. Le « Bonne campagne » que me souhaite l’animateur à la fin de ma petite intervention (répété aussi fort sympathiquement, hors antenne, par le responsable de l’organisation et du standard de RMC pour cette émission) m’a aussi réconforté et renforcé dans l’idée que toutes les heures que je passe à afficher, à écrire, à faire le siège des rédactions de la presse locale, à distribuer des tracts, à discuter avec ceux que je croise dans cette campagne monarchiste électorale, ne sont pas inutiles : alors, poursuivons et intensifions nos efforts ! « Ce n’est qu’un début, le combat continue »…
00:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, élections européennes, europe légale, europe réelle, abstention, les grandes gueules, rmc.