Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/01/2009

Mes meilleurs voeux, royalistes bien sûr...

Puisque c'est le moment des voeux et bien que je ne sois pas candidat à la prochaine présidentielle (en 2012, normalement, mais ça se prépare bien avant…), bonne année à tous. J'y rajouterai un voeu plus politique : une année de lys blancs, de drapeau tricolore, et une magistrature suprême hors d'atteinte des intrigues : en somme, un roi pour notre vieux pays, histoire de ne pas faire comme tout le monde mais de faire pour le mieux...

Révolution royaliste.

Contrairement à ce que l’on continue à lire dans la presse ou sur les forums de la Toile, Sarkozy ce n'est pas la monarchie, c'est bien la république ! Rappelez-vous les Thiers, Grévy, Ferry, etc. qui en furent les fondateurs (après 2 tentatives infructueuses et sanglantes) et qui n'eurent aucune attention pour la question sociale alors que des royalistes sociaux comme Albert de Mun ou René de La Tour du Pin (qui a inspiré de Gaulle pour la "participation") luttaient pour améliorer le sort des ouvriers alors surexploités au nom de cette fameuse « liberté du travail » qui n’était que celle du « renard libre dans le poulailler libre »...
En tenant ces propos, certains me traitent de « réactionnaire », confondant la réaction nécessaire à cette injustice sociale qui porte au pinacle des Tapie quand les ouvriers de Sandouville et d'ailleurs sont abandonnés à un bien triste sort social, avec une attitude qui serait « socialement régressive »... Erreur de perspective de ceux-là qui ne prennent pas assez le temps de me lire et de chercher à comprendre les fondements de ma pensée politique et institutionnelle.

De plus, si j’évoque une « révolution royaliste », politique et institutionnelle là encore, révolution « par le haut » (car c’est par la maîtrise de l’Etat que l’on peut le mieux agir, en utilisant le temps que permet la succession héréditaire qui libère la magistrature suprême de l’Etat des jeux de clientèles et des groupes de pression, nouvelles féodalités contemporaines), c’est parce que ce n'est pas qu'une simple réaction, ou une révolte, mais la volonté de fonder "autrement" le politique, sur les notions d'indépendance, de justice, de transmission. En tout cas, cette révolution, si elle peut sembler lointaine (en tant qu’ « instauration monarchique »), est d'abord et aussi, avant même d’advenir et d’agir en son espace étatique nécessaire, un "état d'esprit" contre le règne indécent de l'Argent.

 

 

03/01/2009

63 millions de Français, et Zohra.

L’INSEE a publié il y a quelques jours les chiffres du recensement de 2006 et ceux-ci indiquent une augmentation relativement sensible de la population française sur la période 1999-2006, avec 3 millions de nouveaux venus, principalement du fait d’une natalité française qui tranche avec celles des autres pays d’Europe, souvent très basses, et très insuffisantes au regard des enjeux sociaux contemporains. Ainsi, la France comptait, au 1er janvier 2006, 63.185.831 (quelle précision !) habitants, ce qui, si l’on y rajoute ceux arrivés depuis cette date, doit aujourd’hui permettre de penser que notre pays en compterait, aujourd’hui, environ 64,5 millions, dont plus de 2 millions en Outre-mer. Que l’enfant de Rachida Dati, garde des sceaux de l’actuel gouvernement, naisse le jour même de l’annonce de cette bonne nouvelle démographique pour la France me paraît très symbolique : cette petite Zohra (tel est le nom de ce bébé né sous le chêne de Saint Louis) nous rappelle que, comme l’écrivait l’historien et journaliste royaliste Jacques Bainville dans les années 1920 : « le peuple français est un composé » et qu’il a des couleurs diverses, car notre nation, comme son drapeau, est aujourd’hui multicolore. Cela me rappelle aussi une affiche coloniale des années 30 qui, présentant trois profils d’Africains et d’Asiatiques des possessions territoriales françaises sur fond de drapeau tricolore, proclamait : « Trois couleurs, un seul peuple ». Il s’agit là du peuple historique, civique, national, bien sûr, et non du peuple dans son acception seulement ethnique, culturelle ou linguistique dont le roi Louis XVI parlait au pluriel pour la France en convoquant les états généraux de 1789 (« les peuples de France », comme on dit « les pays de France » quand il n’y a qu’un seul pays qui s’appelle la France et que ce pays, au sens national, peut se comprendre, en son unité même, comme un ensemble de communautés…).

Or, pour en revenir au début de ma note, dans les forums des quotidiens qui évoquaient ce calcul démographique de l’INSEE, les réactions des lecteurs étaient souvent hostiles à cette augmentation de notre population, que je pense pourtant fort heureuse et bénéfique pour notre pays… Les arguments avancés étaient pour le moins pessimistes et démontraient parfois un certain égoïsme en considérant que ces nouveaux venus allaient augmenter les charges des contribuables par le biais des aides familiales et des « privilèges » accordés aux familles, en particulier celles dites nombreuses : arguments en fin de compte peu crédibles, ne serait-ce que par le simple fait que, dans le cadre du système des retraites par répartition (qui est encore celui de la France, ce qui évite les échecs des retraites par capitalisation, mises à mal par la crise financière…), ce sont les actifs qui financent les retraités du moment et que, plus il y a d’enfants à naître dans notre pays, plus les retraites sont assurées dans la durée, en particulier dans notre pays qui compte et comptera de plus en plus de bénéficiaires, par le simple jeu de l’accroissement continu de l’espérance de vie. D’autre part, plus il y aura d’actifs dans les décennies prochaines, moins il y aura nécessité à travailler au-delà de 60 ou 65 ans, même si la possibilité doit en être offerte à ceux qui souhaitent poursuivre leur carrière au-delà de l’âge légal de la retraite. Ainsi, les aides familiales peuvent être comprises comme une forme d’investissement sur le long terme, et non comme une charge à fonds perdus…

Et il y a autre chose : les naissances, Dieu merci, ne se pensent pas en simples calculs comptables et elles sont, le plus souvent, le résultat de l’amour ou un don de la vie. Dans un pays comme le nôtre, ce n’est pas une « obligation » ou un résultat de la méconnaissance de la sexualité… C’est un vrai choix (à quelques exceptions près, bien sûr, mais qui ne sont plus que des exceptions et non la règle) et c’est un choix de la vie, de l’amour, et c’est tant mieux !