11/12/2008
Décentralisation : réponse (incomplète) à Romain.
00:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : décentralisation, pouvoirs locaux, communes, provinces, régions, subsidiarité.
09/12/2008
Royalistes, ou royalistes ?
J’en ai assez d’entendre parler dans tous les médias de « royalistes » pour évoquer les partisans de madame Royal, sans même de guillemets dans la presse écrite. Mais cela m’agace d’autant plus quand certains sites journalistiques sur la Toile censurent purement et simplement les commentaires qui rappellent le sens exact des mots.
Ainsi, le site de « Libération » qui, lundi 8 décembre, titrait un article sur le Parti socialiste par la « résistance royaliste » à la nouvelle direction du PS : j’avais alors écrit un petit commentaire de quelques lignes qui soulignait que le terme de royaliste avait un sens politique précis, celui de « partisan du roi, de la royauté », et que certains de ces royalistes, de sentiment comme de raison ou de tradition, s’étaient illustrés dans la Résistance, celle qui s’est manifestée en France contre l’occupant allemand entre 1940 et 1945, tels Honoré d’Estienne d’Orves (fusillé en 1941), le colonel Rémy, Jacques Renouvin (mort en déportation), ou Luc Robet (décédé en 1992), que j’ai personnellement connu lors de réunions de la Fédération Royaliste de Bretagne. Ce très court texte n’a pas eu l’heur de plaire au « modérateur » qui ne l’a pas accepté…
En fait, ce n’est pas la première fois que ce site censure des interventions royalistes et, en particulier, les miennes, comme si ce terme de « royaliste » était désormais réservé aux socialistes pourtant républicains (enfin, a priori…), et comme s’il fallait désormais « effacer » cette tradition politique monarchiste qui, depuis la Ière République, continue d’exister, de survivre (difficilement), certes presque invisible, mais bien réelle, toujours présente, au moins à travers quelques feuilles de chou (et ce n’est pas péjoratif !), certaines de grande qualité et pourvue d’un lectorat pas totalement insignifiant, mais aussi par quelques personnalités qui ne cachent pas leur attachement à la famille royale des Bourbons-Orléans et à ce qu’elle incarne d’espérance historique.
Le plus drôle (ou triste, c’est selon), c’est que les journalistes français qui se servent à tort et à travers d’un vocabulaire qu’ils ne comprennent sans doute pas vraiment, se sentent obligés, pour certains, de rajouter le qualificatif d’ « ultra » au mot de royaliste pour évoquer les manifestants thaïlandais des semaines dernières qui se référaient au roi Bhumibol (le doyen des monarques régnants aujourd’hui), sans doute pour faire la différence avec les partisans « raisonnables » de Ségolène Royal…
Bon, restons zen, et retournons la difficulté : régulièrement, la lecture du bimensuel « Royaliste » dans les cafés ou le métro me vaut des sourires entendus et des malentendus certains, et cela m’a aussi permis, maintes fois, de préciser le sens politique du terme et d’évoquer la monarchie à des personnes qui ne soupçonnaient pas qu’elle puisse être une piste institutionnelle contemporaine… Etonnant, non ?
23:28 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : royalistes, royal, résistance, socialistes.
08/12/2008
Avertissements sur l'environnement.
Je suis parfois désespéré lorsque je regarde, comme ce soir sur DVD, les émissions du photographe Yann Arthus-Bertrand sur l'état de la planète et les dégradations que les activités humaines, agro-alimentaires ou industrielles, liées à la société de consommation, provoquent sur cette seule Terre vivante que nous connaissons. Désespéré, parce que ce ne sont pas les avertissements qui manquent mais que ceux-ci se heurtent à l'indifférence, parfois au déni, souvent à l'incrédulité ou au fatalisme.
Je comprends mieux, à cet égard, le chagrin de ce vieux nationaliste français en 1939 (à la déclaration de guerre), ce Démosthène des années trente, qui n'a cessé de dénoncer les risques d'une nouvelle guerre avec l'Allemagne en pointant le réarmement allemand, le danger de cette unité de l'Allemagne maintenue après 1918, les menaces contenues dans le livre d'Hitler, « Mein Kampf », allant jusqu'à demander que ce manifeste nazi soit traduit en français pour avertir les Français du danger hitlérien car tout y était annoncé... En vain ! Maurras, Cassandre extrémiste, vit la triste réalisation de ses prédictions et ne s'en consola pas vraiment...
L'Histoire semble parfois se répéter et tous les avertissements des Nicolas Hulot, des Arthus-Bertrand ou des Corinne Lepage, n'arrivent pas vraiment à faire changer sensiblement les habitudes de consommation ou à imposer raison aux décideurs économiques, à les forcer à réorienter leurs activités en tenant compte des nécessités planétaires et environnementales.
Et pourtant ! Nous commençons à connaître les conséquences des pressions humaines sur l'environnement : disparition des morues de Terre-Neuve (et des bigorneaux de Lancieux...), pollution des cours d'eau en Bretagne et invasion des algues vertes sur les plages de celle-ci, dérèglements climatiques et fonte de la banquise arctique, etc.
Faut-il attendre les prochaines catastrophes pour réagir ? Là encore, le politique a le devoir de responsabiliser les citoyens, à travers l'action de l'Etat, en particulier. Le temps électoral ne suffit pas et, même, il a tendance à empêcher, de par sa nature, le lancement de grandes politiques à long terme, pourtant nécessaires comme le soulignait l'ancien ministre Charles Pasqua sur RTL (à l'émission des "grosses têtes" de Bouvard...) ce lundi 8 décembre. Tout l'intérêt d'une monarchie royale est de permettre au temps d'être l'allié de l'Etat, et non son adversaire. Ce temps qui n'est jamais de trop dans la mise en place de grands projets, industriels comme environnementaux, durables et respectueux des générations présentes comme à venir...
19:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : environnement, politique, maurras, état, bigorneaux.